La pièce se passe au mois de juin, le premier et le troisième actes à Paris, le deuxième acte à Montretout.Le salon des CHANDEBISE. Style anglais. Décor à pan droit à gauche; à pan coupé à droite. Au fond, une...
Au lever du rideau, CAMILLE est debout, appuyé contre le coin gauche du chiffonnier, le dos tourné à la baie; il consulte un dossier qu'il a retiré d'un des tirais ouverts devant lui. Un léger temps. La porte fond gauche...
LUCIENNE (paraissant à la porte de gauche, à ETIENNE. )Dites-moi donc, mon ami…(Apercevant FINACHE.) Oh ! pardon, monsieur. (A ETIENNE.) Vous êtes sûr que Madame Chandebise va rentrer ?ETIENNEAh ! sûr, Madame !… Madame m'a même bien recommandé : "Si...
LUCIENNE (regardant partir le docteur. )Quel type ! (Regardant sa montre.) Une heure sept !C'est ce que Raymonde appelle m'attendre avec impatience… Enfin !…(Elle s'assied sur une des chaises à gauche de la scène et prend une brochure qu'elle feuillette...
ETIENNE (arrivant du fond. )Je viens voir si Madame ne s'ennuie pas trop !LUCIENNE (vivement à ETIENNE.)Oh ! mon ami, vous allez me dire : il est entré un homme à l'instant…ETIENNE (avec un léger sursaut de surprise.)Un homme ?LUCIENNEOui,...
(A ce moment, sortant de la pièce de droite, paraît CAMILLE, un dossier à la main… Il jette un regard inquisiteur dans le salon.)CAMILLEJe vous demande pardon !…RAYMONDE (debout près du petit meuble à gauche de la scène. )Qu'est-ce que...
CHANDEBISE (le chapeau sur la tête, à ETIENNE. )Et le docteur vous a dit qu'il repasserait ?ETIENNEOui, Monsieur.CHANDEBISEBon ! ça va bien !… (A TOURNEL qui, lui, a son chapeau à la main.) Entre, mon vieux. (Il le fait passer...
CAMILLE (dans l'embrasure de la porte du fond droit, sur un ton jovial. )Monsieur Tournel !Mon cousin vous demande.TOURNEL (avec humeur. )Quoi ?CAMILLE (s'efforçant de mieux articuler, sans y parvenir. )Mon cousin vous demande.TOURNEL (id. )Je ne comprends, pas ce...
CHANDEBISE (entrant du fond droit. )Camille !FINACHE (allant à lui. )Il est à vous tout de suite; il a eu affaire par là. (Lui tendant la main.)Ça va bien ?CHANDEBISEAh ! bonjour, Finache. Ah, bien ! tenez, vous, je suis...
LUCIENNE (à ETIENNE. )N'est-ce pas, prévenez Madame.CHANDEBISE (ramenant vivement les revers de son veston qu'il écartait déjà pour se dévêtir.)Oh !ETIENNEOui, Madame.(Il sort.)CHANDEBISE (à FINACHE, tout en passant devant celui-ci pour gagner 3. )Tout à l'heure !(A LUCIENNE.) Vous, chère...
TOURNEL (son dossier à la main, ronchonnant. )Deux minutes ! Deux minutes ! Après ça, ce sera autre chose. (Après un temps, souriant complaisamment.) Hôtel du Minet Galant !… quelle peut être encore cette femme qui s'est éprise de moi ...
ETIENNE (annonçant. )Senor Don Homénidès de Histangua.HOMENIDES (descendant franchement en scène.)Yo vous saloue !CAMILLE (saluant. )Ah ! Monsieur de Histangua !HOMENIDESEt Mossieu Chandébisse, il n'est pas là ?CAMILLESi, si, mon cousin est à vous tout de suite, il est occupé...
LUCIENNE (arrivant suivie de RAYMONDE. )Ah ! vous étiez là, mon ami.HOMENIDES (s'efforçant de paraître calme.)Oui, y'étais là ! y'étais là !RAYMONDE (passant devant LUCIENNE pour aller à HOMENIDES. )Oh ! bonjour, M. deHistangua !HOMENIDESBonyour, Madame… Ça va bien, oui ...
CAMILLE (paraissant du fond droit et descendant par la gauche de la table. )M. de Histangua ! tout seul ?HOMENIDES (bondissant vers lui.)Oh ! vous !… (Se calmant aussitôt.) Vouss arrivez bien ! yo m'en vais !CAMILLEAh !HOMENIDESQuand yo serai...
A Montretout. Le premier étage de l'hôtel du Minet Galant. Pour répondre à son enseigne, tout y est galant, chatoyant, suggestif.La scène est divisée en deux. A gauche, occupant à peu de chose près les trois cinquièmes de la scène,...
FERRAILLON (débouchant du couloir de gauche. )Eugénie !… Eugénie !… (Arrivant à la porte de la chambre de droite.) Eugénie !EUGENIE (sans s'émouvoir, tout en plumeautant. )Monsieur ?FERRAILLON (du pas de la porte. )Qu'est-ce que vous faites ?EUGENIEJ'finis la chambre,...
FERRAILLON (à l'apparition de POCHE.)Ah ! bien, quand on parle du loup!… Qu'est-ce qu'il y a, Poche ?POCHE , esquissant le salut militaire, la voix bien traînée.Une dépêche, chef !FERRAILLON (l'imitant tout en allant à lui. )"Une dépêche, chef !"...
RUGBY (sortant en trombe de sa chambre et allant droit à FERRAILLON qui, un pied sur la première marche de l'escalier, lui tourne le dos. )Nobody called ?FERRAILLON (sursautant et pivotant vivement sur lui-même. )Hein ?RUGBYListen, it's the second time...
FINACHE (une fois OLYMPE disparue. )Une femme précieuse, hein ! Madame Ferraillon ?FERRAILLONAh !… et si sérieuse !FINACHEC'est drôle, souvent je me suis demandé où je l'ai vue ?FERRAILLON (hochant la tête. )Ah ! çà !… (En gagnant légèrement la...
OLYMPE (du haut de l'escalier. )Si Monsieur le docteur veut venir voir la chambre.FINACHE (s'élançant vers l'escalier et tout en grimpant quatre à quatre. )Hein ! Mais je crois bien que je veux venir voir la chambre ! Je crois...
TOURNEL (arrivant du fond. )Pardon ! la chambre de monsieur Chandebise ?FERRAILLONC'est ici, Monsieur ! Mais… si je ne me trompe, vous n'êtes pas M.Chandebise ?TOURNELNon, mais ça ne fait rien. Je le représente.FERRAILLON (acquiesçant de la tête. )Ah !...
TOURNEL (sautant hors du lit à la vue de BAPTISTIN. )Ah !(Affolé, ahuri, ne comprenant rien à ce. qui lui arrive, pendant un bon moment, il va, vient comme un écureuil en cage avec des regards effarés à droite, à...
(Sur ces dernières répliques, POCHE, venant des étages inférieurs, a apparu, son crochet chargé de bois sur le dos. Arrivé sur le palier, une des bûches de son chargement tombe à terre.)POCHE (à EUGENIE qui descend précisément des étages supérieurs....
ETIENNE (tout en descendant en scène. )Eh ! bien, il n'y a donc personne dans cet hôtel ?…(Son œil à ce moment tombe sur le le palais de CAMILLE qui est à terre près de lui, il le regarde, puis...
LUCIENNE (montant, tout en continuant à regarder dans la cage de l'escalier. )Oh! mais, je ne me trompe pas, c'est bien Etienne, le valet de chambre des Chandebise!EUGENIEMadame demande ?LUCIENNE (allant à EUGENIE.)Ah ! Mademoiselle !… Cet homme, qui vient...
CHANDEBISE (remontant comme un fou, suivi de LUCIENNE, aussi affolée que lui. )C'est lui ! C'est Histangua ! Sauve qui peut !LUCIENNEMon mari, je suis perdue !OLYMPEQu'est-ce qu'il y a ?CHANDEBISE (se cognant dans OLYMPE et la faisant pivoter par...
FERRAILLON (arrivant d'en haut quatre à quatre et suivi d'EUGENIE.)Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tout ce bruit ?OLYMPE (hors d'haleine.)Ah ! Ferraillon ! Un fou ! un fou qui veut tout tuer !FERRAILLON (avec un sursaut. )Quoi ?OLYMPE (se...
POCHE (venant de gauche, des lettres à la main et gagnant le milieu de la scène, tout en dénouant les cordons de son tablier qu'il retire pendant ce qui suit. )Là ! maintenant, vite à la gare ! (Il va...
CHANDEBISE (du haut de l'escalier. )Le… le fou est parti ?… (Descendant tout en parlant.)Ah ! là, là !… Qu'est-ce que j'ai pris ! Ah ! bien, si c'est comme ça qu'il accueille la clientèle, on ne doit pas revenir...
(A peine les deux hommes ont-ils disparu que RUGBY, comme un homme à bout de patience, sort de sa chambre dont il laisse la porte ouverte.)RUGBYGod damn. I will have to see myself if this is going on for ever ...
POCHE (arrivant de gauche. )Eh.! bien, qu'est-ce qui crie comme ça ?LUCIENNE (sortant de chez RUGBY, serrée de près par lui. )Voulez-vous me laisser, impudent personnage !(Elle se retourne, le repousse et lui envoie une gifle.)RUGBYAgain !… Aoh ! it's...
Même décor qu'au premier acte.Au lever du rideau, la scène est vide; les portes sont fermées. Brusquement celle du fond s'ouvre.(ANTOINETTE affolée, entre en coup de vent et referme vivement la porte sur elle. On sent qu'elle a revêtu à...
RAYMONDE (entrant, suivie de TOURNEL. Tout en parlant, elle descend jusqu'au canapé tandis que TOURNEL reste au fond de la scène, à gauche de la porte du milieu. )Eh ! bien… vous n'entendiez pas sonner ?ETIENNE (répondant aux questions par...
LUCIENNE (passant devant RAYMONDE et descendant dans la direction de la table. )Ah !Raymonde ! Raymonde ! Quel drame ! Quelle tragédie !…RAYMONDE (levant les yeux au ciel. )A qui le dis-tu !…LUCIENNETiens ! mes jambes, elles font comme ça…(Elle...
ETIENNE (entrant effaré. )Madame ! Madame !RAYMONDEEh ! bien ! qui est-ce ?ETIENNEAh ! Madame !RAYMONDEQuoi ?ETIENNEC'est Monsieur !TOURNEL et LUCIENNEAh !RAYMONDEEh ! ben ?ETIENNE (4)Eh ! ben ! je ne sais pas ce qu'a Monsieur… Je lui ai ouvert…,...
ETIENNE (accourant. )Voilà le docteur, Madame.TOUSAh !FINACHE (accourant et à RAYMONDE. )Eh ! bien, quoi donc ? Etienne me dit que justement il était en train de me téléphoner ? (Amicalement, avec un salut de la main, à POCHE.) Bonjour...
FINACHE (redescendant vers POCHE qui arpente la scène nerveusement. )Eh ! bien, voyons, mon ami !POCHEAh ! vous avez eu un blair de les faire sortir… parce que ça allait se gâter!…FINACHEMais parbleu !… J'ai bien senti, voyons.POCHENon, mais qu'est-ce...
FINACHE (qui, pendant ce qui précède, a apporté l'écritoire, l'a ouvert devant le canapé. Il est face au public et, par conséquent, au-dessus de l'écritoire et du canapé.)Oh ! pristi ! que ça sent fort ! C'est ce papier qui...
CAMILLEMon Dieu ! Mon Dieu ! je suis abruti positivement ! je suis abruti ! (Se levant et descendant. A part) Je me fais l'effet d'une petite plume,… d'un pauvre petit duvet emporté par un cyclone ! (On frappe à...
CAMILLE (poussant un cri fou en apercevant CHANDEBISE alors qu'il vient de voir POCHE entrer dans sa chambre. )Ah !CHANDEBISE (qui est entré carrément, sursautant au cri de CAMILLE. )Qu'est-ce qu'il y a ?CAMILLE (affolé, ne sachant plus où donner...
ETIENNE (descendant. )Mais qu'est-ce qu'a Monsieur Camille ? Mais qu'est-ce qu'aMonsieur Camille ?CHANDEBISEAh ! je me le demande, Etienne !ETIENNE (en s'entendant appeler par son nom. )Ah ! Monsieur me reconnaît ?CHANDEBISEComment, si je vous reconnais. Ah ! çà !...
ETIENNE (apportant un verre d'eau sur une assiette et le flacon d'ammoniaque. )Là, voilà !…CHANDEBISE (se retournant en voyant ETIENNE. )Qu'est-ce qu'il y a, Etienne ?ETIENNE (tout en descendant vers FINACHE. )Rien Monsieur. C'est Monsieur le docteur qui m'a demandé…FINACHE...
FERRAILLON (entrant, suivi d'ETIENNE. )Pardon !FINACHE (s'asseyant sur le canapé)C'est pour votre assurance que vous venez déjà ?FERRAILLONOh ! non, Monsieur le docteur, je ne me serais pas permis !… je passerai un de ces matins pour ça; non, je...
CHANDEBISE (arrivant par la porte fond droit et descendant carrément par l'extrême droite. —)Quelle horreur que ce goût !FERRAILLON (bondissant à la vue de CHANDEBISE. )Hein ! Poche ! Poche, ici !(Il s'élance pour le rattraper.)CHANDEBISE (affolé. )Le fou !...
CHANDEBISE (risquant la tête par l'entrebâillement de la porte de gauche. Très angoissé. —)Il… il est parti ? (Descendant et gagnant l'avant-scène gauche.) Ah ! j'ai eu une heureuse idée de faire claquer la porte d'entrée, comme ça il a...
FINACHE (gagnant carrément par le fond le milieu de la scène tout en descendant avec CAMILLE qui lui emboîte le pas.)Mais enfin, mes enfants, raisonnez, vous perdez la tête !CAMILLE (en peignoir de bain et toujours sans palais. )Je vous...
FERRAILLON (la robe de chambre de POCHE sous le bras. )Je vous demande pardon,Mesdames, Messieurs…CHANDEBISELe fou !(Affolé, il se précipite sous la table de droite qui est à sa proximité.)FINACHE et CAMILLEFerraillon !RAYMONDELe patron du Minet Galant.TOURNELLe patron de l'hôtel ...
"Un fil à la patte" est une comédie en trois actes de Georges Feydeau. Elle raconte l'histoire de Fernand de Bois d'Enghien, un homme qui souhaite rompre avec sa maîtresse,...
"Un bain de ménage" est une pièce en un acte de Georges Feydeau. Elle se déroule dans un vestibule où une baignoire est installée. La pièce commence avec Adélaïde, la...
(Au lever du rideau, la scène est vide.)(Il fait à peine jour. Étienne entre par la porte de droite, deuxième plan.)(Il tient un balai, un plumeau, une serviette, tout ce...
(JOSEPH PUIS RIGOLIN ET EMILIE BAMBOCHE Au lever du rideau, Joseph achève de mettre le couvert. Par la porte du fond, qui est entr'ouverte, et donne sur le hall où...
Un salon élégant. Au fond, une porte donnant sur un vestibule : à gauche, premier plan, une fenêtre ; — à droite, second plan, une cheminée, surmontée d'une glace ; ...
La chambre à coucher des Trévelin. Lit de milieu, au fond, face au public. A droite du lit, une table-guéridon tenant lieu de table de nuit ; sur ce guéridon, un...
(Chez Amélie Pochet. Le Salon. Premier plan, fenêtre à quatre vantaux et formant légèrement bow-window. Deuxième plan, un pan de mur. Au fond, à gauche, face au public, la porte...
HENRIETTE, SEULE Un grand salon très richement meublé. Au fond, une cheminée avec des candélabres, allumés. Portes latérales, portes à droite et à gauche. Une table, des fauteuils, un divan,...
(Un salon. Porte du fond donnant sur un jardin - à droite et à gauche en pans coupés - à droite 1er plan, idem à gauche. Idem à gauche, une...
(Un fumoir en pans coupés chez Duchotel. Porte d'entrée au fond, donnant sur l'antichambre. À gauche, premier plan, une cheminée surmontée d'une glace. Sur la cheminée, outre sa garniture pendule...