Mathilde Loisel, une jolie jeune femme née dans une famille modeste, rêve de luxe et de reconnaissance sociale. Mariée à un modeste employé du ministère de l’Instruction publique, elle vit dans la frustration de ne pas appartenir au monde élégant auquel elle aspire. Son mari, désireux de lui faire plaisir, lui obtient une invitation à un grand bal au ministère.
Mais Mathilde, n’ayant ni robe ni bijoux, se désole. Son mari lui offre une somme pour acheter une belle toilette, et elle emprunte un collier de diamants à son amie, Madame Forestier. Le soir du bal, Mathilde connaît un triomphe : admirée de tous, elle goûte enfin la vie dont elle rêvait. Cependant, à son retour, elle découvre qu’elle a perdu la parure.
Après des recherches infructueuses, le couple décide de remplacer le bijou perdu. Pour acheter une rivière de diamants identique, ils s’endettent lourdement. Commence alors pour Mathilde une vie de labeur et de misère : elle fait le ménage, lave, cuisine, économise sou à sou. Dix ans plus tard, ils ont enfin tout remboursé, mais Mathilde est méconnaissable, usée par le travail.
Un jour, elle rencontre par hasard Madame Forestier et lui révèle la vérité sur la perte et le remplacement du collier. C’est alors que son amie, stupéfaite, lui apprend que la parure prêtée était fausse, et ne valait que cinq cents francs. La vie de Mathilde a donc été ruinée pour une illusion.
Mathilde Loisel : héroïne du récit, jeune femme belle mais insatisfaite, dont le désir de paraître conduit à sa perte.
Monsieur Loisel : son mari, modeste employé, aimant et dévoué, prêt à tout sacrifier pour le bonheur de sa femme.
Madame Forestier : amie riche de Mathilde, bienveillante, mais sans se douter du drame qu’elle provoquera malgré elle.
La vanité et l’apparence sociale
La condition féminine et les aspirations frustrées
La pauvreté et la lutte pour la survie
Le destin et l’ironie tragique
L’illusion et la vérité
Registre réaliste : Maupassant décrit avec précision la vie quotidienne et les milieux sociaux de son époque.
Registre pathétique : le lecteur éprouve compassion pour la souffrance de Mathilde.
Style sobre et efficace, typique de Maupassant : narration linéaire, phrases courtes, ton ironique et moral.
Chute finale marquée par une ironie tragique qui donne toute sa force au récit.
Maupassant dénonce les dangers de l’orgueil et de la vanité sociale.
Il montre combien le désir d’ascension et l’illusion des apparences peuvent détruire des vies simples mais heureuses.
L’auteur met en lumière l’ironie cruelle du destin : un mensonge sans importance entraîne dix années de misère.
Nouvelle publiée en 1884 dans le journal Le Gaulois, à l’époque de la Troisième République.
Le texte reflète la société bourgeoise du XIXᵉ siècle, marquée par les inégalités sociales et le culte de l’apparence.
Le réalisme littéraire, dont Maupassant est un maître, vise à représenter la vie ordinaire et ses désillusions sans embellissement.
Pourquoi Mathilde Loisel est-elle malheureuse au début de la nouvelle ?
Comment réagit-elle à l’invitation au bal ?
Quel rôle joue le collier dans le destin du couple Loisel ?
Comment évolue Mathilde au fil de l’histoire ?
Quelle est la signification de la chute finale ?
Elle est malheureuse car elle rêve d’une vie de luxe et de reconnaissance, alors qu’elle vit modestement.
Elle est d’abord déçue, car elle n’a ni robe ni bijoux pour se montrer à la hauteur des femmes riches.
Le collier symbolise son désir d’ascension sociale, mais il provoque sa ruine : c’est l’objet de sa perte.
Mathilde passe de la coquetterie à la résignation ; elle devient courageuse et travailleuse, mais perd sa beauté et sa jeunesse.
La chute révèle l’ironie du destin : elle a sacrifié dix ans de sa vie pour rembourser un bijou sans valeur, illustrant la vanité des apparences.