Ateliers d'écriture

La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.

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Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !

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Le message clignotait sur l’écran : Connexion établie. Pourtant, je n’avais touché à rien.

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J'avais sûrement mal vu, je me décidais à reprendre mon travail comme si de rien n'était. De toute façon personne n'en saurait rien.

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route.

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C’était la troisième fois cette semaine qu’ils prenaient le même bus ensemble à la même heure. Cette fois, il fallait qu'elle ose lui parler.

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Le train s’arrêta brusquement. Quand elle releva les yeux, elle croisa son regard. Dix ans après. Comme si le temps n’avait pas existé.

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Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils? Est-ce que l'on sait où l'on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut.

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J'ouvre la porte. Elle est là, elle me fixe.

Les familles heureuses se ressemblent toutes; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon.

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Il ramassa son sac, descendit les marches quatre à quatre, claqua la porte derrière lui, s’engouffra dans la rue et disparut.

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Ça n'expliquait peut-être pas tout, mais au moins il avait l'impression d'être allé jusqu'au bout, et ça, personne ne pourrait le lui reprocher, même pas Victor.

L’enfant était là, au pied du lit. Mais ce n’était pas son fils.

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L’expédition aurait dû être de routine. Mais en posant le pied sur cette île inconnue, ils comprirent qu’ils n’étaient pas les premiers à venir ici.

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Quand elle mit la main sur la carte, elle comprit que son grand-père ne lui avait pas tout raconté.

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Elle remit son manteau et sortit. Il fallait bien que quelqu'un prenne cette décision, et aujourd'hui, c'était elle.

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Il fixa le plafond un long moment. Ce n'était pas la fin qu'il avait imaginée, mais c'était celle qu'il avait eue.

Quand il ouvrit la lettre, il comprit que sa vie ne serait plus jamais la même.

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La vieille horloge du grenier s’est remise à tourner cette nuit, après un silence de cent ans. À la première seconde écoulée, quelque chose a changé dans la maison.

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Le livre se referma tout seul. Les mots sur la couverture avaient changé. Désormais, il portait son propre nom.

C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier.

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Chaque matin, dans ce petit café de la rue des Lilas, il était là. Toujours à la même table, un livre à la main, un café noir devant lui. Elle ne connaissait même pas son nom, mais elle savait exactement comment il plissait les yeux en lisant. Ce matin, pourtant, quelque chose était différent. En entrant, elle trouva une feuille posée sur sa table habituelle. Un simple mot écrit à la main.

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Le premier matin après la catastrophe, plus personne ne se souvenait de son propre nom.

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L’appel provenait du téléphone de Julia. Problème : Julia était morte depuis trois jours.

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Aujourd’hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire, c’était peut-être hier.

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— Tu vas revenir ?

— Non.

Le mot avait été glissé sous la porte, écrit à la main : "Ne sors pas ce soir. Fais-moi confiance".

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— Et maintenant ?

— Maintenant, on rentre.

Je ne suis qu'un pauvre orphelin mais jusqu'à huit ans j'ai cru avoir une mère.

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Tout est bien qui finit pas toujours bien...

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C'est pourquoi elle décida, une bonne fois pour toutes, de ne plus jamais remettre les pieds chez ses parents.

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Mais comment avais-je pu me laisser embarquer dans cette aventure ? Si on m'avait dit que je finirais ruiné et borgne, je serais sûrement resté à ma place.

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Il aurait peut-être dû dire quelque chose, mais à quoi bon ? Tout le monde semblait déjà avoir tourné la page

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Le message s’arrêta net. Plus de signal. Il regarda l’écran, hébété. Il ne restait que deux mots : "Trop tard".

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— Tu crois qu'il nous entend ?

— Je ne sais pas...

Et si c’était une erreur ? Et si elle s’était trompée ? Et si elle pouvait encore faire demi-tour ?