Les Contes de Perrault, publiés pour la première fois en 1697, regroupent les célèbres récits de Charles Perrault, parmi lesquels figurent Le Petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, Le Chat botté, La Belle au bois dormant, Les Fées et Cendrillon. Ces histoires, inspirées du folklore populaire, furent adaptées par Perrault pour la cour de Louis XIV. Derrière leur apparente naïveté, elles transmettent une morale claire, souvent destinée à l’éducation des enfants.
Chaque conte met en scène des figures archétypales : la jeune fille innocente, le séducteur dangereux, l’enfant rusé, la fée bienveillante ou la marâtre cruelle. Par le merveilleux, l’auteur illustre des leçons de vie : prudence, bonté, courage ou obéissance. Si les héros triomphent souvent, c’est grâce à leur vertu et à l’aide du surnaturel.
Ainsi, Le Petit Chaperon rouge met en garde contre la naïveté et les prédateurs ; La Barbe bleue condamne la curiosité et célèbre la prudence ; Le Chat botté valorise l’intelligence et la ruse sur la force ; La Belle au bois dormant glorifie la patience et le destin ; Les Fées distinguent la douceur de la brutalité ; enfin, Cendrillon montre que la bonté et la modestie sont récompensées. À travers ces récits, Perrault allie plaisir du récit et sagesse morale.
Le Petit Chaperon rouge : jeune fille naïve, victime du loup, symbole de l’innocence trompée.
La Barbe bleue : époux meurtrier, incarnation de la cruauté et du secret.
Le Chat botté : animal rusé et habile, représentant de l’intelligence au service du faible.
La Belle au bois dormant : princesse endormie, symbole de pureté et d’attente récompensée.
Les Fées : personnifications du bien et du mal, distribuant récompenses ou châtiments.
Cendrillon : héroïne douce et vertueuse dont la bonté est reconnue et honorée.
La morale et la vertu récompensée.
La naïveté et ses dangers.
La ruse et l’intelligence comme moyens de réussite.
Le merveilleux et l’intervention du destin ou de la magie.
La condition féminine : obéissance, douceur, mais aussi indépendance intérieure.
La justice poétique : le mal puni, le bien récompensé.
Registre merveilleux et moral.
Langue claire, simple et rythmée, adaptée à un public jeune et mondain.
Présence du narrateur moraliste, qui commente et conclut chaque histoire par une morale explicite.
Structure répétitive et symbolique, favorisant la mémorisation et la leçon.
Perrault cherche à instruire tout en divertissant : ses contes sont autant d’exemples de conduite morale.
Il valorise la bonté, la politesse et l’humilité, qui triomphent de la ruse, de la méchanceté ou de l’orgueil.
Il met en garde contre la désobéissance, la curiosité excessive ou la naïveté.
Ses récits reflètent les valeurs chrétiennes et sociales du XVIIᵉ siècle, tout en célébrant la fantaisie populaire.
Publiés à la fin du règne de Louis XIV (1697), ces contes appartiennent à l’époque classique.
Ils s’inscrivent dans la mode des « contes de salon » : histoires moralisatrices racontées à la cour.
Perrault, académicien et lettré, adapte des récits oraux populaires pour un public aristocratique.
Ces contes participent à la querelle des Anciens et des Modernes : Perrault y défend la modernité française face à la tradition antique.
Quelle place tient la morale dans les contes de Perrault ?
En quoi le merveilleux sert-il à transmettre des valeurs ?
Comment les personnages féminins sont-ils représentés ?
Pourquoi Perrault s’inspire-t-il du folklore populaire ?
Que révèle l’écriture de Perrault sur la société du XVIIᵉ siècle ?
La morale est la finalité de chaque conte : elle guide la conduite du lecteur, en particulier des enfants.
Le merveilleux rend la leçon plaisante et mémorable, transformant la sagesse en plaisir narratif.
Les femmes y sont à la fois victimes et héroïnes : leur douceur et leur patience sont exaltées, mais leur intelligence aussi.
Perrault emprunte aux traditions orales pour donner un souffle populaire à une œuvre littéraire raffinée.
Ses contes reflètent la hiérarchie sociale et les valeurs morales de son temps : obéissance, vertu et mérite récompensé.