ACTE II - SCÈNE VI



(Le bal chez Pissembock.)
(ÉLEUTHÈRE, PISSEMBOCK, PÈRE UBU, MÈRE UBU)

Père Ubu
valse avec Éleuthère.

Éleuthère
Au secours ! mon oncle ! défendez-moi !

Pissembock
Je fais tout ce que je puis. Je suis ton oncle. 

Mère Ubu (accourant, les bras au ciel)
Père Ubu, Père Ubu, tu valses d'une façon ridicule, tu as englouti en un instant tout le buffet, tu as de la confiture jusqu'aux yeux et jusqu'aux coudes, tu tiens ta danseuse sous ton bras, tu n'as plus le fouet du Caporal pour t'aider à tourner, tu vas tomber sur ta gidouille !

Père Ubu (à Éleuthère)
Eh ! ma douce enfant, que les plaisirs mondains ont de charme pour nous ! J'ai voulu remplir mes devoirs de domestique en annonçant les gens, mais il n'y avait personne (on m'avait dit d'annoncer, on ne m'avait pas dit d'ouvrir)
 ; en servant au buffet, mais on ne s'en servait point, alors je l'ai mangé tout ! ll faut bien que quelqu'un vous invite à valser maintenant, cornegidouille ! Alors je me dévoue, de par ma chandelle verte ! ll restera autant de moins à la Mère Ubu à cirer de vos parquets !
(Ils valsent.)


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