Beatrice, Florindo puis Brighella
Florindo
Qu'est-ce qui t'a réduite à un tel désespoir ?
Beatrice
la fausse nouvelle de ta mort
Florindo
Qui t'a fait croire à ma mort ?
Beatrice
Mon valet.
Florindo
Le mien aussi m'a fait croire que tu avais perdu la vie. Terrassé de douleur, j'ai voulu mettre fin à la mienne.
Beatrice
C'est ce livre qui m'a abusée.
Florindo
Comment est-il arrivé entre tes mains ? il était dans ma malle. Et de la même manière mon portrait que je t'avais offert s'est retrouvé dans ma besace
Beatrice
Dieu seul sait ce que ces vilains de valets ont fabriqué. Ils sont cause de notre désespoir.
Florindo
Le mien m'a raconté cent fables sur toi.
Beatrice
Et le mien m'en a raconté mille autres à ton sujet.
Florindo
Et où sont-ils ces coquins-là ?
Beatrice
Ils ont disparu.
Florindo (criant)
Oh la ! Il y a quelqu'un ?
Brighella
A votre service.
Florindo
Où sont passé nos valets ?
Brighella
Je ne sais pas monsieur
Florindo
Tâchez de les retrouver.
Brighella
Moi, j'en ai toujours vu qu'un ; je vais demander à mes garçons ; ils doivent connaitre les deux. En tout cas, si vous souhaitez à nouveau vous donner la mort, je vous prierais de le faire ailleurs que dans mon auberge… car ici, on n'y meurt pas bien.
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