Truffaldino puis Florindo.
Truffaldino
Par mon sang ! Par mon corps ! C'est ainsi qu'on traite un homme de ma sorte !? Lorsqu'on n'est pas content de son valet, on le renvoie ! On ne le frappe pas.
Florindo (sortant de l'auberge)
Que dis-tu ?
Truffaldino (à voix basse)
Aïe… (à voix haute dans la direction où est partie Beatrice)
On ne bastonne pas ainsi le valet d'un autre. Ceci est un affront fait à ma Maîtresse.
Florindo
Oui, c'est une offense que l'on m'a faite. Qui est celui qui t'a donné des coups ?
Truffaldino
Je ne le connais pas.
Florindo
Pourquoi t'a-t-il battu ?
Truffaldino
Je ne sais pas Mademoiselle
Florindo
Tu te laisses ainsi malmener et tu ne te défends même pas ? Et tu exposes ta Maîtresse à une offense, à une ignominie ? Vil poltron que tu es. (Il ramasse le bâton à terre)
Si tu aimes être battu, je vais te contenter. Je vais t'en donner, moi aussi. (Elle le bat puis rentre dans l'auberge.)
Truffaldino
A présent, je peux vraiment dire que je suis le serviteur de deux seigneuries. Je viens de recevoir mon salaire des deux côtés. (Il entre dans l'auberge.)
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