Silvio, Clarice et Smeraldina
Smeraldina
Arrêtez-vous ! Que diable faites-vous donc ? (Elle arrache l'épée des mains de Clarice, puis s'adressant à Silvio)
Et vous l'auriez laissée mourir comme ça ? Quel cœur avez-vous donc ? Celui d'un démon ? Non mais regardez-le, ce bellâtre pour qui les femmes succombent ! Il ne veut plus de vous sans doute ? Qui ne vous veut pas, ne vous mérite pas. Qu'il aille en enfer cet assassin et vous, venez avec moi ; vous ne manquerez pas de prétendant ; Comptez sur moi pour vous en trouver une bonne douzaine avant ce soir.
(Elle jette l'épée à terre et Silvio la ramasse)
Clarice (en pleurant)
Est-il possible que ma mort ne te coûte pas un seul soupir ? Tu seras satisfait : la douleur va me tuer et un jour tu te rendras compte de mon innocence et alors tu te repentiras de ne pas m'avoir crue, tu pleureras ton malheur et ta cruauté barbare. (Elle sort)
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La pièce "Les Rustres" (I Rusteghi), écrite par Carlo Goldoni en 1760, est une comédie en trois actes qui critique les conventions rigides et l’autoritarisme des hommes dans la société...