ACTE II - Scène 16
Dans la rue de l'auberge
Smeraldina puis un garçon de l'auberge (ou Brighella ?)
Smeraldina (Aux spectateurs)
Ma maitresse est amoureuse de Silvio, au point de se trucider pour lui et elle trouve le moyen d'envoyer des billets doux à un autre. Elle en veut un pour l'été et pour l'hiver un autre. Je n'entre pas dans l'auberge. Je vais appeler. Quelqu'un va bien en sortir. Ohé !! Il y a quelqu'un ?
(Un garçon sort)
Garçon
Que voulez-vous mademoiselle ?
Smeraldina (Aux spectateurs)
J'ai honte, La Vergogna… (au garçon)
Dites-moi… Un certain Federigo Rasponi loge-t-il dans cette auberge ?
Garçon
Oui, tout à fait. Il vient de finir de déjeuner.
Smeraldina
J'ai quelque chose à lui remettre.
Garçon
Un billet doux ? Vous pouvez entrer.
Smeraldina
Eh, pour qui me prenez vous ? Je suis la femme de chambre de sa fiancée.
Garçon
C'est bien… entre.
Smeraldina
Ah non ! Je ne veux pas entrer.
Garçon
Je ne vais pas lui dire de sortir dans la rue, il se trouve en compagnie du seigneur Pantalone dei Bisognosi.
Smeraldina (Aux spectateurs)
Mon maitre est ici ? Oh la la, c'est encore pis… (au Garçon)
Non, je ne viens pas à l'intérieur !
Garçon
Je peux t'envoyer son valet, si tu veux.
Smeraldina
Le p'tit nigaud ?
Garçon
Exactement.
Smeraldina
Envoie-le moi alors.
Garçon (Aux spectateurs)
J'ai tout compris. Le p'tit nigaud lui plait. Elle a honte d'entrer mais elle n'a pas honte de se faire voir avec lui en pleine rue. (Il entre dans l'auberge.)
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