ACTE II - Scène 14
Beatrice, Pantalone, les garçons de l'auberge, puis Truffaldino
Pantalone
C'est moi qui aurais dû vous inviter chez moi et non l'inverse. Sans vous mon fils, ce grand morveux de Silvio m'enterrait.
Beatrice
Je suis heureux d'être arrivé à temps.
(Les garçons de l'auberge apportent dans la chambre indiquée par Brighella de quoi dresser la table : verres, vin, pain, etc.)
Pantalone
Dans cette auberge, on est très rapides.
Beatrice
Brighella est un homme efficace. A Turin, il servait un noble seigneur
Truffaldino (avec la soupière en main)
Installez-vous, je vais servir.
Beatrice
Passe devant et pose la soupe sur la table.
Truffaldino (faisant des cérémonies)
Je n'en ferai rien. Prenez place.
Pantalone
Il est vraiment curieux ce garçon. Allons- nous asseoir. (Ils entrent dans la pièce.)
Truffaldino
Mais voyez-moi donc ce service ! Cette Seigneurie dépense son argent mais il n'a rien de raffiné. Qui sait seulement si cette soupe est bonne ? je vais la goûter. (il sort de sa poche une cuillère et la goûte)
J'ai toujours mes armes sur moi. Eh ! Elle n'est pas si mauvaise et ça pourrait être pire ! (il va pour rejoindre Béatrice et Pantalone)
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