ACTE TROISIÈME - Scène III



(MAROT, PUIS LES GENTILSHOMMES, ENSUITE TRIBOULET.)

MONSIEUR DE GORDES(à Marot.)
Est-ce qu'on rentre ?

MAROT
Le lion a traîné la brebis dans son antre.

MONSIEUR DE PARDAILLAN(sautant de joie.)
Oh ! pauvre Triboulet !

MONSIEUR DE PIENNE(qui est resté à la porte, et qui a les yeux fixés vers le dehors.)
Chut ! le voici !

MONSIEUR DE GORDES(bas aux seigneurs.)
Tout doux ! Çà, n'ayons l'air de rien, et tenons-nous bien tous.

MAROT
Messieurs, je suis le seul qu'il puisse reconnaître. Il n'a parlé qu'à moi.

MONSIEUR DE PIENNE
Ne faisons rien paraître.
(Entre Triboulet. Rien ne paraît changé en lui. Il a le costume et l'air indifférent du bouffon. Seulement il est très-pâle.)

MONSIEUR DE PIENNE(ayant l'air de poursuivre une conversation commencée et faisant des yeux aux plus jeunes gentilshommes, qui compriment des rires étouffés en voyant Triboulet.)
Oui, messieurs, c'est alors, – hé ! bonjour, Triboulet ! – Qu'on fit cette chanson en forme de couplet :(Il chante :)
Quand Bourbon vit Marseille, Il a dit à ses gens : Vrai Dieu ! quel capitaine Trouverons-nous dedans ?

TRIBOULET(continuant la chanson.)
Au mont de la Coulombe Le passage est étroit, Montèrent tous ensemble En soufflant à leurs doigts.
(Rires et applaudissements ironiques.)

TOUS
Parfait !

TRIBOULET(qui s'est avancé lentement jusque sur le devant du théâtre, à part.)
Où peut-elle être ?(Il se remet à fredonner.)
Montèrent tous ensemble En soufflant à leurs doigts

MONSIEUR DE GORDES(applaudissant.)
Ah ! Triboulet, bravo !

TRIBOULET(examinant tous ces visages qui rient autour de lui. – À part.)
Ils ont tous fait le coup, c'est sûr !

MONSIEUR DE COSSÉ(frappant sur l'épaule de Triboulet avec un gros rire.)
Quoi de nouveau, Bouffon ?

TRIBOULET(aux autres, montrant Monsieur de Cossé.)
Ce gentilhomme est lugubre à voir rire.(Contrefaisant Monsieur de Cossé.)
– Quoi de nouveau, bouffon ?

MONSIEUR DE COSSÉ(riant toujours.)
Oui, que viens-tu nous dire ?

TRIBOULET(le regardant de la tête aux pieds.)
Que si vous vous mettez à faire le charmant Vous allez devenir encor plus assommant.(Pendant toute la première partie de la scène, Triboulet a l'air de chercher, d'examiner, de fureter. Le plus souvent son regard seul indique cette préoccupation. Quelquefois, quand il croit qu'on n'apas l'œil sur lui, il déplace un meuble, il tourne le bouton d'une porte pour voir si elle est fermée. Du reste, il cause avec tous, comme à son habitude, d'une manière railleuse, insouciante et dégagée. Les gentilshommes, de leur côté, ricanent entre eux et se font des signes, tout en parlant de choses et d'autres.)
Où l'ont-ils cachée ? – Oh ! si je la leur demande, Ils se riront de moi !(Accostant Marot d'un air riant.)
Marot, ma joie est grande Que tu ne te sois pas cette nuit enrhumé.

MAROT(jouant la surprise.)
Cette nuit ?

TRIBOULET(clignant de l'œil d'un air d'intelligence.)
Un bon tour, et dont je suis charmé !

MAROT
Quel tour ?

TRIBOULET(hochant la tête.)
Oui !

MAROT(d'un air candide.)
Je me suis, pour toutes aventures, Le couvre-feu sonnant, mis sous mes couvertures, Et le soleil brillait quand je me suis levé.

TRIBOULET
Ah ! tu n'es pas sorti cette nuit ? J'ai rêvé !
(Il aperçoit un mouchoir sur la table et se jette dessus.)

MONSIEUR DE PARDAILLAN(bas à Monsieur de Pienne.)
Tiens, duc, de mon mouchoir il regarde la lettre.

TRIBOULET(laissant tomber le mouchoir, à part.)
Non ce n'est pas le sien.

MONSIEUR DE PIENNE(à quelques jeunes gens qui rient au fond.)
Messieurs !

TRIBOULET(à part.)
Où peut-elle être ?

MONSIEUR DE PIENNE(à Monsieur de Gordes.)
Qu'avez-vous donc à rire ainsi ?

MONSIEUR DE GORDES(montrant Marot.)
Pardieu, c'est lui Qui nous fait rire !

TRIBOULET(à part.)
Ils sont bien joyeux aujourd'hui !

MONSIEUR DE GORDES(à Marot, en riant.)
Ne me regarde pas de cet air malhonnête, Ou je vais te jeter Triboulet à la tête.

TRIBOULET(à Monsieur de Pienne.)
Le Roi n'est pas encore éveillé !

MONSIEUR DE PIENNE
Non, vraiment !

TRIBOULET
Se fait-il quelque bruit dans son appartement ?
(Il veut approcher de la porte. Monsieur de Pardaillan le retient.)

MONSIEUR DE PARDAILLAN
Ne va pas réveiller Sa Majesté !

MONSIEUR DE GORDES(à Monsieur de Pardaillan.)
Vicomte ! Ce faquin de Marot nous fait un plaisant conte ! Les trois Guy, revenus, ma foi, l'on ne sait d'où, Ont trouvé l'autre nuit, – qu'en dit ce maître fou ? – Leurs femmes, toutes trois, avec d'autres…

MAROT
Cachées.

TRIBOULET
Les morales du temps se font si relâchées !

MONSIEUR DE COSSÉ
Les femmes, c'est si traître !

TRIBOULET(à Monsieur de Cossé.)
Oh ! prenez garde !

MONSIEUR DE COSSÉ
Quoi ?

TRIBOULET
Prenez garde, Monsieur de Cossé !

MONSIEUR DE COSSÉ
Quoi ? Je voi Quelque chose d'affreux qui vous pend à l'oreille.

MONSIEUR DE COSSÉ
Quoi donc ?

TRIBOULET(lui riant au nez.)
Une aventure absolument pareille !

MONSIEUR DE COSSÉ(le menaçant avec colère.)
Hun !

TRIBOULET
Messieurs, l'animal est, vraiment, curieux. Voilà le cri qu'il fait quand il est furieux.(Contrefaisant Monsieur de Cossé.)
– Hun !
(Tous rient. Entre un gentilhomme à la livrée de la reine.)

MONSIEUR DE PIENNE
Qu'est-ce, Vaudragon ?

LE GENTILHOMME
La reine ma maîtresse Demande à voir le roi pour affaire qui presse.(Monsieur de Pienne lui fait signe que la chose est impossible, le gentilhomme insiste.)
Madame de Brézé n'est pas chez lui pourtant.

MONSIEUR DE PIENNE(avec impatience.)
Le Roi n'est pas levé.

LE GENTILHOMME
Comment, duc ! dans l'instant Il était avec vous.(Monsieur de Pienne, dont l'humeur redouble, et qui fait au gentilhomme des signes que celui-ci necomprend pas, et que Triboulet observe avec une attention profonde.)
Le Roi chasse !

LE GENTILHOMME
Sans pages Et sans piqueurs alors ; car tous ses équipages Sont là.

MONSIEUR DE PIENNE(à part.)
Diable !(Parlant au gentilhomme entre deux yeux et avec colère.)
On vous dit, comprenez-vous ceci ? Que le roi ne peut voir personne !

TRIBOULET(éclatant et d'une voix de tonnerre.)
Elle est ici ! Elle est avec le roi !
(Étonnement dans les gentilshommes.)

MONSIEUR DE GORDES
Qu'a-t-il donc ? il délire ! Elle !

TRIBOULET
Oh ! vous savez bien, messieurs, qui je veux dire ! Ce n'est pas une affaire à me dire : Va-t'en ! – La femme qu'à vous tous, Cossé, Pienne et Satan, Brion, Montmorency !… la femme désolée Que vous avez hier dans ma maison volée, – Monsieur de Pardaillan, vous en étiez aussi ! – Oh ! je la reprendrai, messieurs ! – Elle est ici !

MONSIEUR DE PIENNE(riant.)
Triboulet a perdu sa maîtresse ! – gentille Ou laide, qu'il la cherche ailleurs.

TRIBOULET(effrayant.)
Je veux ma fille !

TOUS
Sa fille !
(Mouvement de surprise.)

TRIBOULET(croisant les bras.)
C'est ma fille ! – Oui, riez maintenant ! Ah ! vous restez muets ! vous trouvez surprenant Que ce bouffon soit père et qu'il ait une fille ? Les loups et les seigneurs n'ont-ils pas leur famille ? Ne puis-je avoir aussi la mienne ? Allons ! assez !(D'une voix terrible.)
Que si vous plaisantiez, c'est charmant, finissez ! Ma fille, je la veux, voyez-vous ! – Oui, l'on cause, On chuchote, on se parle en riant de la chose. Moi, je n'ai pas besoin de votre air triomphant. Messeigneurs, je vous dis qu'il me faut mon enfant !(Il se jette sur la porte du roi.)
Elle est là !
(Tous les gentilshommes se placent devant la porte, et l'empêchent.)

MAROT
Sa folie en furie est tournée.

TRIBOULET(reculant avec désespoir.)
Courtisans ! courtisans ! démons ! race damnée ! C'est donc vrai qu'ils m'ont pris ma fille, ces bandits ! – Une femme à leurs yeux, ce n'est rien, je vous dis ! Quand le roi, par bonheur, est un roi de débauches, Les femmes des seigneurs, lorsqu'ils ne sont pas gauches, Les servent fort. – L'honneur d'une vierge, pour eux, C'est un luxe inutile, un trésor onéreux. Une femme est un champ qui rapporte, une ferme Dont le royal loyer se paye à chaque terme. Ce sont mille faveurs pleuvant on ne sait d'où, C'est un gouvernement, un collier sur le cou, Un tas d'accroissements que sans cesse on augmente !(Les regardant tous en face.)
– En est-il parmi vous un seul qui me démente ? N'est-ce pas que c'est vrai, messeigneurs ? – En effet,(Il va de l'un à l'autre.)
Vous lui vendriez tous, si ce n'est déjà fait. Pour un nom, pour un titre, ou toute autre chimère,(À monsieur de Brion.)
Toi, ta femme, Brion !(À Monsieur de Gordes.)
Toi, ta sœur !(Au jeune page Pardaillan.)
Toi, ta mère !

LE PAGE(se verse un verre de vin au buffet, et se met à boire en fredonnant :)
Quand Bourbon vit Marseille, Il a dit à ses gens : Vrai Dieu ! quel capitaine…

TRIBOULET(se retournant.)
Je ne sais à quoi tient, vicomte d'Aubusson, Que je te brise aux dents ton verre et ta chanson !(À tous.)
Qui le croirait ? des ducs et pairs, des grands d'Espagne, Ô honte ! Vermandois qui vient de Charlemagne, Un Brion, dont l'aïeul était duc de Milan, Un Gordes-Simiane, un Pienne, un Pardaillan, Vous, un Montmorency ! les plus grands noms qu'on nomme, Avoir été voler sa fille à ce pauvre homme ! – Non, il n'appartient point à ces grandes maisons D'avoir des cœurs si bas sous d'aussi fiers blasons ! Non, vous n'en êtes pas ! – Au milieu des huées, Vos mères aux laquais se sont prostituées ! Vous êtes tous bâtards !

MONSIEUR DE GORDES
Ah ! ça, drôle !

TRIBOULET
Combien Le Roi vous donne-t-il pour lui vendre mon bien ? Il a payé le coup, dites !(S'arrachant les cheveux.)
Moi qui n'ai qu'elle ! – Si je voulais. – Sans doute. – Elle est jeune, elle est belle ! Certes, il me la paierait !(Les regardant tous.)
Est-ce que votre roi S'imagine qu'il peut quelque chose pour moi ? Peut-il couvrir mon nom d'un nom comme les vôtres ? Peut-il me faire beau, bien fait, pareil aux autres ? – Enfer ! il m'a tout pris ! – Oh ! que ce tour charmant Est vil, atroce, horrible, et s'est fait lâchement ! Scélérats ! assassins ! vous êtes des infâmes, Des voleurs, des bandits, des tourmenteurs de femmes ! Messeigneurs, il me faut ma fille ! il me la faut À la fin ! allez-vous me la rendre bientôt ? – Oh ! voyez cette main, – main qui n'a rien d'illustre, Main d'un homme du peuple, et d'un serf, et d'un rustre, Cette main qui paraît désarmée aux rieurs, Et qui n'a pas d'épée, a des ongles, messieurs ! – Voici longtemps déjà que j'attends, il me semble ! Rendez-la-moi ! – La porte ! ouvrez-la !
(Il se jette de nouveau en furieux sur la porte, que défendent tous les gentilshommes. Il lutte contre eux quelques temps et revient enfin tomber sur le devant du théâtre, épuisé, haletant, à genoux.)

TOUS ENSEMBLE
Contre moi ! dix contre un !(Fondant en larmes et en sanglots.)
Hé bien ! je pleure, oui !(À Marot.)
Marot, tu t'es de moi bien assez réjoui. Si tu gardes une âme, une tête inspirée, Un cœur d'homme du peuple, encor, sous ta livrée, Où me l'ont-ils cachée, et qu'en ont-ils fait, dis ! Elle est là, n'est-ce pas ? Oh ! parmi ces maudits, Faisons cause commune en frères que nous sommes ! Toi seul as de l'esprit dans tous ces gentilshommes. Marot ! mon bon Marot ! – Tu te tais !(Se traînant vers les seigneurs.)
Oh ! voyez ! Je demande pardon, messeigneurs, sous vos pieds ! Je suis malade… Ayez pitié, je vous en prie ! – J'aurais un autre jour mieux pris l'espièglerie. Mais, voyez-vous, souvent j'ai, quand je fais un pas, Bien des maux dans le corps dont je ne parle pas. On a comme cela ses mauvaises journées Quand on est contrefait. – Depuis bien des années, Je suis votre bouffon : je demande merci ! Grâce ! ne brisez pas votre hochet ainsi ! Ce pauvre Triboulet qui vous a tant fait rire ! Vraiment, je ne sais plus maintenant que vous dire ! Rendez-moi mon enfant, messeigneurs, rendez-moi Ma fille, qu'on me cache en la chambre du roi ! Mon unique trésor ! – Mes bons seigneurs, par grâce ! Qu'est-ce que vous voulez à présent que je fasse Sans ma fille ? – Mon sort est déjà si mauvais ! C'était la seule chose au monde que j'avais !(Tous gardent le silence. Il se relève désespéré.)
Ah Dieu ! vous ne savez que rire ou que vous taire ! C'est donc un grand plaisir de voir un pauvre père Se meurtrir la poitrine, et s'arracher du front Des cheveux que deux nuits pareilles blanchiront !
(La porte de la chambre du roi s'ouvre brusquement. Blanche en sort, éperdue, égarée, en désordre ; elle vient tomber dans les bras de son père avec un cri terrible.)

BLANCHE
Mon père ! ah !

TRIBOULET(la serrant dans ses bras.)
Mon enfant ! ah ! c'est elle ! ah ! ma fille ! Ah ! messieurs !(Suffoqué de sanglots et riant au travers.)
Voyez-vous, c'est toute ma famille, Mon ange ! – Elle de moins, quel deuil dans ma maison ! – Messeigneurs, n'est-ce pas que j'avais bien raison, Qu'on ne peut m'en vouloir des sanglots que je pousse, Et qu'une telle enfant, si charmante et si douce, Qu'à la voir seulement on deviendrait meilleur, Cela ne se perd pas sans des cris de douleur !(À Blanche.)
– Ne crains plus rien. – C'était une plaisanterie, C'était pour rire. – Ils t'ont fait bien peur, je parie. Mais ils sont bons. – Ils ont vu comme je t'aimais. Blanche, ils nous laisseront tranquilles désormais.(Aux seigneurs.)
– N'est-ce pas ?(À Blanche en la serrant dans ses bras.)
– Quel bonheur de te revoir encore ! J'ai tant de joie au cœur, que maintenant j'ignore Si ce n'est pas heureux, – je ris, moi qui pleurais ! – De te perdre un moment pour te ravoir après !(La regardant avec inquiétude.)
– Mais pourquoi pleurer, toi ?

BLANCHE(voilant dans ses mains son visage couvert de larmes et de rougeur.)
Malheureux que nous sommes ! La honte…

TRIBOULET(tressaillant.)
Que dis-tu ?

BLANCHE(cachant sa tête dans la poitrine de son père.)
Pas devant tous ces hommes ! Rougir devant vous seul !

TRIBOULET(se tournant avec un tremblement de rage vers la porte du roi.)
Oh ! l'infâme – elle aussi !

BLANCHE(sanglotant et tombant à ses pieds.)
Rester seule avec vous !

TRIBOULET(faisant trois pas, et balayant du geste tous les seigneurs interdits.)
Allez-vous-en d'ici ! Et si le roi François par malheur se hasarde À passer près d'ici,(À monsieur de Vermandois.)
vous êtes de sa garde, Dites-lui de ne pas entrer, – que je suis là.

MONSIEUR DE PIENNE
On n'a jamais rien vu de fou comme cela.

MONSIEUR DE GORDES(lui faisant signe de se retirer.)
Aux fous comme aux enfants on cède quelque chose. Veillons pourtant, de peur d'accident.
(Ils sortent.)

TRIBOULET(s'asseyant sur le fauteuil du roi et relevant sa fille.)
Allons, cause, Dis-moi tout. –(Il se retourne, et apercevant Monsieur de Cossé, qui est resté, il se lève à demi en lui montrant la porte.)
M'avez-vous entendu, monseigneur ?

MONSIEUR DE COSSÉ(tout en se retirant comme subjugué par l'ascendant du bouffon.)
Ces fous, cela se croit tout permis, en honneur !
(Il sort.)

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