Le Tome 1 de "Les Misérables", intitulé "Fantine", se concentre sur plusieurs personnages clés et thèmes qui posent les fondements du récit épique de Victor Hugo.
Le livre s'ouvre sur la libération de Jean Valjean, un ancien forçat condamné pour avoir volé du pain. Après sa libération, il rencontre l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, qui lui offre hospitalité et compréhension. Après avoir volé l'argenterie de l'évêque, Valjean est surpris par sa magnanimité lorsque l'évêque lui pardonne et lui donne les chandeliers en argent, le poussant vers un chemin de rédemption.
On introduit Fantine, une jeune femme qui tombe amoureuse et a une fille, Cosette, avec un étudiant nommé Tholomyès. Lorsque Tholomyès la quitte, Fantine se retrouve seule et désespérée, luttant pour subvenir aux besoins de sa fille.
Pour assurer un avenir à Cosette, Fantine la confie à un couple d'aubergistes, les Thénardier, qui promettent de prendre soin d'elle. Cependant, ils exploitent et maltraitent Cosette, tandis que Fantine se sacrifie en travaillant dans une usine pour envoyer de l'argent pour sa fille. Lorsqu'elle perd son emploi, sa situation devient de plus en plus précaire, l'obligeant à se prostituer.
Jean Valjean, qui vit maintenant sous une fausse identité en tant que Monsieur Madeleine, maire et industriel bienveillant, découvre la situation tragique de Fantine. Il intervient pour l'aider, promettant de sauver Cosette. Cependant, l'inspecteur Javert, suspectant la véritable identité de Monsieur Madeleine, commence à le surveiller.
Le tome expose les thèmes de l'injustice sociale, de la misère, de l'amour parental, et du chemin vers la rédemption. La transformation de Jean Valjean, de forçat à figure bienveillante et respectée, est au cœur de cette partie de l'histoire, tout comme la tragédie de Fantine, victime des circonstances et de la société de son époque.
"Fantine" sert de prélude puissant aux tomes suivants, établissant les personnages et les enjeux majeurs qui vont se développer tout au long de "Les Misérables".
En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C’était un vieillard d’environ soixante-quinze ans ; il occupait le siége de Digne depuis 1806.Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à...
Le palais épiscopal de Digne était attenant à l’hôpital.Le palais épiscopal était un vaste et bel hôtel bâti en pierre au commencement du siècle dernier par monseigneur Henri Puget, docteur en théologie de la faculté de Paris, abbé de Simore,...
M. l’évêque, pour avoir converti son carrosse en aumônes, n’en faisait pas moins ses tournées. C’est un diocèse fatigant que celui de Digne. Il a fort peu de plaines et beaucoup de montagnes, presque pas de routes, on l’a vu...
Sa conversation était affable et gaie. Il se mettait à la portée des deux vieilles femmes qui passaient leur vie près de lui ; quand il riait, c’était le rire d’un écolier.Madame Magloire l’appelait volontiers Votre Grandeur. Un jour il...
La vie intérieure de M. Myriel était pleine des mêmes pensées que sa vie publique. Pour qui eût pu la voir de près, c’eût été un spectacle grave et charmant que cette pauvreté volontaire dans laquelle vivait M. l’évêque de...
Ici se place naturellement un fait que nous ne devons pas omettre, car il est de ceux qui font le mieux voir quel homme c’était que M. l’évêque de Digne.Après la destruction de la bande de Gaspard Bès, qui avait...
Le sénateur dont il a été parlé plus haut était un homme entendu qui avait fait son chemin avec une rectitude inattentive à toutes ces rencontres qui font obstacle et qu’on nomme conscience, foi jurée, justice, devoir ; il avait...
Pour donner une idée du ménage intérieur de M. l’évêque de Digne et de la façon dont ces deux saintes filles subordonnaient leurs actions, leurs pensées, même leurs instincts de femmes aisément effrayées, aux habitudes et aux intentions de l’évêque,...
À une époque un peu postérieure à la date de la lettre citée dans les pages précédentes, il fit une chose, à en croire toute la ville, plus risquée encore que sa promenade à travers les montagnes des bandits.Il y...
On risquerait fort de se tromper si l’on concluait de là que monseigneur Bienvenu fût « un évêque philosophe » ou « un curé patriote ». Sa rencontre, ce qu’on pourrait presque appeler sa conjonction avec le conventionnel G., lui...
Il y a presque toujours autour d’un évêque une escouade de petits abbés comme autour d’un général une volée de jeunes officiers. C’est là ce que ce charmant saint François de Sales appelle quelque part « les prêtres blancs-becs »....
Au point de vue de l’orthodoxie, nous n’avons point à sonder M. l’évêque de Digne. Devant une telle âme, nous ne nous sentons en humeur que de respect. La conscience du juste doit être crue sur parole. D’ailleurs, de certaines...
Un dernier mot.Comme cette nature de détails pourrait, particulièrement au moment où nous sommes, et pour nous servir d’une expression actuellement à la mode, donner à l’évêque de Digne une certaine physionomie « panthéiste », et faire croire, soit à...
Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme qui voyageait à pied entrait dans la petite ville de Digne. Les rares habitants qui se trouvaient en ce moment à leurs...
Ce soir-là, M. l’évêque de Digne, après sa promenade en ville, était resté assez tard enfermé dans sa chambre. Il s’occupait d’un grand travail sur les Devoirs, lequel est malheureusement demeuré inachevé. Il dépouillait soigneusement tout ce que les Pères...
La porte s’ouvrit.Elle s’ouvrit vivement, toute grande, comme si quelqu’un la poussait avec énergie et résolution.Un homme entra.Cet homme, nous le connaissons déjà. C’est le voyageur que nous avons vu tout à l’heure errer cherchant un gîte.Il entra, fit un...
Maintenant, pour donner une idée de ce qui se passa à cette table, nous ne saurions mieux faire que de transcrire ici un passage d’une lettre de mademoiselle Baptistine à madame de Boischevron, où la conversation du forçat et de...
Après avoir donné le bonsoir à sa sœur, monseigneur Bienvenu prit sur la table un des deux flambeaux d’argent, remit l’autre à son hôte, et lui dit :— Monsieur, je vais vous conduire à votre chambre.L’homme le suivit.Comme on a...
Vers le milieu de la nuit, Jean Valjean se réveilla.Jean Valjean était d’une pauvre famille de paysans de la Brie. Dans son enfance, il n’avait pas appris à lire. Quand il eut l’âge d’homme, il était émondeur à Faverolles. Sa...
Essayons de le dire.Il faut bien que la société regarde ces choses puisque c’est elle qui les fait.C’était, nous l’avons dit, un ignorant ; mais ce n’était pas un imbécile. La lumière naturelle était allumée en lui. Le malheur, qui...
Un homme à la mer !Qu’importe ! le navire ne s’arrête pas. Le vent souffle, ce sombre navire-là a une route qu’il est forcé de continuer. Il passe.L’homme disparaît, puis reparaît, il plonge et remonte à la surface, il appelle,...
Quand vint l’heure de la sortie du bagne, quand Jean Valjean entendit à son oreille ce mot étrange : tu es libre ! le moment fut invraisemblable et inouï, un rayon de vive lumière, un rayon de la vraie lumière...
Donc, comme deux heures du matin sonnaient à l’horloge de la cathédrale, Jean Valjean se réveilla.Ce qui le réveilla, c’est que le lit était trop bon. Il y avait vingt ans bientôt qu’il n’avait couché dans un lit, et, quoiqu’il...
Jean Valjean écouta. Aucun bruit.Il poussa la porte.Il la poussa du bout du doigt, légèrement, avec cette douceur furtive et inquiète d’un chat qui veut entrer.La porte céda à la pression et fit un mouvement imperceptible et silencieux qui élargit...
Le lendemain, au soleil levant, monseigneur Bienvenu se promenait dans son jardin. Madame Magloire accourut vers lui toute bouleversée.— Monseigneur, monseigneur, cria-t-elle, votre grandeur sait-elle où est le panier d’argenterie ?— Oui, dit l’évêque.— Jésus-Dieu soit béni ! reprit-elle. Je...
Jean Valjean sortit de la ville comme s’il s’échappait. Il se mit à marcher en toute hâte dans les champs, prenant les chemins et les sentiers qui se présentaient sans s’apercevoir qu’il revenait à chaque instant sur ses pas. Il...
1817 est l’année que Louis XVIII, avec un certain aplomb royal qui ne manquait pas de fierté, qualifiait la vingt-deuxième de son règne. C’est l’année où M. Bruguière de Sorsum était célèbre. Toutes les boutiques des perruquiers, espérant la poudre...
Ces Parisiens étaient l’un de Toulouse, l’autre de Limoges, le troisième de Cahors et le quatrième de Montauban ; mais ils étaient étudiants, et qui dit étudiant dit parisien ; étudier à Paris, c’est naître à Paris.Ces jeunes gens étaient...
Ce qu’était une partie de campagne d’étudiants et de grisettes, il y a quarante-cinq ans, on se le représente malaisément aujourd’hui. Paris n’a plus les mêmes environs ; la figure de ce qu’on pourrait appeler la vie circum-parisienne a complètement...
Cette journée-là était d’un bout à l’autre faite d’aurore. Toute la nature semblait avoir congé, et rire. Les parterres de Saint-Cloud embaumaient ; le souffle de la Seine remuait vaguement les feuilles ; les branches gesticulaient dans le vent ;...
Les montagnes russes épuisées, on avait songé au dîner ; et le radieux huitain, enfin un peu las, s’était échoué au cabaret Bombarda, succursale qu’avait établie aux Champs-Elysées ce fameux restaurateur Bombarda, dont on voyait alors l’enseigne rue de Rivoli...
Propos de table et propos d’amour ; les uns sont aussi insaisissables que les autres ; les propos d’amour sont des nuées, les propos de table sont des fumées.Fameuil et Dahlia fredonnaient ; Tholomyès buvait ; Zéphine riait, Fantine souriait....
Cependant, tandis que quelques-uns chantaient les autres causaient tumultueusement, et tous ensemble ; ce n’était plus que du bruit. Tholomyès intervint.— Ne parlons point au hasard ni trop vite, s’écria-t-il. Méditons si nous voulons être éblouissants. Trop d’improvisation vide bêtement...
— On dîne mieux chez Édon que chez Bombarda, s’écria Zéphine.— Je préfère Bombarda à Édon, déclara Blachevelle. Il a plus de luxe. C’est plus asiatique. Voyez la salle d’en bas. Il y a des glaces sur les murs.— J’en...
Les jeunes filles, restées seules, s’accoudèrent deux à deux sur l’appui des fenêtres, jasant, penchant leur tête et se parlant d’une croisée à l’autre.Elles virent les jeunes gens sortir du cabaret Bombarda bras dessus, bras dessous ; ils se retournèrent,...
Il y avait, dans le premier quart de ce siècle, à Montfermeil près de Paris, une façon de gargote qui n’existe plus aujourd’hui. Cette gargote était tenue par des gens appelés Thénardier, mari et femme. Elle était située dans la...
La souris prise était bien chétive ; mais le chat se réjouit même d’une souris maigre.Qu’était-ce que les Thénardier ?Disons-en un mot dès à présent. Nous compléterons le croquis plus tard.Ces êtres appartenaient à cette classe bâtarde composée de gens...
Il ne suffit pas d’être méchant pour prospérer. La gargote allait mal.Grâce aux cinquante-sept francs de la voyageuse, Thénardier avait pu éviter un protêt et faire honneur à sa signature. Le mois suivant ils eurent encore besoin d’argent ; la...
Cette mère cependant qui, au dire des gens de Montfermeil, semblait avoir abandonné son enfant, que devenait-elle ? où était-elle ? que faisait-elle ?Après avoir laissé sa petite Cosette aux Thénardier, elle avait continué son chemin et était arrivée à...
C’était un homme d’environ cinquante ans, qui avait l’air préoccupé et qui était bon. Voilà tout ce qu’on en pouvait dire.Grâce aux progrès rapides de cette industrie qu’il avait si admirablement remaniée, Montreuil-sur-Mer, pour ce commerce, faisait presque concurrence à...
Du reste, il était demeuré aussi simple que le premier jour. Il avait les cheveux gris, l’œil sérieux, le teint hâlé d’un ouvrier, le visage pensif d’un philosophe. Il portait habituellement un chapeau à bords larges et une longue redingote...
Au commencement de 1821, les journaux annoncèrent la mort de M. Myriel, évêque de Digne, « surnommé monseigneur Bienvenu », et trépassé en odeur de sainteté à l’âge de quatre-vingt-deux ans,L’évêque de Digne, pour ajouter ici un détail que les...
Peu à peu, et avec le temps, toutes les oppositions étaient tombées. Il y avait eu d’abord contre M. Madeleine, sorte de loi que subissent toujours ceux qui s’élèvent, des noirceurs et des calomnies, puis ce ne fut plus que...
M. Madeleine passait un matin dans une ruelle non pavée de Montreuil-sur-Mer. Il entendit du bruit et vit un groupe à quelque distance. Il y alla. Un vieux homme, nommé le père Fauchelevent, venait de tomber sous sa charrette dont...
Fauchelevent s’était démis la rotule dans sa chute. Le père Madeleine le fit transporter dans une infirmerie qu’il avait établie pour ses ouvriers dans le bâtiment même de sa fabrique et qui était desservie par deux sœurs de charité. Le...
Quand Fantine vit qu’elle vivait, elle eut un moment de joie. Vivre honnêtement de son travail, quelle grâce du ciel ! Le goût du travail lui revint vraiment. Elle acheta un miroir, se réjouit d’y regarder sa jeunesse, ses beaux...
La veuve du moine fut donc bonne à quelque chose.Du reste ; M. Madeleine n’avait rien su de tout cela. Ce sont là de ces combinaisons d’événements dont la vie est pleine. M. Madeleine avait pour habitude de n’entrer presque...
Elle avait été congédiée vers la fin de l’hiver ; l’été se passa, mais l’hiver revint. Jours courts, moins de travail. L’hiver, point de chaleur, point de lumière, point de midi, le soir touche au matin, brouillard, crépuscule, la fenêtre...
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine ? C’est la société achetant une esclave.À qui ? À la misère.À la faim, au froid, à l’isolement, à l’abandon, au dénûment. Marché douloureux. Une âme pour un morceau de pain. La...
Il y a dans toutes les petites villes, et il y avait à Montreuil-sur-Mer en particulier, une classe de jeunes gens qui grignotent quinze cents livres de rente en province du même air dont leurs pareils dévorent à Paris deux...
Javert écarta les assistants, rompit le cercle et se mit à marcher à grands pas vers le bureau de police qui est à l’extrémité de la place, traînant après lui la misérable. Elle se laissait faire machinalement. Ni lui, ni...
M. Madeleine fit transporter la Fantine à cette infirmerie qu’il avait dans sa propre maison. Il la confia aux sœurs qui la mirent au lit. Une fièvre ardente était survenue. Elle passa une partie de la nuit à délirer et...
Un matin, M. Madeleine était dans son cabinet, occupé à régler d’avance quelques affaires pressantes de la mairie pour le cas où il se déciderait à ce voyage de Montfermeil, lorsqu’on vint lui dire que l’inspecteur de police Javert demandait...
Les incidents qu’on va lire n’ont pas tous été connus à Montreuil-sur-mer, mais le peu qui en a percé a laissé dans cette ville un tel souvenir, que ce serait une grave lacune dans ce livre si nous ne les...
De la mairie il se rendit au bout de la ville chez un flamand, maître Scaufflaer, francisé Scaufflaire, qui louait des chevaux et des « cabriolets à volonté ».Pour aller chez ce Scaufflaire, le plus court était de prendre une...
Le lecteur a sans doute deviné que M. Madeleine n’est autre que Jean Valjean.Nous avons déjà regardé dans les profondeurs de cette conscience ; le moment est venu d’y regarder encore. Nous ne le faisons pas sans émotion et sans...
Trois heures du matin venaient de sonner, et il y avait cinq heures qu’il marchait ainsi, presque sans interruption lorsqu’il se laissa tomber sur sa chaise.Il s’y endormit et fit un rêve.Ce rêve, comme la plupart des rêves, ne se...
Le service des postes d’Arras à Montreuil-sur-mer se faisait encore à cette époque par de petites malles du temps de l’empire. Ces malles étaient des cabriolets à deux roues, tapissés de cuir fauve au dedans, suspendus sur des ressorts à...
Cependant, en ce moment-là même, Fantine était dans la joie.Elle avait passé une très mauvaise nuit. Toux affreuse, redoublement de fièvre ; elle avait eu des songes. Le matin, à la visite du médecin, elle délirait. Il avait eu l’air...
Il était près de huit heures du soir quand la carriole que nous avons laissée en route entra sous la porte cochère de l’hôtel de la Poste à Arras. L’homme que nous avons suivi jusqu’à ce moment en descendit, répondit...
Sans qu’il s’en doutât, le maire de Montreuil-sur-Mer avait une sorte de célébrité. Depuis sept ans que sa réputation de vertu remplissait tout le bas Boulonnais, elle avait fini par franchir les limites d’un petit pays et s’était répandue dans...
Il fit un pas, referma machinalement la porte derrière lui, et resta debout, considérant ce qu’il voyait.C’était une assez vaste enceinte à peine éclairée, tantôt pleine de rumeur, tantôt pleine de silence, où tout l’appareil d’un procès criminel se développait...
L’instant de clore les débats était venu. Le président fit lever l’accusé et lui adressa la question d’usage : — Avez-vous quelque chose à ajouter à votre défense ?L’homme, debout, roulant dans ses mains un affreux bonnet qu’il avait, sembla...
C’était lui en effet. La lampe du greffier éclairait son visage. Il tenait son chapeau à la main, il n’y avait aucun désordre dans ses vêtements, sa redingote était boutonnée avec soin. Il était très pâle et il tremblait légèrement....
Le jour commençait à poindre, Fantine avait eu une nuit de fièvre et d’insomnie, pleine d’ailleurs d’images heureuses ; au matin, elle s’endormit. La sœur Simplice, qui l’avait veillée, profita de ce sommeil pour aller préparer une nouvelle potion de...
Elle n’eut pas un mouvement de surprise, ni un mouvement de joie ; elle était la joie même. Cette simple question : — Et Cosette ? fut faite avec une foi si profonde, avec tant de certitude, avec une absence...
Voici ce qui s’était passé.Minuit et demi venait de sonner, quand M. Madeleine était sorti de la salle des assises d’Arras. Il était rentré à son auberge juste à temps pour repartir par la malle-poste où l’on se rappelle qu’il...
La Fantine n’avait point vu Javert depuis le jour où M. le maire l’avait arrachée à cet homme. Son cerveau malade ne se rendit compte de rien, seulement elle ne douta pas qu’il ne revînt la chercher. Elle ne put...
Javert déposa Jean Valjean à la prison de la ville.L’arrestation de M. Madeleine produisit à Montreuil-sur-Mer une sensation, ou pour mieux dire une commotion extraordinaire. Nous sommes triste de ne pouvoir dissimuler que sur ce seul mot : c’était un...
J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîmeQui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cimeÉtait là, morne, immense ; et rien n’y remuait.Je me sentais perdu dans l’infini...
Et toi, son frère, sois le frère de mes fils.Cœur fier, qui du destin relèves les défis,Suis à côté de moi la voie inexorable.Que ta mère au front gris soit...
Pure innocence ! Vertu sainte !Ô les deux sommets d’ici-bas !Où croissent, sans ombre et sans crainte,Les deux palmes des deux combats !Palme du combat Ignorance !Palme du combat Vérité...
Un soir, dans le chemin je vis passer un hommeVêtu d’un grand manteau comme un consul de Rome,Et qui me semblait noir sur la clarté des cieux.Ce passant s’arrêta, fixant...
Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.Je ne suis pas en train de parler d’autres choses.Premier mai ! L’amour gai, triste, brûlant, jaloux,Fait soupirer les bois, les nids, les...
Ô mon enfant, tu vois, je me soumets.Fais comme moi : vis du monde éloignée ;Heureuse ? non ; triomphante ? jamais.— Résignée ! —Sois bonne et douce, et lève...
La Sorcière.La ruine d'un cloître dans une forêt. Une masure colossale aussi composée de troncs d'arbres que de pans de mur. Pierres et racines mêlées. Ecroulement et broussaille. Ensemble de...
(UN GROUPE, PAYSANS, BOURGEOIS.QUELQU'UN DU GROUPE)LE PREMIER BOURGEOISL'homme qui loge ici, le connaissez-vous ?LE PREMIER PAYSANNon. Il ne parle à personne.LE DEUXIÈME PAYSANOn ne sait pas son nom.LE PREMIER BOURGEOISLa...
(Monsieur de Saint-VallierUne fête de nuit au Louvre. Salles magnifiques pleines d'hommes et de femmes en parure. Flambeaux, musique, danse, éclats de rire – des valets portent des plats d'or...
(L'aïeul L'ancienne galerie des portraits seigneuriaux du burg de Heppenheff. Cette galerie, qui était circulaire, se développait autour du grand donjon, et communiquait avec le reste du château par quatre...