(PAULINE puis VERNON.)
PAULINE (tenant la paquet qu'on a vu au premier acte.)
Voilà donc la mort !… Le docteur nous disait hier, à propos de la femme à Champagne, qu'il fallait à cette terrible substance quelques heures, presque une nuit pour faire ses ravages, et que, dans les premiers moments, on peut les combattre ; si le docteur reste à la maison, il les combattra (On frappe.)
Qui est-ce ?
VERNON (du dehors.)
C'est moi !
PAULINE
Entrez, docteur ! (À part.)
La curiosité me l'amène, la curiosité le fera partir.
VERNON
Eh bien ! mon enfant, entre vous et votre belle-mère, il y a donc des secrets de vie et de mort ?…
PAULINE
Oui, de mort surtout.
VERNON
Ah ! diable, cela me regarde alors. Mais voyons !… vous aurez eu quelque violente querelle avec votre belle-mère.
PAULINE
Oh ! ne me parlez plus de cette crature, elle trompe mon père.
VERNON
Je le sais bien.
PAULINE
Elle ne l'a jamais aimé.
VERNON
J'en étais sûr.
PAULINE
Elle a juré ma perte.
VERNON
Comment, elle en veut à votre cœur ?
PAULINE
À ma vie, peut-être.
VERNON
Oh ! quel soupçon ! Pauline, mon enfant, je vous aime, moi. Eh bien, ne peut-on vous sauver ?
PAULINE
Pour me sauver, il faudrait que mon père eut d'autres idées. Tenez, j'aime M. Ferdinand.
VERNON
Je le sais encore, mais qui vous empêche de l'épouser ?
PAULINE
Vous serez discret ? Eh bien, c'est le fils du général Marcandal !…
VERNON
Ah ! bon Dieu ! si je serai discret ! Mais votre père se battrait à mort avec lui, rien que pour l'avoir eu pendant trois ans sous son toit.
PAULINE
Là, vous voyez bien qu'il n'y a pas d'espoir.
(Elle tombe accablée dans un fauteuil à gauche.)
VERNON
Pauvre fille ! allons, une crise ! (Il sonne et appelle.)
Marguerite, Marguerite !
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