(Les mêmes, LE GÉNÉRAL, d'abord en dehors.)
LE GÉNÉRAL
Vernon !
VERNON (à Ferdinand.)
Le général. (Ferdinand tombe accablé sur un fauteuil à gauche, au fond, masqué par les rideaux du lit. À la porte.)
Que voulez-vous ?
LE GÉNÉRAL
Voir Pauline !
VERNON
Si vous m'écoutez, vous attendrez, elle est bien plus mal.
LE GÉNÉRAL (force la porte.)
Eh ! j'entre, alors.
VERNON
Non, général, écoutez-moi.
LE GÉNÉRAL
Non, non. Immobile, froide ! Ah ! Vernon !
VERNON
Voyons, général… (À part.)
Il faut l'éloigner d'ici… (Haut.)
Eh bien ! je n'ai plus qu'un bien faible espoir de la sauver.
LE GÉNÉRAL
Tu dis… Tu m'aurais donc trompé ?…
VERNON
Mon ami, il faut savoir regarder ce lit en face, comme nous regardions les batteries chargées à mitraille !… Eh bien ! dans le doute où je suis, vous devez aller… (À part.)
Ah ! quelle idée ! (Haut.)
chercher vous-même les secours de la religion.
LE GÉNÉRAL
Vernon, je veux la voir, l'embrasser.
VERNON
Prenez garde !
LE GÉNÉRAL (après avoir embrasé Pauline.)
Oh ! glacée !
VERNON
C'est un effet de la maladie, général… Courez au presbytère ; car si je ne réussissais pas, votre fille, que vous avez élevée chrétiennement, ne doit pas être abandonnée par l'Église.
LE GÉNÉRAL
Ah ! ah ! oui. J'y vais…
(Il va au lit.)
VERNON (lui montrant la porte.)
Par là !
LE GÉNÉRAL
Mon ami, je n'ai plus la tête à moi, je suis sans idées… Vernon, un miracle !… Tu as sauvé tant de monde, et tu ne pourrais pas sauver une enfant !
VERNON
Viens, viens. (À part.)
Je l'accompagne, car s'il rencontrait les magistrats, ce seraient bien d'autres malheurs.
(Ils sortent.)
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