Le Temps, de ses pipeaux, tire de clairs accords,
Bondissez au soleil, les âmes et les corps,
Par les chemins poudreux et la verdure épaisse
Épuisez les plaisirs, c’est la seule sagesse :
Prenez-vous, quittez-vous, cherchez-vous tour à tour,
Il n’est rien de réel que le rêve et l’amour.
Sur la terre indigente où tant d’ombre s’éploie
Ayez souci d’un peu de justice et de joie.
Retenez, du savoir, ce qu’il faut au bonheur :
On est assez profond pour le jour où l’on meurt.
Vivez ; ayez l’amour, la colère et l’envie,
Pauvres êtres vivants, il n’est rien que la vie.
À L’AMITIÉ, Sentiment divin par qui, selon la présence ou l’absence, nous sommes vivants ou tués, je dédie ces poèmes d’imagination sur l’amour, passion cruelle et vaine. A. N.ICe fut...