(GIBOYER MAXIMILIEN.)
MAXIMILIEN (sortant du salon par la porte de gauche.)
Viens-tu ?
GIBOYER
Tu as l'air d'un homme ivre.
MAXIMILIEN
Je le suis.
GIBOYER
Pour te dégriser, tu vas passer la nuit à écrire la réfutation du discours de Maréchal… — Je te fournirai l'exorde.
MAXIMILIEN
A quel propos?
GIBOYER
J'ai un député à qui il ne manque que la parole.
MAXIMILIEN
Ce n'est pas moi qui la lui donnerai. Je me soucie bien de la politique à présent!
GIBOYER
Quoi ! tu ne détestes pas ces opinions devant lesquelles le mérite et l'honneur sont une dot insuffisante ?
MAXIMILIEN
C'est vrai.
GIBOYER
Ces opinions qui te séparent de Fernande ?
MAXIMILIEN
Je les exècre !
GIBOYER
Tu ne te sens pas monter la rage au coeur devant ce stupide obstacle ?
MAXIMILIEN
Oui!
GIBOYER
Tu n'éprouves pas le besoin de te ruer dessus et de le inordre?
MAXIMILIEN
Tuas raison! Dussé-je m'y briser les dénis, je les imprimerai dans la pierre ! Jetons au destin la protestation du désespoir, la poignée de poussière du vaincu ! Allons !
GIBOYER
Va prendre ton paletot, (A part.)
Moi, je n'en porte jamais… c'est trop chaud!
(lls sortent.)
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