(Les précédents, moins PAQUITA.)
QUINOLA (va au-devant de la Brancador.)
Madame, mon maître parle de se tuer s'il n'a son vaisseau que le comte Sarpi lui refuse depuis un mois ; le seigneur Avaloros lui demande la vie en lui offrant sa bourse, comprenez-vous ?… (À part.)
Une femme nous a sauvés à Valladolid, les femmes nous sauveront à Barcelone. (Haut et à la Brancador.)
Il est bien triste !
AVALOROS
Le misérable a de l'audace.
QUINOLA
Et sans argent, voilà de quoi vous étonner.
SARPI (à Quinola.)
Entre à mon service.
QUINOLA
Je fais plus de façons pour prendre un maître.
FAUSTINE (à part.)
Il est triste ! (Haut.)
Eh quoi ! vous Sarpi, vous Avaloros, pour qui j'ai tant fait, un pauvre homme de génie arrive, et au lieu de le protéger, vous le persécutez… (Mouvement chez Avaloros et Sarpi.)
Fi !… fi !… vous dis-je. (À Quinola.)
Tu vas bien m' expliquer leurs trames contre ton maître.
SARPI (à Faustine.)
Ma chère cousine, il ne faut pas beaucoup de perspicacité pour deviner quelle est la maladie qui vous tient depuis l'arrivée de ce Fontanarès.
AVALOROS (à Faustine.)
Vous me devez, Madame, deux mille écus d'or, et vous aurez encore à puiser dans ma caisse.
FAUSTINE
Moi ! Que vous ai-je demandé ?
AVALOROS
Rien, mais vous acceptez tout ce que j'ai le bonheur de vous offrir.
FAUSTINE
Votre privilége pour le commerce des blés est un monstrueux abus.
AVALOROS
Je vous dois, Madame, deux mille écus d'or.
FAUSTINE
Allez m'écrire une quittance de ces deux mille écus d'or que je vous dois, et un bon de pareille somme, que je ne vous devrai pas. (À Sarpi.)
Après vous avoir mis dans la position où vous êtes, vous ne seriez pas un politique bien fin, si vous ne gardiez mon secret.
SARPI
Je tous ai trop d'obligations pour être ingrat.
FAUSTINE (à part.)
Il pense tout le contraire, il va m'envoyer le vice-roi furieux.
(Sort Sarpi.)
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