Acte premier - Scène VI



AÏROLO, ZINEB.

AÏROLO(il achève d'escalader l'enceinte.)
Hun!…ouf!…ah!(Il arrive sur le parapet et y dépose la vieille immobile et inerte comme si elle était morte.)
Ce bois est singulier, ma parole, on y va Chercher une noisette, on rapporte une femme. J'ai cueilli cette vieille. Elle est bien mûre, et l'âme Ne tient guère à ce corps frêle, usé, transparent, Et que je viens encor de fêler en courant.(II franchit le parapet, et pose doucement Zineb à terre.)
C'est la pauvre Zineb.(Il la considère essoufflé.)
J'ai, sans que rien m'arrête, Couru, pour la tirer des pattes de la bête Qu'on appelle Justice.(Il la regarde avec une sorte de tendresse et d'admiration, puis il regarde la forêt.)
Elle est l'âme d'ici. Je la connais. Parfois, laissant là tout souci, Nous voleurs, nous causons, nous nous donnons relâche, Nous avons avec l'homme un rire aimable et lâche, Nous nous chauffons les pieds au feu du chevrier, Nous nous humanisons enfin, pour varier. Elle, jamais. Elle a pour loi d'être à distance.(Il lui prend le bras et lui tâte le pouls.)
Allons, revenez donc à vous, ma bonne femme.(Il laisse retomber la main de Zineb.)
Je l'ai vue hier encor cueillir la jusquiame ; Étant sorcière, elle a cette herbe en amitié. Sur ma foi, tout à l'heure elle m'a fait pitié. Comme on vous la traquait dans les routes tortues ! Ils étaient tous armés de cent choses pointues, L'archer, le paysan, le sergent, le truand ; C'était comme un essaim de guêpes se ruant ; Les mouches essayaient de prendre l'araignée. Je l'ai dans le taillis brusquement empoignée, Et, je ne sais comment j'ai fait, j'ai réussi À la traîner, sans être aperçu, jusqu'ici.(Il la regarde et prend entre son pouce et son index une mèche de ses longs cheveux, gris.)
À cet âge, la femme est d'attraits dépourvue. Je vois Zineb avec plaisir. — Au point de vue De la luxure, elle est hideuse ; mais elle a De la science autant que feu Campanella.(Il se penche à son oreille et l'appelle.)
Hé ! Zineb !(Se redressant.)
Elle s'est en route évanouie.(L'appelant de nouveau.)
Zineb! — A-t-elle encor la parole et l'ouïe?(Considérant Zineb immobile.)
Si ce qu'on dit est vrai, souvent tu chevauchas Sur des balais, parmi les diables et les chats, Et tu fus à minuit une stryge dansante ; Cela n'empêche pas que pour toi je ne sente Considération distinguée, et respect. Je connais un sabbat plus que le tien suspect, C'est le monde.(Le bras de la sorcière bouge. Sa paupière se soulève.)
Un soupir! bon, elle se réveille.(Il se penche.)
Hé bien, nous ouvrons donc les yeux, ma pauvre vieille.
(La sorcière se dresse lentement sur son séant, écarte ses cheveux, gris de son front et de ses yeux., et le regarde.)

ZINEB
Je te dois tout, mon fils.

AÏROLO
Oui, vous avez raison. Sans moi, vous étiez prise, et marchiez en prison. Vous me devez ce bien, le vrai trésor, en somme. Le seul, la liberté.

ZINEB
Plus que cela, jeune homme.

AÏROLO
Plus que la liberté, dites-vous. Alors quoi ? La vie ! au fait, c'est vrai.

ZINEB
Plus que cela.

AÏROLO
Ma foi, Je commence à ne plus comprendre votre style.

ZINEB
Écoute, je te dois la mort sombre et tranquille. La mort douce et profonde au fond des bois cléments, Parmi ces rocs sacrés, mystérieux aimants, Sous les ronces, au pied des chênes, sur la mousse, Dans la sérénité de l'obscurité douce, La mort comme les loups et comme les lions. Je te dois, loin des peurs et des rébellions, L'évanouissement dans la bonne nature. Tu m'aplanis le seuil de l'extrême aventure. Sans toi j'étais perdue, ami, prise par eux, Et, mourante, jetée aux vivants monstrueux! J'ai cent ans. Hier j'ai dit: Mon agonie est proche. Ce matin, je m'étais mise sous une roche. Nous autres ! les esprits et les bêtes des bois, Nous voulons finir loin des rumeurs et des voix ; Pour qui meurt, toute chose, excepté l'ombre, est fausse. La salamandre creuse elle-même sa fosse, La taupe va sous terre, et l'aigle encor plus loin, Dans le nuage, et l'ours veut tomber sans témoin, Et les tigres, rentrant leurs griffes sous leurs ventres, Majestueusement meurent au fond des antres ; Et quand on est leur femme, et leur sœur, on s'enfuit Ainsi qu'eux, on se cache, et l'on rend à la nuit Son âme, comme après la bataille, l'épée. Donc je me dérobais. Voir, par une échappée, Le sinistre univers, de moins en moins vermeil, Sentir qu'il devient rêve et qu'on devient sommeil, Voir se superposer d'inconcevables voûtes, Dans un tremblement triste et vague être aux écoutes, Avoir, sans savoir où, ni comment, ni pourquoi, La dilatation d'une fumée en soi, C'est là mourir. L'horreur d'expirer vous étonne. On craint d'être trop près de l'endroit où Dieu tonne. En même temps on sent de la naissance. On croit,
(Elle lui pose les mains sur le front.)

AÏROLO(souriant.)
C'est beaucoup pour mes faibles mérites.
@ZINEB ()(regardant autour d'elle les broussailles.)
Ce lieu plein de venins me charme, en vérité ! Toute cette herbe, ami, c'est de l'éternité. C'est de l'évasion. Les poisons sont nos frères. Ils viennent au secours de nos pâles misères. Mange une de ces fleurs tragiques de l'été, Et meurs. Te voilà libre.

AÏROLO(à part.)
Une tasse de thé, Sucrée et chaude, avec un nuage de crème, Me plairait mieux.
@ZINEB ()(étendant les bras et respirant avec peine.)
Je sens venir l'instant suprême.(Elle aperçoit l'espèce de caveau bas du tombeau ruiné et vide à gauche. Elle s'y traîne. Aïrolo la soutient. Elle se couche dans le tas d'orties et de ciguës qui emplit l'enfoncement et qui le recouvre à demi. Sa voix faiblit de plus en plus.)
Tu me mettras la robe odorante des houx Et des joncs, sous ce mur que hantent les hiboux.(Elle ôte la plume qu'elle a dans ses cheveux. Elle jette un coup d'oeil sur le déguenillement d'Aïrolo.)
Des loques ! Aussi lui l'indigence l'affame.

AÏROLO
Loques. Le mot est dur pour mon linge, madame. J'en conviens, mon costume a des trous, je le sens, Qui laissent voir ma chair, mais aux endroits décents.
(Zineb lui présente la plume qu'elle a retirée de sa coiffure.)

ZINEB
Noue à présent ceci sur ton chapeau.

AÏROLO
Madame…

ZINEB
Cette plume magique est prise au héron-flamme, Et fait vivre celui qui la porte, cent ans.

AÏROLO
Vous me faites cadeau de votre siècle.
@ZINEB ()(se soulevant.)
Attends. Je veux te l'attacher moi-même.(Elle attache la plume au chapeau d'Aïrolo.)
Ô mon fils, sache Que ni le gibet, ni le bûcher, ni la hache, Jusqu'au jour où cent ans auront passé sur toi, Ne peuvent entamer ce talisman. Sa loi C'est de te protéger toujours, quoi qu'il advienne. Même pris, tu verras la gueule de l'hyène Et la main du bourreau s'ouvrir pour te lâcher. Tu te riras du roi, tu braveras l'archer.(Elle achève de fixer la plume et lui met le chapeau sur la tête.)
Je fais un front sacré de ta tête proscrite. Car cette plume est fée, ami, selon le rite Suivi par Mahomet pour sa jument Borak.

AÏROLO(à part.)
Elle surfait sans doute un peu son bric-à-brac.

ZINEB
Tout ce que je te dis, tu dois le croire.

AÏROLO
En masse.(À part.)
Rien n'afflige plus les gens qu'une grimace Quand ils nous font cadeau, par grande affection, D'un bibelot cueilli dans leur collection.

ZINEB
Ne crains plus les sergents…

AÏROLO
Je hais cette séquelle.(À part.)
Mais, c'est égal, s'il est une chose à laquelle Je ne croirai jamais, c'est à ce machin-là.
@ZINEB ()(montrant la plume.)
Nul malheur ne peut plus t'arriver. — Garde-la. Les puissants sont forcés de prendre ta défense. Tu dois vivre cent ans.

AÏROLO(à part.)
Bon. Elle est en enfance.(À Zineb.)
Pour l'homme la police et pour l'oiseau la glu, C'est le danger.

ZINEB
Jamais avant le temps voulu. Ce talisman te met à l'abri.(Elle retombe sur la dalle.)
Je défaille. Sous ma tête une pierre, à mes pieds la broussaille.

AÏROLO(à part, lui arrangeant sous elle le tas de ronces et de gravats.)
Bordons-la.

ZINEB
Couvre-moi d'un suaire de fleurs.
(Il jette des fleurs sur elle.)

ZINEB(continue, l'œil fixé dans la lumière, au-dessus de sa tête.)
Je vais donc m'envoler ! je vais donc être ailleurs ! Oh! je vais savourer, de moi-même maîtresse, La fauve volupté de mourir, et l'ivresse, Fils, d'aller allumer mon âme à ce flambeau Qu'un bras tend à travers le mur noir du tombeau ! Grâce à toi, dans mon bois j'expire souveraine. J'étais une vaincue, et je suis une reine. Merci !

AÏROLO(à part.)
C'est vrai, mourir à même la forêt, C'est agréable. On a son lit d'herbes tout prêt. Elle donne appétit de la mort, cette vieille.
@ZINEB ()(regardant l'aurore autour d'elle.)
En moi l'obscur trépas ; dehors l'aube vermeille. Oh ! ce contraste est beau. Pourvu que, loin de tous, J'agonise en repos. Il est grand, il m'est doux Je mourir en plein jour; la nuit vient pour moi seule. Ces vieux arbres en fleur embaument leur aïeule ; J'amalgame à mes os la terre qui les fit ; L'ensevelissement des feuilles me suffit; Je ne veux pas d'autre ombre et n'ai pas d'autre temple. Je meurs, les yeux ouverts, dans ce que je contemple. C'est bien, tout luit pendant que je me refroidis. Et quand j'expirerai tout à l'heure, tandis Que je me mêlerai doucement aux ténèbres, Que mes yeux, remplis d'embranchements funèbres, Dans les obscurités prêtes à m'engloutir Chercheront le chemin par où je dois partir,(À Aïrolo.)
Sois béni. — J'ai vécu chouette, et meurs colombe. Je suis heureuse, ami, du côté de la tombe. Je voyais moins de ciel du temps que je vivais. Je me sens morte, et tout s'éclaircit, et je vais Voir grandir par degrés la formidable étoile.(Elle se lève debout, chancelante, appuyée au rocher.)
Salut, ô mort ! Salut, profondeur ! Salut, voile ! Ce que tu caches plaît à mon sinistre amour. Salut ! la mort est aigle, et la vie est vautour. Salut, réalité, fantôme ! Viens, je t'aime Pour ton deuil, pour ta cendre, et pour ton anathème, 0 spectre, et pour l'éclipse énorme que tu fais. Mort, je ne te crains pas. Loin de toi j'étouffais. Salut ! Sans peur, vers moi, dans le blême empyrée, Je regarde approcher ta main démesurée. Salut dans les parfums, salut dans les chansons, Salut dans les cités, les fleuves, les moissons, Dans tout ce que tu mords, dans tout ce que tu ronges, Et dans tous ces vivants dont tu feras des songes ! Tu vas me chuchoter l'ineffable secret. J'étais sûre qu'un jour quelqu'un me le dirait. Je m'étais accoudée au bord de la science. J'attendais, imitant la morne patience Des arbres, des buissons et des rochers muets. Cent bourreaux accouraient dès que je remuais ; Devant l'homme, par qui la création souffre, Ma vie est une fuite, enfin j'arrive au gouffre! J'arrive chez toi, Mort! J'écoute, apercevant Une dispersion de larves dans le vent, Je me dresse, je vois l'ombre où rien ne s'anime, Et la brume, et les plans inclinés de l'abîme, Et le seuil pâle où tremble un souffle avant-coureur, Spectre! et j'entre joyeuse en cette immense horreur. Tout vaut mieux que la vie. Adieu, terre.(Elle se recouche. À Aïrolo.)
Des branches, De l'herbe, des houx verts, des marguerites blanches. Cache-moi.(Aïrolo la recouvre de verdure et de branches fleuries.)
C'est bien. Va. Aïrolo Vous quitter! non ! pardon…

ZINEB
Laisse-moi commencer l'éternel abandon, Et muette, épier l'arrivée invisible.
(Elle pose sa tête sur la pierre qu'elle a pour oreiller, et ferme les yeux.)

AÏROLO(la considérant.)
C'est qu'elle se meurt pour de bon! — Le possible, Je l'ai fait.(Il achève de la couvrir d'herbes et de feuilles.)
Retournons en chasse maintenant.(Se tournant du côté de Zineb.)
Je crois bien la trouver défunte en revenant. Hélas ! le moindre souffle éteint ces vieilles lampes. Mes deux chers amoureux doivent avoir des crampes!(Rêveur.)
Quand l'estomac trahit, l'amour est en danger. Le cœur veut roucouler, le gésier veut manger. Le cœur a ses bonheurs, l'estomac ses misères, Et c'est une bataille entre ces deux viscères. Lequel l'emportera ? L'estomac. Donc, tâchons De leur venir en aide. Ah ! sous vos capuchons, Moines, soyez maudits, vil troupeau, tas fossile, De mettre au traquenard le masque de l'asile !(Regardant autour de lui.)
Mais où diable sont-ils?(Il se met à fureter dans la ruine. Arrivé au porche-cellule, qui est à droite, il écarte les branchages qui masquent l'ogive, et l'on voit comme dans une alcôve Lord Slada et Lady Janet couchés et endormis, l'un près de l'autre, sur un lit de fougère. Au-delà des deux endormis, on aperçoit l'autre issue du porche.)
Dans ce caveau ! Dormant !(Regardant tour à tour Zineb à demi couverte de feuilles et les yeux fermés, et le couple assoupi.)
Ah! l'admirable effet de cet endroit calmant! Ici l'on meurt. — Ici l'on dort. — La même chose. Presque.(Considérant Zineb.)
Pauvre chardon desséché !(Considérant Lady Janet.)
Pauvre rose !(S'approchant des deux amants.)
Tout les menace. Ils n'ont que moi qui les défends. Qui dort dîne. Ils font bien de dormir. Chers enfants, À la réalité que l'oubli nous enlève ! Mangez de la chimère à la table du rêve.(Il entre en contemplation devant Lady Janet.)
Qu'elle est belle!(Se détournant.)
Un moment, Aïrolo, mon cher! Déconcerter les sens et chagriner la chair, C'est la vertu.(La regardant avec un redoublement d'extase.)
J'en suis incandescent. — Que n'ai-je Le droit d'offrir un kiss à ce biceps de neige ! Cupidons frissonnants que je refoule en moi, Baisers dont je voudrais souvent trouver l'emploi, Ce serait le moment de prendre la volée Et de tourbillonner sur elle, ô troupe ailée!(Indigné.)
A la niche, appétits brutaux ! tout beau ! paix-là ! En pareil cas, Bayard rougit, Joseph fila, Scipion s'esquiva, ce grand consul de Rome. En refusant la femme on prouve qu'on est homme.(Rêveur.)
Hun ? (De plus en plus rêveur.)
Est-ce bien cela qu'on prouve ? M'est avis Qu'on prouve qu'on est neutre, et rien de plus. Je vis, Donc toute la nature, y compris vous, mesdames, Est à moi. — Non. — Oui. — Bah! —Pstt! —Éteignez-vous, flammes !(Il se redresse avec un geste pudique et négatif et se retourne vers le parapet.)
Risquons-nous de nouveau dans ce bois. J'ai promis De faire déjeuner ces anges endormis. Quand je n'apporterais qu'un fruit, une châtaigne, Un oignon ! Les oignons n'ont rien que je dédaigne. L'oignon d'Egypte était le bon Dieu dans son temps.(Examinant la forêt.)
Ce bois de plus en plus est plein d'archers guettants. La police aux forêts donne de la vermine. Au-dehors la potence, au-dedans la famine. Tel est le choix.(Il enjambe à demi le mur et se gratte l'oreille.)
Je puis être pendu ce soir…(Il ôte son chapeau et regarde la plume de héron.)
Ô plume, je t'invite à faire ton devoir. Sauve-moi. Mais elle a cent ans. Ces choses s'usent. Au bout d'un certain temps les talismans refusent Le service… Oui, l'on croit qu'ils gardent votre peau, On n'a qu'un vieux plumet grotesque à son chapeau. N'importe ! aventurons cette tête si chère.(Se tournant vers la cellule où sont couchés côte à côte Lord Slada et Lady Janet.)
Je pars pour revenir, nous ferons grasse chère. Comptez sur moi.(Aux deux amants.)
Bonjour!(À la vieille.)
Bonne nuit !(Saluant la statue du saint.)
Je réponds Du dîner !(Il ramène les branches sur l'ogive du porche démantelé, de façon à cacher complètement l'intérieur où sont les deux endormis.)
Refermons les volets.(Il enjambe le parapet.)
Décampons.
(Il saute dehors et disparaît.)

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