FIRMIN, MARCELINE.
Au lever du rideau, Marceline est debout, à la cheminée sur laquelle elle s'appuie de son bras droit, en tambourinant du bout des doigts comme une personne qui s'agace d'attendre ; pendant ce temps, dans le fond, Firmin, qui a achevé de mettre le couvert, regarde l'heure à sa montre et a un geste qui signifie : "Il serait pourtant bien temps de se mettre à table. "
Marceline (allant s'asseoir sur le canapé)
Non, écoutez, Firmin, si vous ne servez pas, moi je tombe !
Firmin (descendant à elle)
Mais, Mademoiselle, je ne peux pas servir tant que madame n'est pas sortie de sa chambre.
Marceline (maussade)
Oh ! bien, elle est ennuyeuse, ma sœur ! vraiment, moi qui la félicitais hier,… qui lui disais : "Enfin, ma pauvre Lucette, si ton amant t'a quittée… si ça t'a fait beaucoup de chagrin, au moins, depuis ce temps-là, tu te lèves de bonne heure, et on peut déjeuner à midi ! " c'était bien la peine de la complimenter.
Firmin
Qui sait ! madame a peut-être trouvé un successeur à M. de Bois-d'Enghien ?
Marceline (avec conviction)
Ma sœur !… Oh ! non ! elle n'est pas capable de faire ça !… Elle a la nature de mon père ! c'est une femme de principes ! si elle avait dû le faire, (changeant de ton)
je le saurais au moins depuis deux jours.
Firmin (persuadé par cet argument)
Ah ? alors !…
Marceline (se levant)
Et puis, quand cela serait ! ce ne serait pas encore une raison pour ne pas être debout à midi et quart !… Je comprends très bien que l'amour vous fasse oublier l'heure !… (Minaudant.)
je ne sais pas… je ne connais pas la chose !
Firmin
Ah ?
Marceline
Non.
Firmin
Ah ! ça vaut la peine !
Marceline (avec un soupir)
Qu'est-ce que vous voulez, je n'ai jamais été mariée, moi ! Vous comprenez, la sœur d'une chanteuse de café-concert !… est-ce qu'on épouse la sœur d'une chanteuse de café-concert ?… N'importe, il me semble que, si toquée soit-on d'un homme, on peut bien, à midi…! Enfin, regardez les coqs… est-ce qu'ils ne sont pas debout à quatre heures du matin ?… Eh ! bien alors ! (Elle se rassied sur le canapé.)
Firmin
C'est très juste !
(Lucette entre précipitamment de gauche.)
(Firmin remonte au fond.)
"Un bain de ménage" est une pièce en un acte de Georges Feydeau. Elle se déroule dans un vestibule où une baignoire est installée. La pièce commence avec Adélaïde, la...
(Au lever du rideau, la scène est vide.)(Il fait à peine jour. Étienne entre par la porte de droite, deuxième plan.)(Il tient un balai, un plumeau, une serviette, tout ce...
(JOSEPH PUIS RIGOLIN ET EMILIE BAMBOCHE Au lever du rideau, Joseph achève de mettre le couvert. Par la porte du fond, qui est entr'ouverte, et donne sur le hall où...
Un salon élégant. Au fond, une porte donnant sur un vestibule : à gauche, premier plan, une fenêtre ; — à droite, second plan, une cheminée, surmontée d'une glace ; ...
La chambre à coucher des Trévelin. Lit de milieu, au fond, face au public. A droite du lit, une table-guéridon tenant lieu de table de nuit ; sur ce guéridon, un...