Présentation de l'oeuvre
"La Prisonnière" est le cinquième tome de la série "À la recherche du temps perdu" de Marcel Proust, paru pour la première fois en 1923, après la mort de l'auteur. Dans ce volume, le récit s'intensifie autour de la relation entre le narrateur et Albertine Simonet, l'un des personnages centraux de l'œuvre.
Le titre "La Prisonnière" fait référence à la nature possessive et obsessionnelle de la relation du narrateur avec Albertine. Il la garde dans son appartement à Paris, la "prisonnière" non pas par force, mais par une série de stratagèmes qui la dissuadent de partir. Cette dynamique met en lumière le désir de contrôle du narrateur et la jalousie qui l'obsède, notamment en raison de ses soupçons quant à l'orientation sexuelle d'Albertine et ses possibles aventures avec d'autres femmes.
Dans ce volume, Proust explore la dynamique complexe de l'amour, de la possession et de la jalousie. La relation entre le narrateur et Albertine est analysée avec une profondeur psychologique intense, révélant comment le désir et la peur de la perte peuvent conduire à des tentatives de domination et à un enfermement mutuel.
La vie sociale continue de jouer un rôle important dans "La Prisonnière", avec le narrateur qui fréquente toujours les salons parisiens, bien que l'essentiel de l'intrigue reste concentré sur l'évolution de la relation toxique entre le narrateur et Albertine. Le style narratif de Proust, avec ses phrases élaborées et sa capacité à capturer les nuances les plus subtiles de la pensée et de l'émotion humaines, est particulièrement mis en évidence dans ce volume.
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I - Vie en commun avec Albertine
Extrait
Dès le matin, la tête encore tournée contre le mur, et avant d’avoir vu, au-dessus des grands rideaux de la fenêtre, de quelle nuance était la raie du jour, je savais déjà le temps qu’il faisait. Les premiers bruits de...
II - Les Verdurin se brouillent avec M. de Charlus
Extrait
Après le dîner, je dis à Albertine que j’avais envie de profiter de ce que j’étais levé pour aller voir des amis, Mme de Villeparisis, Mme de Guermantes, les Cambremer, je ne savais trop, ceux que je trouverais chez eux....
III - Disparition d’Albertine
Extrait
Voyant l’heure, et craignant qu’Albertine ne s’ennuyât, je demandai à Brichot, en sortant de la soirée Verdurin, qu’il voulût bien d’abord me déposer chez moi. Ma voiture le reconduirait ensuite. Il me félicita de rentrer ainsi directement (ne sachant pas...
