RENÉE À LOUISE.
Ma petite fille a deux mois ; ma mère a été la marraine, et un vieux grand-oncle de Louis, le parrain de cette petite qui se nomme Jeanne-Athénaïs.
Dès que je le pourrai, je partirai pour vous aller voir à Chantepleurs, puisqu’une nourrice ne vous effraie pas. Ton filleul dit ton nom ; il le prononce Matoumer ! car il ne peut pas dire les c autrement ; tu en raffoleras ; il a toutes ses dents ; il mange maintenant de la viande comme un grand garçon, il court et trotte comme un rat ; mais je l’enveloppe toujours de regards inquiets, et je suis au désespoir de ne pouvoir le garder près de moi pendant mes couches, qui exigent plus de quarante jours de chambre, à cause de quelques précautions ordonnées par les médecins. Hélas ! mon enfant, on ne prend pas l’habitude d’accoucher ! Les mêmes douleurs et les mêmes appréhensions reviennent. Cependant (ne montre pas ma lettre à Felipe) je suis pour quelque chose dans la façon de cette petite fille, qui fera peut-être tort à ton Armand.
Mon père a trouvé Felipe maigri, et ma chère mignonne un peu maigrie aussi. Cependant le duc et la duchesse de Soria sont partis ; il n’y a plus le moindre sujet de jalousie ! Me cacherais-tu quelque chagrin ? Ta lettre n’était ni aussi longue ni aussi affectueusement pensée que les autres. Est-ce seulement un caprice de ma chère capricieuse ?
En voici trop, ma garde me gronde de t’avoir écrit, et mademoiselle Athénaïs de l’Estorade veut dîner. Adieu donc, écris-moi de bonnes longues lettres.
À MADAME LA COMTESSE NATALIE DE MANERVILLE.« Je cède à ton désir. Le privilége de la femme que nous aimons plus qu’elle ne nous aime est de nous faire oublier...
DÉDICACE.Et nunc et semper dilectae dicatum.Louis Lambert naquit, en 1797, à Montoire, petite ville du Vendômois, où son père exploitait une tannerie de médiocre importance et comptait faire de lui...
(Un salon à l'hôtel de Montsorel.)(LA DUCHESSE DE MONTSOREL, MADEMOISELLE DE VAUDREY.)LA DUCHESSEAh ! vous m'avez attendue, combien vous êtes bonne !MADEMOISELLE DE VAUDREYQu'avez-vous, Louise ? Depuis douze ans que nous pleurons ensemble,...
(Le théâtre représente une mansarde et l'atelier d'une fleuriste. Au lever du rideau Paméla travaille, et Joseph Binet est assis. La mansarde va vers le fond du théâtre ; la porte...
(La scène est à Valladolid, dans le palais du roi d'Espagne. Le théâtre représente la galerie qui conduit à la chapelle. L'entrée de la chapelle est à gauche du spectateur,...