"Phèdre" est une pièce de théâtre écrite par le célèbre dramaturge français Jean Racine en 1677. Elle raconte l'histoire de Phèdre, une femme mariée à Thésée, qui tombe amoureuse de son beau-fils Hippolyte. Malheureusement, Hippolyte est amoureux de la princesse Aricie et ne partage pas les sentiments de Phèdre. La pièce explore les thèmes de l'amour impossible, la jalousie et les conséquences tragiques des passions dévorantes.
Dans la pièce, Phèdre est tourmentée par ses sentiments pour Hippolyte et lutte pour les cacher. Elle finit par confier ses sentiments à sa suivante, Oenone, qui lui conseille de les confesser à Hippolyte. Phèdre suit le conseil d'Oenone, mais Hippolyte la rejette et lui révèle qu'il aime Aricie. Dévastée par ce rejet, Phèdre essaie de se suicider, mais est sauvée par Thésée, qui rentre chez lui après une longue absence.
Les événements se précipitent lorsque Thésée apprend la vérité sur les sentiments de Phèdre pour Hippolyte. Il la condamne à être enfermée dans un monastère et envoie Hippolyte en exil. Mais les dieux sont en colère contre Phèdre pour avoir cédé à ses passions illicites et la punissent en lui faisant perdre la raison. Elle finit par se confesser à Thésée et à mourir de chagrin et de remords.
"Phèdre" est considérée comme l'une des oeuvres les plus importantes de Racine et est souvent jouée dans les théâtres du monde entier. La pièce est écrite dans un style classique et formel, avec des dialogues solennels et des personnages complexes. Elle offre une exploration profonde des passions humaines et des conséquences tragiques de la trahison et de la jalousie.
HIPPOLYTE Le dessein en est pris je pars, cher Théramène, Et quitte le séjour de l'aimable Trézène. Dans le doute mortel dont je suis agité, Je commence à rougir de mon oisiveté. Depuis plus de six mois éloigné de mon...
ŒNONE Hélas ! seigneur, quel trouble au mien peut être égal ? La reine touche presque à son terme fatal. En vain à l'observer jour et nuit je m'attache ; Elle meurt dans mes bras d'un mal qu'elle me cache....
PHÈDRE N'allons point plus avant, demeurons, chère Œnone. Je ne me soutiens plus ; ma force m'abandonne Mes yeux sont éblouis du jour que je revoi, Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi. Hélas ! (Elle s'assied.) ŒNONE Hélas ...
PANOPE Je voudrais vous cacher une triste nouvelle, Madame mais il faut que je vous la révèle. La mort vous a ravi votre invincible époux ; Et ce malheur n'est plus ignoré que de vous. ŒNONE Panope, que dis-tu ?...
ŒNONE Madame, je cessais de vous presser de vivre ; Déjà même au tombeau je songeais à vous suivre ; Pour vous en détourner je n'avais plus de voix Mais ce nouveau malheur vous prescrit d'autres lois. Votre fortune change...
ARICIE Hippolyte demande à me voir en ce lieu ? Hippolyte me cherche, et veut me dire adieu ? Ismène, dis-tu vrai ? N'es-tu point abusée ? ISMÈNE C'est le premier effet de la mort de Thésée. Préparez-vous, madame, à...
HIPPOLYTE Il vient à vous. Madame, avant que de partir, J'ai cru de votre sort vous devoir avertir. Mon père ne vit plus. Ma juste défiance Présageait les raisons de sa trop longue absence La mort seule, bornant ses travaux...
THÉRAMÈNE Seigneur, la reine vient, et je l'ai devancée Elle vous cherche. HIPPOLYTE Elle vous cherche. Moi ? THÉRAMÈNE Elle vous cherche. Moi ? J'ignore sa pensée ; Mais on vous est venu demander de sa part Phèdre veut vous...
HIPPOLYTE Ami, tout est-il prêt ? Mais la reine s'avance. Va, que pour le départ tout s'arme en diligence. Fais donner le signal, cours, ordonne ; et revien Me délivrer bientôt d'un fâcheux entretien.
PHÈDRE (à Œnone, dans le fond du théâtre.) Le voici vers mon cœur tout mon sang se retire. J'oublie, en le voyant, ce que je viens lui dire. ŒNONE Souvenez-vous d'un fils qui n'espère qu'en vous. PHÈDRE On dit qu'un...
THÉRAMÈNE Est-ce Phèdre qui fuit, ou plutôt qu'on entraîne ? Pourquoi, seigneur, pourquoi ces marques de douleur ? Je vous vois sans épée, interdit, sans couleur. HIPPOLYTE Théramène, fuyons. Ma surprise est extrême. Je ne puis sans horreur me regarder...
PHÈDRE Ah ! que l'on porte ailleurs les honneurs qu'on m'envoie Importune, peux-tu souhaiter qu'on me voie ? De quoi viens-tu flatter mon esprit désolé ? Cache-moi bien plutôt je n'ai que trop parlé. Mes fureurs au dehors ont osé...
PHÈDRE Ô toi qui vois la honte où je suis descendue, Implacable Vénus, suis-je assez confondue ! Tu ne saurais plus loin pousser ta cruauté. Ton triomphe est parfait ; tous tes traits ont porté. Cruelle, si tu veux une...
ŒNONE Il faut d'un vain amour étouffer la pensée, Madame ; rappelez votre vertu passée Le roi, qu'on a cru mort, va paraître à vos yeux ; Thésée est arrivé, Thésée est en ces lieux. Le peuple, pour le voir,...
THÉSÉE La fortune à mes vœux cesse d'être opposée, Madame, et dans vos bras met… PHÈDRE Madame, et dans vos bras met… Arrêtez, Thésée, Et ne profanez point des transports si charmants Je ne mérite plus ces doux empressements ;...
THÉSÉE Quel est l'étrange accueil qu'on fait à votre père, Mon fils ? HIPPOLYTE Mon fils ? Phèdre peut seule expliquer ce mystère. Mais si mes vœux ardents vous peuvent émouvoir, Permettez-moi, seigneur, de ne la plus revoir ; Souffrez...
HIPPOLYTE Où tendait ce discours qui m'a glacé d'effroi ? Phèdre, toujours en proie à sa fureur extrême, Veut-elle s'accuser et se perdre elle-même ? Dieux ! que dira le roi ? Quel funeste poison L'amour a répandu sur toute...
THÉSÉE Ah ! qu'est-ce que j'entends ? Un traître, un téméraire Préparait cet outrage à l'honneur de son père ! Avec quelle rigueur, destin, tu me poursuis ! Je ne sais où je vais, je ne sais où je suis....
THÉSÉE Ah ! le voici. Grands dieux ! à ce noble maintien Quel œil ne serait pas trompé comme le mien ? Faut-il que sur le front d'un profane adultère Brille de la vertu le sacré caractère ! Et ne...
THÉSÉE Misérable, tu cours à ta perte infaillible ! Neptune, par le fleuve aux dieux mêmes terrible, M'a donné sa parole, et va l'exécuter. Un dieu vengeur te suit, tu ne peux l'éviter. Je t'aimais ; et je sens que,...
PHÈDRE Seigneur, je viens à vous, pleine d'un juste effroi ; Votre voix redoutable a passé jusqu'à moi Je crains qu'un prompt effet n'ait suivi la menace. S'il en est temps encore, épargnez votre race, Respectez votre sang ; j'ose...
Phèdre : Il sort. Quelle nouvelle a frappé mon oreille ! Quel feu mal étouffé dans mon cœur se réveille ! Quel coup de foudre, ô ciel ! et quel funeste avis ! Je volais tout entière au secours de...
PHÈDRE Chère Œnone, sais-tu ce que je viens d'apprendre ? ŒNONE Non ; mais je viens tremblante, à ne vous point mentir J'ai pâli du dessein qui vous a fait sortir ; J'ai craint une fureur à vous-même fatale. PHÈDRE...
ARICIE Quoi ! vous pouvez vous taire en ce péril extrême ? Vous laissez dans l'erreur un père qui vous aime ? Cruel, si de mes pleurs méprisant le pouvoir, Vous consentez sans peine à ne me plus revoir, Partez ...
THÉSÉE Dieux ! éclairez mon trouble, et daignez à mes yeux Montrer la vérité, que je cherche en ces lieux ! ARICIE Songe à tout, chère Ismène, et sois prête à la fuite.
THÉSÉE Vous changez de couleur, et semblez interdite, Madame que faisait Hippolyte en ce lieu ? ARICIE Seigneur, il me disait un éternel adieu. THÉSÉE Vos yeux ont su dompter ce rebelle courage ; Et ses premiers soupirs sont votre...
THÉSÉE Quelle est donc sa pensée, et que cache un discours Commencé tant de fois, interrompu toujours ? Veulent-ils m'éblouir par une feinte vaine ? Sont-ils d'accord tous deux pour me mettre à la gêne ? Mais moi-même, malgré ma...
PANOPE J'ignore le projet que la reine médite, Seigneur ; mais je crains tout du transport qui l'agite. Un mortel désespoir sur son visage est peint ; La pâleur de la mort est déjà sur son teint. Déjà de sa...
THÉSÉE Théramène, est-ce toi ? Qu'as-tu fait de mon fils ? Je te l'ai confié dès l'âge le plus tendre. Mais d'où naissent les pleurs que je te vois répandre ? Que fait mon fils ? THÉRAMÈNE Que fait mon...
THÉSÉE Eh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie ! Ah ! que j'ai lieu de craindre, et qu'un cruel soupçon, L'excusant dans mon cœur, m'alarme avec raison ! Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ...
"Mithridate" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1673. Elle raconte l'histoire de Mithridate, roi du Pont, et de sa lutte pour conserver son...
"Les Plaideurs" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1668. Elle raconte l'histoire d'une famille en conflit qui se retrouve devant un tribunal pour...
"La Thébaïde" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1664. Elle raconte l'histoire de deux frères jumeaux, Étéocle et Polynice, fils du roi de...
"Athalie" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1691. Elle raconte l'histoire d'Athalie, reine de Juda, et de sa lutte pour conserver son pouvoir...
"Iphigénie" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1674. Elle raconte l'histoire d'Iphigénie, fille du roi Agamemnon et de Clytemnestre, et de sa quête...
"Bajazet" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1672. Elle raconte l'histoire de Bajazet, empereur ottoman, et de son amour pour l'impératrice romaine Irène,...
"Bérénice" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1670. Elle raconte l'histoire de Bérénice, reine de Palestine, et de Titus, empereur romain, dont l'amour...
"Andromaque" est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge français Jean Racine en 1667. Elle raconte l'histoire d'Andromaque, veuve du roi troyen Hector, et de son amour pour le...
"Britannicus" est une pièce de théâtre écrite par le célèbre dramaturge français Jean Racine en 1669. Elle raconte l'histoire de Néron, empereur romain, et de sa lutte pour conserver son...