L'astre ascendant sous qui je pris naissance
De son regard ne maistrisoit les cieux
Quand je nasquis il estoit dans tes yeux,
Futurs tyrans de mon obéissance.
Mon tout, mon bien, mon heur, ma cognoissance,
Vint de ton œil: car, pour nous lier mieux,
Tant nous unit son feu presagieux,
Que de nous deux il ne fit qu'une essence.
En toy je suis et tu es dedans moy,
En moy tu vis et je vis dedans toy ;
Ainsi nos touts ne font qu'un petit monde.
Sans vivre en toi je tomberois là bas :
La pyralide en ce poinct ne vit pas
Perdant sa flamme, et le dauphin son onde