De ton poil d'or en tresses blondissant
Amour ourdit de son arc la fiscelle;
Il me tira de ta vive estincelle
Le doux fier trait qui me tient languissant.
Du premier coup j'eusse été perissant,
Sans l'autre coup d'une fleche nouvelle
Qui mon ulcere en santé renouvelle,
Et par son coup le coup va guarissant.
Ainsi jadis, sur la poudre troyenne,
Du soudart grec la hache Pelienne
Du Mysien mit la douleur à fin ;
Ainsi le trait de ton bel œil me rue,
D'un mesme coup me guarit et me tue.
Hé ! quelle Parque a filé mon destin ?