Honneur de may, despouille du printemps,
Bouquet tissu de la main qui me donte,
Dont les beautez aux fleurettes font honte,
Faisant esclorre un avril en tout temps;
Non pas du nez, mais du cœur, je te sens,
Et de l'esprit, que ton odeur surmonte,
Et tellement de veine en veine monte
Que ta senteur embasme tous mes sens.
Sus, baise-moy en lieu de nostre amie,
Pren mes souspirs, pren mes pleurs, je te prie,
Qui serviront d'animer ta couleur.