"Mauprat" est un roman de George Sand publié en 1846, qui s'inscrit dans le cadre des aventures romantiques du XIXe siècle. L'histoire se déroule dans un cadre rural, principalement dans la région des montagnes et des vallées de la France, et met en scène des thèmes comme la nature, la rédemption, l'amour et la lutte entre les classes sociales. Le narrateur, qui est aussi l'un des personnages principaux, se penche sur son passé tumultueux, marqué par une enfance difficile dans une famille bourgeoise. Il emprunte un parcours tumultueux, oscillant entre la sauvagerie d'un milieu de brigands et les aspirations d'une vie plus noble.
L'intrigue principale tourne autour de la relation entre le protagoniste, Edouard Mauprat, et son amante, la belle et déterminée Katia. Cette dernière représente non seulement un amour romantique, mais aussi une force de transformation et de rédemption pour Edouard, qui lutte pour se libérer des conséquences de son héritage familial violent. À travers leur liaison, Sand explore des questions de pouvoir, de domination et de la possibilité de changement personnel. Edouard, au fil de son parcours, doit faire face à ses démons intérieurs et à la violence qui l'a façonné, tout en s'efforçant de dépasser son passé.
Le roman aborde également des problématiques sociales et politiques, notamment la lutte des classes et les tensions entre paysans et aristocrates. Sand peint un tableau de la société française de son époque, où les inégalités sont palpables, mais elle aspire à la réconciliation et à la compréhension mutuelle entre les différentes strates de la population. Le personnage de Katia incarne une vision progressiste des femmes, comme étant à la fois indépendantes et porteuses de valeurs morales, défiant les conventions de la société de leur temps.
La nature joue un rôle essentiel dans "Mauprat". Les paysages décrits sont à la fois magnifiques et sauvages, reflétant les émotions et les états d'âme des personnages. Les descriptions de la nature sont chargées de symbolisme et contribuent à créer une atmosphère à la fois romantique et intemporelle. Sand use d'une prose évocatrice pour immerger le lecteur dans des décors qui résonnent avec la passion et la douleur des protagonistes.
Sur les confins de la Marche et du Berry, dans le pays qu’on appelle la Varenne, et qui n’est qu’une vaste lande coupée de bois de chênes et de châtaigniers, on trouve, au plus fourré et au plus désert de...
Vous ne demeurez pas très loin de la Roche-Mauprat, vous avez dû passer souvent le long de ces ruines ; je n’ai donc pas besoin de vous en faire la description. Tout ce que je puis vous apprendre, c’est que...
Le vieux Mauprat était un animal perfide et carnassier qui tenait le milieu entre le loup-cervier et le renard. Il avait, avec une élocution abondante et facile, un vernis d’éducation qui aidait en lui à la ruse. Il affectait beaucoup...
À trois lieues de la Roche-Mauprat, en tirant vers le Fromental, vous devez avoir vu, au milieu des bois, une vieille tour isolée, célèbre par la mort tragique d’un prisonnier que le bourreau, étant en tournée, trouva bon de pendre,...
Après ce récit de la vie philosophique de Patience, rédigée par l’homme d’aujourd’hui, continua Bernard après une pause, j’ai quelque peine à retourner aux impressions bien différentes que reçut l’homme d’autrefois en rencontrant le sorcier de la tour Gazeau. Je...
N’ayant plus rien à craindre pour moi-même, il m’eût été facile de me venger de mon ennemi ; tout m’y conviait. Le propos qu’il avait tenu contre ma famille eût suffi, sans même invoquer l’outrage fait à ma personne, et...
J’avais quinze ans quand mon grand-père mourut ; sa mort ne causa point de douleur, mais une véritable consternation à la Roche-Mauprat. Il était l’âme de tous les vices qui y régnaient, et il est certain qu’il y avait en...
À peine le curé eut-il reconnu Edmée, qu’il fit trois pas en arrière avec une exclamation de surprise ; mais ce ne fut rien auprès de la stupéfaction de Patience, lorsqu’il eut promené sur mes traits la lueur du tison...
Nous avions fait une lieue environ dans les bois, nous arrêtant à chaque embranchement de route pour appeler ; car Edmée, convaincue que son père ne rentrerait pas chez lui sans l’avoir retrouvée, suppliait ses compagnons de voyage de l’aider...
Enfin, un matin, M. Hubert, après déjeuner, m’emmena chez sa fille. Quand la porte de sa chambre s’ouvrit, l’air tiède et parfumé qui me vint au visage faillit me suffoquer. Cette chambre était simple et charmante, tendue et meublée en...
Quelques jours se passèrent dans un calme apparent. Edmée se disait souffrante et sortait peu de sa chambre ; M. de la Marche venait presque tous les jours, son château étant situé à peu de distance. Je le prenais de...
Lorsque, accablé de lassitude, je m’éveillai le lendemain, tous les incidents de la veille m’apparurent comme un songe. Il me sembla qu’Edmée, en me parlant de devenir ma femme, avait voulu reculer mes espérances indéfiniment par un leurre perfide ;...
Le vieux Bernard, fatigué d’avoir tant parlé, nous avait remis au lendemain. Sommé par nous, à l’heure dite, de tenir sa parole, il reprit son récit en ces termes :Cette époque marqua dans ma vie une nouvelle phase. À Sainte-Sévère,...
Vous pensez bien que les hommages dont ma cousine était entourée rallumèrent dans mon sein la jalousie assoupie. Depuis qu’obéissant à son ordre je m’étais livré à l’étude, je ne saurais trop vous dire si j’osais compter sur la promesse...
Le lendemain, mon désespoir fut sombre. Edmée fut de glace. M. de La Marche ne vint pas. Je crus m’apercevoir que l’abbé allait chez lui et entretenait Edmée du résultat de leur conférence. Ils furent, du reste, parfaitement calmes, et...
La veille du départ de M. de La Marche, après l’envoi de la lettre de l’abbé, il s’était passé dans la Varenne un petit événement qui me causa en Amérique une surprise agréable et plaisante, et qui, d’ailleurs, s’enchaîna d’une...
Nous partîmes de Brest sans nous faire précéder d’aucune lettre.Lorsque nous approchâmes de la Varenne, nous mîmes pied à terre, et, envoyant la chaise de poste par le plus long chemin, nous prîmes à travers bois. Quand je vis les...
Un immense changement s’était opéré en moi dans le cours de six années. J’étais un homme à peu près semblable aux autres ; les instincts étaient parvenus à s’équilibrer presque avec les affections, et les impressions avec le raisonnement. Cette...
Tandis que Marcasse se livrait à ses graves recherches, je passais auprès d’Edmée des jours pleins de délices et d’angoisses. Sa conduite ferme, dévouée, mais réservée à beaucoup d’égards, me jetait dans de continuelles alternatives de joie et de douleur....
Après avoir réfléchi mûrement sur les intentions probables du trappiste, je crus devoir accorder l’entrevue demandée. Ce n’était pas moi que Jean Mauprat pouvait espérer d’abuser par ses artifices, et je voulus faire ce qui dépendait de moi pour éviter...
Je fis à l’abbé, qui m’attendait chez Patience, le récit de cette conférence, et il fut entièrement de mon avis ; il pensa, comme moi, que le prieur, loin de travailler à détourner le trappiste de ses prétendus desseins, l’engageait...
Ces jours, qui s’écoulèrent dans l’intimité, furent pour moi délicieux et terribles. Voir Edmée à toute heure, sans crainte d’être indiscret, puisqu’elle-même m’appelait à ses côtés, lui faire la lecture, causer avec elle de toutes choses, partager les tendres soins...
Comment vous expliquerai-je ce qui se passa en moi à l’aspect inattendu de la tour Gazeau ? Je ne l’avais vue que deux fois dans ma vie ; deux fois elle avait été le témoin des scènes les plus douloureusement,...
L’abbé entra et me salua d’un air sombre et froid, puis il me fit signe, et, m’éloignant du lit :— Vous êtes un insensé ! me dit-il. Retournez chez vous, ayez la prudence de ne pas venir ici ; c’est...
Je fus immédiatement enfermé dans la prison de la prévôté, à la Châtre ; le lieutenant criminel au baillage d’Issoudun prit en main l’assassinat de Mlle de Mauprat et obtint permission de faire publier un monitoire le lendemain. Il se...
Le jour des débats arriva. Je m’y rendis avec calme, mais l’aspect de la foule m’attrista profondément. Je n’avais là aucun appui, aucune sympathie. Il me semblait que c’eût été une raison pour trouver du moins cette apparence de respect...
Quoique la promptitude et la rigidité de cet arrêt fussent une chose inique et qui frappa de stupeur les plus acharnés contre moi, je reçus le coup avec un grand calme ; je ne m’intéressais plus à rien sur la...
L’auditoire fut encore plus nombreux que la première fois. La garde fut forcée aux portes du prétoire, et la foule envahit jusqu’aux fenêtres du manoir de Jacques-Cœur, aujourd’hui l’hôtel de ville. J’étais fort troublé cette fois, quoique j’eusse la force...
Après cette déposition importante, la cour suspendit pendant quelques instants la séance et, lorsqu’elle rentra, Edmée fut ramenée en sa présence. Pâle et brisée, pouvant à peine se traîner jusqu’au fauteuil qui lui était réservé, elle montra cependant une grande...
Si Antoine de Mauprat eût été un homme énergique, il aurait pu me faire un mauvais parti en se disant témoin de l’assassinat commis par moi sur la personne d’Edmée. Comme il avait pour se cacher des raisons antérieures à...
Nous revînmes à Sainte-Sévère à l’expiration du deuil d’Edmée, époque fixée pour notre mariage. Lorsque nous avions quitté cette province où nous avions éprouvé l’un et l’autre de si profonds dégoûts et de si grands malheurs, nous nous étions imaginé...
"La Petite Fadette" est un roman de George Sand publié en 1849 qui explore les thèmes de l'amour, de la nature, et des conventions sociales à travers l'histoire de deux...
Lélia est un roman de George Sand publié en 1833 qui aborde des thèmes liés à l’amour, la passion, la quête de soi et la condition féminine. L’héroïne, Lélia, est...
L'œuvre "Indiana" de George Sand, publiée en 1832, explore les thèmes de l'amour, de la liberté et de la condition féminine à travers le parcours de son héroïne, Indiana, une...