"La Petite Fadette" est un roman de George Sand publié en 1849 qui explore les thèmes de l'amour, de la nature, et des conventions sociales à travers l'histoire de deux jeunes agriculteurs, Landry et Fadette. Landry est un jeune homme de la campagne, séduisant et rêveur, tandis que Fadette, une jeune fille de la même région, est perçue comme l'outsider du village en raison de son caractère libre et indépendant. Elle est souvent isolée à cause de sa manière de vivre qui diffère des normes sociales, mais elle possède un lien particulier avec la nature, ce qui la rend unique.
Au fil du récit, on voit l'évolution de Landry, qui est d'abord attiré par une jeune fille plus convenue, mais finit par découvrir un profond attachement pour Fadette. Le roman entreprend de déconstruire les préjugés que le milieu rural peut avoir envers ceux qui ne s’y conforment pas et vise à montrer la beauté de l'amour qui transcende les apparences et les conventions. La relation entre Landry et Fadette est centrale, car elle reflète le conflit entre les normes sociales et les émotions véritables. Fadette, avec sa sagesse et sa capacité à comprendre le monde dans lequel elle vit, devient une figure symbolique de la liberté et de l’authenticité.
La nature joue également un rôle crucial dans le roman, servant de toile de fond aux sentiments des personnages et illustrant leur connexion avec le monde qui les entoure. Les descriptions des paysages, des saisons et des travaux agricoles enrichissent le récit et ancrent l’histoire dans une réalité rurale vibrante. Par ailleurs, la narration, riche en sensibilité, permet aux lecteurs de ressentir la profondeur des dilemmes moraux auxquels sont confrontés les protagonistes.
Le parcours de Fadette est aussi celui de l'affirmation de soi ; elle lutte pour obtenir la reconnaissance et le respect, tout en restant fidèle à ses valeurs. En ce sens, le roman est aussi une réflexion sur la place des femmes dans la société et leur quête d'identité. En mettant en avant la singularité de Fadette, George Sand remet en question les notions de beauté et de normalité, tout en célébrant l'individualité et l'amour vrai.
INohant, septembre 1848.Et, tout en parlant de la République que nous rêvons et de celle que nous subissons, nous étions arrivés à l’endroit du chemin ombragé où le serpolet invite au repos.— Te souviens-tu, me dit-il, que nous passions ici,...
Le père Barbeau de la Cosse n’était pas mal dans ses affaires, à preuve qu’il était du conseil municipal de sa commune. Il avait deux champs qui lui donnaient la nourriture de sa famille, et du profit par-dessus le marché....
Les bessons croissaient à plaisir sans être malades plus que d’autres enfants, et mêmement ils avaient le tempérament si doux et si bien façonné qu’on eût dit qu’ils ne souffraient point de leurs dents ni de leur croît, autant que...
Sylvinet ne voulut point entendre à cela ; quoiqu’il eût le cœur plus tendre que Landry pour son père, sa mère et sa petite Nanette, il s’effrayait de laisser l’endosse à son cher besson.Quand ils eurent bien discuté, ils tirèrent...
Le père Caillaud, voyant que des deux bessons on lui amenait le plus fort et le plus diligent, fut tout aise de le recevoir. Il savait bien que cela n’avait pas dû se décider sans chagrin, et comme c’était un...
Sylvinet revint se pendre aux jupons de sa mère comme un petit enfant, et ne la quitta point de la journée, lui parlant toujours de Landry et ne pouvant pas se défendre de penser à lui, en passant par tous...
La semaine se passa de même, Sylvinet allant voir Landry tous les jours, et Landry s’arrêtant avec lui un moment ou deux quand il venait du côté de la Bessonnière ; Landry prenant de mieux en mieux son parti, Sylvinet...
Landry ne pouvait pas deviner cette jalousie de son frère ; car, de son naturel, il n’avait eu, quant à lui, jalousie de rien en sa vie. Lorsque Sylvinet venait le voir à la Priche, Landry, pour le distraire, le...
Cette idée, que Sylvinet pouvait avoir eu envie de se détruire, passa de la tête de la mère dans celle de Landry aussi aisément qu’une mouche dans une toile d’araignée, et il se mit vivement à la recherche de son...
Adoncques le pauvre Landry, en se retournant, un peu ennuyé du coup qu’il venait de recevoir à l’épaule, vit la petite Fadette, et, pas loin derrière elle, Jeanet le sauteriot, qui la suivait en clopant, vu qu’il était ébiganché et...
Si Landry n’eût pas été séparé de Sylvinet par la rivière qui n’est large, dans tout son parcours, de plus de quatre ou cinq mètres (comme on dit dans ces temps nouveaux), mais qui est, par endroits, aussi creuse que...
Dans les premiers temps qui ensuivirent l’aventure de Landry avec la petite Fadette, ce garçon eut quelque souci de la promesse qu’il lui avait faite. Dans le moment où elle l’avait sauvé de son inquiétude, il se serait engagé pour...
« Il faut, pensa Landry, que j’aie pris le faux chemin de la charrière, car, pour le coup, je vois à ma droite la chandelle de la Fadette, qui devrait être sur ma gauche. »Il remonta le chemin jusqu’à la...
Peut-être que la mère Fadet avait aussi de la connaissance là-dessus, et qu’elle avait enseigné à sa petite-fille à ne rien redouter de ces feux de nuit ; ou bien, à force d’en voir, car il y en avait souvent...
Landry trouva d’abord l’idée de la Fadette si drôle qu’il pensa à en rire plus qu’à s’en fâcher. « Voilà, se dit-il, une fille plus folle que méchante, et plus désintéressée qu’on ne croirait, car son paiement ne ruinera pas...
Sylvinet trouvait étrange que son besson eût pris fantaisie de cette Fadette, que, pour son compte, il aimait encore moins que Landry ne faisait. Landry ne savait comment expliquer la chose, et il aurait voulu se cacher sous terre. La...
Et puis, quand la petite Fadette passait auprès d’eux, ils lui tiraient sa manche, ou avançaient leur pied pour la faire tomber, et il y en avait, des plus jeunes s’entend, et des moins bien appris, qui frappaient sur l’oreillon...
Landry alla souper chez lui avec son frère ; et, comme celui-ci était bien soucieux de tout ce qui s’était passé, il lui raconta comme quoi il avait eu maille à partir la veille au soir avec le feu follet,...
Landry fut fâché d’abord d’être obligé de trouver toujours la petite Fadette sur son chemin ; mais comme elle paraissait avoir une peine, il en eut compassion. Et voilà l’entretien qu’ils eurent ensemble :— Comment, Grelet, c’est toi qui pleurais...
Landry fut, je ne sais comment, émotionné de la manière dont la petite Fadette parlait humblement et tranquillement de sa laideur, et, se remémorant sa figure, qu’il ne voyait guère dans l’obscurité de la carrière, il lui dit, sans songer...
Landry écoutait toujours la petite Fadette avec une grande contention d’esprit, et sans trouver à redire à aucune de ses raisons. En dernier lieu, la manière dont elle parla de son petit frère le sauteriot, lui fit un effet, comme...
Sur le jour, Landry, étant occupé à la couvraille, vit passer la petite Fadette. Elle marchait vite et allait du côté d’une taille où Madelon faisait de la feuille pour ses moutons. C’était l’heure de délier les bœufs, parce qu’ils...
Toute la semaine se passa sans que Landry pût rencontrer la Fadette, de quoi il était bien étonné et bien soucieux. « Elle va croire encore que je suis ingrat, pensait-il, et pourtant, si je ne la vois point, ce...
Comme c’était dimanche, la petite Fadette ne cousait ni ne filait en gardant ses ouailles. Elle s’occupait à un amusement tranquille que les enfants de chez nous prennent quelquefois bien sérieusement. Elle cherchait le trèfle à quatre feuilles, qui se...
Landry eut bien peur, et lui frappa dans les mains pour la faire revenir. Ses mains étaient froides comme des glaces et raides comme du bois. Il les échauffa et les frotta bien longtemps dans les siennes, et quand elle...
Mais qui la voyait souvent et faisait grande attention à elle, c’était Landry Barbeau. Il en était comme enragé en lui-même, quand il ne pouvait lui parler à son aise ; mais sitôt qu’il se trouvait un moment avec elle,...
Tout en devisant et marchant avec elle, il apprit la propriété des herbes et toutes les recettes pour la guérison des personnes et des bêtes. Il essaya bientôt l’effet des dernières sur une vache au père Caillaud, qui avait pris...
Mais, comme il n’est secret qui puisse durer, voilà qu’un beau jour de dimanche, Sylvinet, passant le long du mur du cimetière, entendit la voix de son besson qui parlait à deux pas de lui, derrière le retour que faisait...
Ce fut la Madelon qui découvrit le pot aux roses ; et, si elle le fit sans malice, encore en tira-t-elle un mauvais parti. Elle s’était bien consolée de Landry, et, n’ayant pas perdu beaucoup de temps à l’aimer, elle...
La voix de son besson adoucit un peu Landry ; mais les paroles qu’il disait ne purent passer sans qu’il les relevât.— Frère, dit-il, tu n’entends rien à tout cela. Tu as toujours été prévenu contre la petite Fadette, et...
Landry se soumit et revint à la vendange, bien surpris de ne pas se trouver malheureux comme il s’y était attendu, tant c’est une grande douceur de se savoir aimé, et tant la foi est grande quand on aime grandement....
D’abord Sylvinet eut comme un contentement d’égoïste en apprenant le départ de la Fadette, et il se flatta que dorénavant son besson n’aimerait que lui et ne le quitterait plus pour personne. Mais il n’en fut point ainsi. Sylvinet était...
Cette fois, Sylvinet manqua mourir le premier jour ; mais le second, il fut plus tranquille, et le troisième, la fièvre le quitta. Il prit de la résignation d’abord et de la résolution ensuite ; et, au bout de la...
Personne ne sut dans le pays que Landry y était venu. Quelqu’un qui l’aurait pu dire à Sylvinet l’aurait fait retomber dans son mal, il n’eût point pardonné à son frère d’être venu voir la Fadette et non pas lui.À...
Le père Barbeau, la voyant si prudente, et comprenant combien elle était fine, se pressa moins de lui faire son dépôt et son placement, que de s’enquérir de la réputation qu’elle s’était acquise à Château-Meillant, où elle avait passé l’année....
La mère Barbeau fut bien étonnée de voir Sylvinet sans fièvre, et elle lui donna vitement à manger, dont il profita avec un peu d’appétit. Et, comme il y avait six jours que cette fièvre ne l’avait point lâché, et...
Cependant le père Barbeau avait peur que la petite Fadette ne lui gardât rancune de ses injustices passées, et que, s’étant consolée de l’absence de Landry, elle ne songeât à quelque autre. Lorsqu’elle était venue à la Bessonnière pour soigner...
Leurs conventions furent bientôt faites. Le mariage aurait lieu sitôt la fin du deuil de Fanchon ; il ne s’agissait plus que de faire revenir Landry ; mais quand la mère Barbeau vint voir Fanchon le soir même, pour l’embrasser...
— Pourquoi m’accusez-vous d’avoir un mauvais cœur ? dit-il ; vous me dites des injures, quand vous voyez que je n’ai pas la force de me défendre.— Je vous dis vos vérités, Sylvain, reprit la Fadette, et je vais vous...
La vérité est que Sylvinet n’était pas moitié si malade qu’il le paraissait et qu’il se plaisait à le croire. La petite Fadette, en lui touchant le pouls, avait reconnu d’abord que la fièvre n’était pas forte, et que s’il...
La mère Barbeau ne pouvait assez s’émerveiller de l’habileté de la petite Fadette, et, le soir, elle disait à son homme :— Voilà Sylvinet qui se porte mieux qu’il n’a fait depuis six mois ; il a mangé de tout...
Lélia est un roman de George Sand publié en 1833 qui aborde des thèmes liés à l’amour, la passion, la quête de soi et la condition féminine. L’héroïne, Lélia, est...
L'œuvre "Indiana" de George Sand, publiée en 1832, explore les thèmes de l'amour, de la liberté et de la condition féminine à travers le parcours de son héroïne, Indiana, une...