Oeil, qui mes pleurs de tes raisons essuie,
Sourci, mais ciel des autres le greigneur,
Front estoilé, trophée à mon seigneur,
Où son carquois et son arc il estuye;
Gorge de marbre où la beauté s'appuye,
Col albastrin emperlé de bonheur,
Tetin d'yvoire ou se niche l'honneur,
Sein dont l'espoir mes travaux desennuye;
Vous avez tant apasté mon desir,
Que, pour saouler ma faim et mon plaisir,
Et nuit et jour il faut que je vous voye,
Comme un oyseau qui ne peut sejourner,
Sans revoler, tourner et retourner
Aux bords connus pour y trouver sa proye.