Hausse ton vol, et, d'une aisle bien ample
Forçant des vents l'audace et le pouvoir,
Fay, Denisot, tes plumes émouvoir
Jusques au ciel, où les Dieux ont leur temple.
Là, d'œil d'Argus leurs déités contemple,
Contemple aussi leur grace et leur savoir;
Et, pour ma dame au parfait-concevoir,
Sur les plus beaux fantastique un exemple.
Moissonne après le teint de mille fleurs
Et les détrempe en l'argent de mes pleurs,
Que tiedement hors de mon chef je rue.
Puis, attachant ton esprit et tes yeux
Droit au patron desrobé sur les Dieux,
Pein, Denisot, la beauté qui me tue.