FERDINAND MARTINHERNANDEZ MARTINEZAGENOR MONTGOMMIEREDMOND BATAVELLEPIONCEUX, domestique de MARTINLOISA, femme de MARTINBATHILDE BARTAVELLEGROOSBACK, servante d'aubergeLe premier acte à Paris, chez MARTIN. Le deuxième à Chamounix. Le troisième à la Handeck.
Le théâtre représente un petit salon bourgeoisement meublé. Au premier plan, à droite, une cheminée avec glace. Au deuxième plan, une porte. Au deuxième plan, à gauche, une porte. Portes dans les pans coupés. Porte d'entrée au fond. A droite,...
MARTIN, AGENOR, et PIONCEUX Au lever du rideau, MARTIN et AGENOR sont assis devant la table de jeu. PIONCEUX est debout derrière son maître et le conseille.AGENORA qui de faire ?MARTINA toi, capitaine. (Pendant qu'AGENOR donne.) Quel beau jeu que...
LES MEMES, LOÏSA, puis PIONCEUX.LOÏSA(entrant par le pan coupé de droite.) Comment ! vous voilà encore avec votre bésigue ?MARTINNous finissons.LOÏSANon ! c'est insupportable ! depuis le matin jusqu'au soir ! (Brouillant les cartes.) Tiens ! tiens !MARTINJ'avais cent d'as.(Il...
LES MEMES, EDMOND, BATHILDEEDMOND(entrant avec BATHILDE, et saluant.) Madame… messieurs… permettez-moi de vous présenter ma femme. (PIONCEUX sort.) LOÏSA. —Madame. (Elle fait asseoir BATHILDE près d'elle, sur le canapé. Tout le monde s'assoit.) Vous faites déjà vos visites ?BATHILDEMon Dieu...
AGENOR, LOÏSAAGENOR(à part.) Il faut en finir !… il faut me dépoétiser. Je dois ce sacrifice à l'amitié.LOÏSA(descendant.) Monsieur Montgommier, je me suis plu longtemps à vous appeler mon beau gentilhomme.AGENORC'est vrai, Loïsa… vous avez cette innocente manie.LOÏSAJe croyais que...
LOÏSA, puis HERNANDEZ.LOÏSA(seule.) Immolez donc votre pudeur à un homme, pour vous voir préférer votre mari !HERNANDEZ(entrant du fond.) Dieu vous garde, cousine ! Ferdinand n'est pas là?LOÏSANon, mais il va rentrer. Comme vous êtes rouge !HERNANDEZJe viens de jouer...
HERNANDEZ, puis PIONCEUX.HERNANDEZ(prenant un journal sur le guéridon et venant s'étendre sur le canapé.) Voyons le cours des cotons. (Lisant.) "La commission sur le travail des enfants dans les manufactures a tenu hier sa cinquante-deuxième séance…" (Rejetant le journal.) Ça...
HERNANDEZ, MARTIN, puis PIONCEUXMARTIN(entrant.) Ah ! c'est toi !HERNANDEZCousin… que Dieu te garde!MARTINTu vas bien ? Dis donc, ça ne te contrarie pas que je te tutoie ?HERNANDEZNullement. Pourquoi ?MARTINC'est qu'il y a des rois qui n'aiment pas ça.HERNANDEZDes aristos ...
MARTIN, HERNANDEZMARTIN(accablé.) Eh bien, qu'est-ce que tu dis de ça ?HERNANDEZC'est clair… ça y est. (Lui serrant la main.) Dieu te garde !MARTINÇa me tombe comme un pavé… Loïsa! coupable!… et moi qui me privais de lui faire des traits ...
LES MEMES, AGENORAGENOR(entrant, à Martin.) Voilà ton argent. Quatre mille cinq cent vingt-huit francs… Tu me dois dix centimes pour le timbre.(Il lui remet la somme et échange un salut froid avec HERNANDEZ.)MARTIN(allant poser l'argent sur la cheminée.) Il ne...
MARTIN, HERNANDEZMARTIN(se levant vivement.) Ah ! le gredin ! le gueux ! le misérable ! moi qui l'ai sauvé de la faillite ! qui l'aimais comme un frère ! qui faisais tous les jours son bésigue !HERNANDEZQu'as-tu donc ?MARTINC'est lui…...
LES MEMES, AGENOR, puis PIONCEUXAGENOR(rentrant avec un morceau de sucre dans une cuiller et un rouleau d'eau de mélisse à la main.) Tiens, avale ça !MARTINMerci, ça va mieux.AGENOR(insistant.) Non, avale !… je le veux ! (Lui fourrant le morceau...
LESD MEMES, LOÏSA, puis PIONCEUX.LOÏSA(entrant de droite.) Vous m'avez fait demander, mon ami ?MARTIN(très gracieux.) Oui, ma bonne… une surprise… Le coupon des omnibus a été excellent cette année, tu m'as parlé ce matin de faire un voyage en Suisse…...
Un salon dans un hôtel de Chamounix. A droite, deuxième plan, la chambre d'AGENOR. Au troisième plan, dans le pan coupé, celle des Bartavelle. Au fond, la porte d'entrée. A gauche, au deuxième plan, une fenêtre. Dans le pan coupé,...
MARTIN, HERNANDEZ, LOÏSA, puis PIONCEUX. Au lever du rideau, HERNANDEZ et LOISA sont en scène, et MARTIN sort avec précaution, sur la pointe des pieds, d'une chambre à droite, celle d'AGENOR.LOÏSA(à MARTIN, à voix basse.) Eh bien, comment va-t-il ?MARTIN(à...
LOÏSA, HERNANDEZHERNANDEZ(tirant de sa poche un bouquet complètement aplati.) Nous sommes seuls… tenez… prenez vite!LOÏSA(assise près de la table.) Qu'est-ce que c'est que ça ?HERNANDEZUn bouquet !LOÏSA(riant.) Il ressemble à un nid d'écureuil. (Prenant le bouquet.) Ce n'est pas possible,...
LES MEMES, MARTINLOÏSA(à MARTIN qui entre, venant de chez AGENOR.) Eh bien, qu'a dit le docteur ?MARTINÇa ne sera rien… c'est un malade qui se frappe…LOÏSAÇa, c'est bien vrai.MARTINUn petit refroidissement qui s'est porté sur l'intestin. Le docteur a ordonné...
HERNANDEZ, MARTINMARTINJe vais commander le laudanum.(Il remonte.)HERNANDEZ(éclatant.) Non ! non ! je ne te comprends pas !MARTIN(revenant.) Quoi ?HERNANDEZNature de coton ! Ce n'est pas du sang qu'on t'a mis dans les veines, c'est de la limonade.MARTINQu'est-ce que j'ai fait?HERNANDEZTu...
LES MEMES, EDMOND, BATHILDE, tenant un album à la main.EDMOND(entrant suivi de BATHILDE.) Mais nous sommes bien maîtres chez nous. (Reconnaissant MARTIN.) Tiens ! c'est vous !BATHILDEMonsieur Martin !(Ils descendent en scène.)MARTIN(à part.) Le petit ménage ! (Haut.) Eh bien ...
HERNANDEZ, puis LOÏSA, puis MARTIN.HERNANDEZ(seul.) Nous disons la clef de son nécessaire. (Il se dirige vers la chambre où est entrée Loïsa et ouvre la porte.) Cousine !LOÏSA(à l'intérieur, poussant un cri.) Ah !… On n'entre pas !HERNANDEZ(refermant vivement la...
LES MEMES, AGENORAGENOR(entrant.) Il est en tenue de malade, et d'une voix dolente. Ferdinand… tu me laisses seul… Voilà une heure que je t'appelle.MARTINExcuse-moi, mon ami, j'étais sorti un moment pour commander la potion. Eh bien, te sens-tu un peu...
HERNANDEZ, puis LOÏSA.HERNANDEZ(seul.) Et elle aime cet avorton… elle ! Vénus !… Oh ! ce petit bonhomme me gêne ! Ça finira mal !LOÏSA(sortant de sa chambre et l'apercevant.) Ah !… c'est vous… pardon.(Elle fait mine de se retirer.)HERNANDEZVous me...
LES MEMES, MARTINMARTIN(sortant de la chambre d'AGENOR.) Allons, bon !HERNANDEZ et LOÏSA(se retournant.) Quoi donc ?MARTINVoilà qu'il a la colique, maintenant.LOÏSAOh ! vous êtes révoltant avec vos expressions.MARTINC'est le nom ! Comment veux-tu que j'appelle ça?LOÏSADites un refroidissement.MARTINC'est une belle...
MARTIN, HERNANDEZ, puis PIONCEUXMARTIN(la regardant sortir.) Comme elle l'aime ! Elle ne prend même plus la peine de s'en cacher.HERNANDEZPatience !… notre heure viendra ! L'as-tu décidé à continuer le voyage?MARTINOh bien, oui !… j'ai employé tous les arguments… j'ai...
LES MEMES, PIONCEUXPIONCEUX entre par le fond; en les voyant, il cache une tasse derrière son dos.HERNANDEZ(l'apercevant à part.) Pionceux ! Préparons-nous un alibi. (Haut, à PIONCEUX après l'avoir fait descendre et lui montrant la tasse qui est sur la...
PIONCEUX, puis AGENOR.PIONCEUX(seul.) Qu'est-ce qu'ils ont ?… Moi, j'ai chipé un bouillon à la cuisine en attendant que le poulet soit à point… (Soufflant sur le bouillon.) Il est trop chaud.AGENOR(sortant de sa chambre.) J'ai dormi… je suis tout à...
LES MEMES, LOÏSALOÏSA(entrant par le fond.) Que vois-je? M. Agénor à table !… (A PIONCEUX.) Laisse-nous.PIONCEUXMais…LOÏSALaisse-nous !PIONCEUXOn s'en va!…(Il sort par le fond en jetant un regard de regret sur le poulet.)AGENOR(mangeant.) Vous permettez?…LOÏSAMon ami, pendant que vous étiez étendu...
AGENOR, puis MARTIN.AGENOR(seul, jetant sa serviette sur la table.) Que le diable l'emporte!… Elle m'a coupé l'appétit. Je n'ai plus faim. (Il range le guéridon, à gauche, près de la fenêtre.) Ah ! j'ai besoin de prendre l'air. Un glacier...
LES MEMES, LOÏSA, HERNANDEZ, puis PIONCEUX.LOÏSA(entrant par le fond.) Qu'y a-t-il?HERNANDEZ(accourant aussi du fond.) Pourquoi ce bruit ?(Ils entourent MARTIN.)AGENORIl se trouve mal ! il demande de l'émétique !HERNANDEZ(s'approchant de MARTIN.) Eh bien, ça ne va donc pas ?MARTINHernandez !…...
Un chalet à la Handeck. A droite, premier et deuxième plan, portes. Troisième plan, un couloir. Même distribution à gauche. Au fond, à droite, la porte d'entrée. Au fond, à gauche, une fenêtre. A gauche, premier plan, une table avec...
UNE BONNE, costume de Suissesse, PIONCEUXPIONCEUX(au public.) Eh bien, je ne m'amuse pas ici… Mon maître m'a fait partir hier pour le chalet de la Handeck, afin de lui retenir des chambres… et il n'arrive pas… (La bonne entre.) Je...
LA BONNE, EDMOND, BATHILDE.LA BONNEIl est bon garçon, mais il aime trop les cartes.EDMOND(au dehors) Holà ! du monde !LA BONNE(remontant.) Ah! des voyageurs… enfin!(EDMOND entre avec BATHILDE. Ils sont en costume de voyage.)EDMONDAvez-vous une chambre?LA BONNEOui, monsieur.EDMONDAvec un grand...
EDMOND, BATHILDEA peine la bonne est-elle sortie que BATHILDE se met à pleurer.BATHILDE(pleurant.) Ah ! mon Dieu ! mon Dieu !(Elle va s'asseoir près de la table.)EDMONDEh bien, qu'est-ce que tu as?… tu souffres?BATHILDENon!… (Pleurant.) La Suisse m'ennuie!EDMONDAllons, bien !...
LES MEMES, LOÏSA, HERNANDEZ, puis LA BONNELoïsa porte un costume de montagne et un bâton ferré. HERNANDEZ tient à la main un énorme sapin en guise de bâton.HERNANDEZ(à Loïsa.) Entrez, madame, Dieu vous garde !LOÏSA(entrant et apercevant BATHILDE.) Enfin, vous...
HERNANDEZ, LOÏSAHERNANDEZCette fille me prend pour votre mari… Que ne le suis-je en effet !LOÏSAJe vous en supplie, Hernandez… n'embarrassez pas ma reconnaissance par des propos… que je ne puis entendre.HERNANDEZVotre reconnaissance, cruelle?LOÏSASans vous, n'étais-je pas foulée aux pieds par...
LES MEMES, MARTINMARTIN entre; il est dans la plus vive agitation. Sa cravate est dénouée. Il ferme vivement la porte.MARTINMe voilà !…HERNANDEZ.LOÏSAQu'as-tu donc ?MARTIN(s'asseyant près de la table.) J'ai soif… c'est le soleil…HERNANDEZ(bas, à MARTIN.) Tout est consommé ?MARTIN(de même.)...
LES MEMES, AGENORAGENOR(entrant.) Ah ! quel pays !HERNANDEZ(stupéfait.) Lui !MARTIN(à part.) Voilà ce que je craignais ! Il revient trop tôt !HERNANDEZ(bas, à MARTIN.) C'est comme ça que tu l'as jeté dans le trou !MARTIN(bas.) Il se sera sauvé à...
HERNANDEZ, MARTINHERNANDEZ(se croisant les bras.) Eh bien, il est gentil, il est bien combiné ton petit stratagème.MARTINJe vais te dire: il y avait là un photographe qui m'aurait pris en flagrant délit… alors…HERNANDEZMe prends-tu pour un idiot ?MARTINJe t'assure…LE PRIX...
MARTIN, puis AGENOR.MARTIN(seul.) Voilà un Espagnol qui m'ennuie ! Mais, s'il n'est pas content de moi cette foisci, il sera bien difficile. (Apercevant Agénor.) Voilà la victime.AGENOR(entrant par le fond; il tient un rond de serviette en bois sculpté; à...
LES MEMES, HERNANDEZAGENOR(apercevant HERNANDEZ qui entre par le fond.) Ah ! sacredienne ! vous arrivez bien, vous ! je cherchais quelqu'un sur qui tomber.HERNANDEZQu'est-ce que c'est ?MARTIN(passant au milieu.) Monsieur Montgommier, je vous prie de respecter ma famille.AGENORC'est lui qui...
MARTIN, AGENORAGENOR(bondissant.) Il a dit roquet ! (Courant à la porte.) Espagnol de carton !(Il va pour sortir à gauche.)MARTINMonsieur Montgommier, un mot : J'ai été trop lié avec vous pour assister de sangfroid à la boucherie qui se prépare....
AGENOR, puis LOÏSA.AGENOR(seul.) Plus d'estime !… il me couvre de son mépris ! ah ! je suis maudit ! (Il s'arrache les cheveux, regarde sa main noircie et l'essuie avec son mouchoir.) Ces coiffeurs de Genève ont de bien mauvaise...
HERNANDEZ(entrant par le fond, sans voir Loïsa.) Il est tout habillé de vert et porte dufeuillage à son chapeau. Il a une carabine à la main. Je viens chercher ma gourde… j'ai changé mon truc… Martin est capable de l'avoir...
LES MEMES, MARTIN, puis AGENORMARTIN(entrant de droite.) Hein ?… que vois-je ?LOÏSAMon mari !(Elle se sauve par le fond à gauche.)MARTIN(sautant sur la carabine déposée par HERNANDEZ et le couchant en joue.) Ah! toi aussi!…HERNANDEZNe tirez pas !AGENOR(entrant de l'autre...
AGENOR, MARTINMARTIN et AGENOR restent en face l'un de l'autre, leur carabine à la main. Moment de silence. Puis ils vont déposer leurs carabines, se saluent très froidement. AGENOR s'assoit près de la table, la tête dans ses mains; MARTIN...
(Un jardin. A droite, la maison d'habitation. A gauche, un petit bâtiment servant d'orangerie. Un jeu de tonneau au fond. Chaises, bancs et tables de jardin.PIGET, POMADOUR, COURTINAu lever du...
(Un salon de campagne, ouvrant au fond sur un jardin. Un buffet. Un râtelier avec un fusil de chasse, une poire à poudre et un sac à plomb. Portes latérales....
Un salon de campagne, porte au fond, portes latérales dans les pans coupés de droite et de gauche. — Une fenêtre à droite. Sur le devant, à droite, un guéridon....
(BLANCMINET; PUIS ANTOINE; PUIS BOURGILLON; PUIS LOISEAU Le théâtre représente un jardin. Grille d'entrée au fond ; à droite, l'étude ; à gauche, un pavillon servant à serrer des instruments...
(Le théâtre représente un salon chez Lépinois. À droite, guéridon. À gauche, cheminée et canapé.)Laure Madame Lépinois Thérèse(Au lever au rideau, madame Lépinois et Laure s'essuient les yeux. Madame Lépinois...
(Le théâtre représente une chambre à coucher. — Au fond, au milieu, un lit avec des rideaux. À côté, une table de nuit. À droite et à gauche du lit,...
Le théâtre représente une salle à manger. — Porte au fond. — Deux portes latérales au premier plan. — Sur le deuxième plan, à la droite du public, une porte...
(Invités des deux sexes. - Gens de la noce.)(La scène est à Paris.)(Chez Fadinard)(Un salon octogone. — Au fond, porte à deux battants s'ouvrant sur la scène. — Une porte...
(Une place. — Un café avec une tente et des tables à gauche. — Une maison à droite, portant le numéro 7 et dont la porte est surmontée d'une enseigne...
(Un salon. — Porte principale au fond. — Portes latérales. — Dans les deux pans coupés, deux autres portes, vitrées et garnies de rideaux blancs : celle de gauche conduit...