Ni les combats des amoureuses nuits,
Ni les plaisirs que les amours conçoivent,
Ni que les amans reçoivent,
Ne valent pas un seul de mes ennuis.
Heureus ennui, en toi seulet je puis
Treuver repos des maus qui me deçoivent :
Et par toi seul mes passions reçoivent
Le dous obli du torment ou je suis.
Bienheureus soit mon torment qui n'empire,
Et le dous jou, sous lequel je respire,
Et bienheureus le penser soucieus,
Qui me repait du dous souvenir d'elle :
Et plus heureus le foudre de ses yeus,
Qui cuit mon cœur dans un feu qui me gelle.