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Soit que de tes lauriers la grandeur poursuivant
D’un cœur où l’ire juste et la gloire commande,
Tu passes comme un foudre en la terre flamande,
D’Espagnols abbattus la campagne pavant ;
Soit qu’en sa derniere teste
L’hydre civile t’arreste,
Roy, que je verray jouïr
De l’empire de la terre,
Laisse le soin de la guerre,
Et pense à te réjouïr.

Nombre tous les succez où ta fatale main,
Sous l’appuy du bon droit aux batailles conduite,
De tes peuples mutins la malice a détruite,
Par un heur éloigné de tout penser humain :
Jamais tu n’as veu journée
De si douce destinée ;


Non celle où tu rencontras
Sur la Dordogne en desordre
L’orgueil à qui tu fis mordre
La poussiere de Coutras.

Cazaux, ce grand Titan qui se moquoit des cieux,
A veu par le trépas son audace arrestée,
Et sa rage infidelle, aux estoilles montée,
Du plaisir de sa cheute a fait rire nos yeux.
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Ce dos chargé de pourpre et rayé de clinquans
A dépouïllé sa gloire au milieu de la fange,
Les dieux, qu’il ignoroit, ayant fait cet échange
Pour venger en un jour les crimes de cinq ans.
La mer, en cette furie,
A peine a sauvé Dorie,
Et le funeste remors,
Que fait la peur des supplices,
A laissé tous ses complices
Plus morts que s’ils estoient morts.


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