Sous le crystal d’une argenteuse rive,
Au mois d’Avril, une perle je vi,
Dont la clarté m’a tellement ravi,
Qu’en mes discours autre penser n’arrive.
Sa rondeur fut d’une blancheur naïve,
Et ses raïons treluisoient a l’envi:
Son lustre encor ne m’a point assouvi,
Ni ne fera, non, non, tant que je vive.
Cent et cent fois pour la pescher à bas,
Tout recoursé, je devalle le bras,
Et ja desja content je la tenoïe;
Sans un archer , qui du bout de son arc
A front panché me plongeant sous le lac,
Frauda mes dois d’une si douce proïe.