Les chars d’argent et de cuivre,
Les proues d’acier et d’argent,
Battent l’écume,
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l’est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l’angle est heurté par des tourbillons de lumière.
La cascade sonne derrière les huttes d’opéra-comique. Des girandoles se prolongent, dans les vergers et les allées voisins du méandre, — les verts et les rouges du couchant. Nymphes d’Horace coiffées au Premier Empire, — Rondes sibériennes, — Chinoises de Boucher.
Charleville, 15 mai 1871.J’ai résolu de vous donner une heure de littérature nouvelle. Je commence de suite par un psaume d’actualité :CHANT DE GUERRE PARISIENLe Printemps est évident, carDu cœur...
"Poésies" est un titre générique utilisé pour regrouper les premiers poèmes d’Arthur Rimbaud, écrits entre 1869 et 1872, alors qu’il est encore adolescent. Ces textes, publiés de manière posthume ou...