Tes yeus divins me promettent le don
Qui d’un espoir me r'enflame & renglace,
Las, mais j’ai peur qu’ils tiennent de la race
De ton aieul le Roi Laomedon.
Au flamboier de leur double brandon
De peu à peu l’esperance m’embrasse,
Ja prevoiant par le ris de leur grace
Que mon service aura quelque guerdon.
Tant seulement ta bouche m’espovante,
Bouche vraiment qui prophéte me chante
Tout le rebours de tes yeus amoureus.
Ainsi je vis, ainsi je meurs en doute,
L’un me rapelle, & l’autre me reboute,
D’un seul objet heureus et malheureus.