Qu’Amour mon cœur, qu’Amour mon ame sonde,
Luy qui conoit ma seule intention,
Il trouvera que toute passion
Veuve d’espoir, par mes veines abonde.
Mon Dieu que j’aime ! est il possible au monde
De voir un cœur si plein d’affection,
Pour le parfait d’une perfection,
Qui m’est dans l’ame en plaie si profonde ?
Le cheval noir qui ma Roine conduit
Par le sentier où ma Chair la seduit,
A tant erré d’une vaine traverse,
Que j’ai grand peur, (si le blanc ne contraint
Sa course vague, & ses pas ne refraint
Dessous le jou), que ma Roine ne verse.