La pièce "Deux papas très bien", écrite par Eugène Labiche et Alfred Delacour en 1864, est une comédie en un acte qui joue sur des quiproquos, des malentendus et des situations absurdes. Fidèle au style de Labiche, l’intrigue repose sur une critique légère des mœurs bourgeoises et des conventions sociales.
L’histoire tourne autour de deux hommes, Eugène et Célestin, qui se retrouvent dans une situation délicate lorsqu’ils doivent assumer la paternité d’un enfant, sans savoir lequel des deux est réellement le père. L’enfant en question, tout à fait inattendu, devient le centre de leurs disputes et de leurs efforts pour clarifier cette situation embarrassante. Les deux "papas", tout en essayant de sauver les apparences et leur respectabilité, se lancent dans une série de stratagèmes et de dialogues pleins d’esprit pour démêler cette affaire.
La pièce, par son comique de situation et ses dialogues vifs, joue avec les conventions sociales de l’époque, notamment sur les notions de paternité, de responsabilité et de respectabilité dans une société bourgeoise attachée aux apparences. Le dénouement, comme souvent chez Labiche, permet de résoudre les malentendus de manière légère et humoristique, tout en laissant une critique subtile des travers humains.
"Deux papas très bien" est une œuvre typique du vaudeville, où Labiche excelle à mettre en scène les contradictions et les absurdités des comportements sociaux, tout en offrant un divertissement accessible et hilarant.
(La scène se passe à Châtellerault.)(Le théâtre représente un salon avec trois grandes portes ouvertes au fond sur un jardin. — Portes à droite et à gauche. — Chaises, fauteuils, etc.)Tourterot(en dehors, à droite, parlant à Médard.)Enfin un déjeuner chicocandard ...
Tourterot(seul, regardant sa tabatière.)Jobard ! lui aussi, il croit que c'est ma femme… Allons donc ! elle était grêlée… Mais, un jour, en passant devant le Mont-de-Piété, rue des Blancs-Manteaux… on vendait ceci… ça tient vingt-cinq grammes et ça flatte...
Médard(rentrant par la gauche.)Monsieur, l'écriteau est perché.TourterotEt le déjeuner ?MédardSur le gril.Tourterot(à lui-même.)Et mon fils qui n'arrive pas !… Où peut-il être ?…Médard(croyant qu'il n'a pas compris, en remontant.)Sur le gril, monsieur.TourterotQuel haricot que ce Médard !Poupardin(sur le seuil, au...
CamilleJe vous dérange ?PoupardinMais non ! viens donc ! (La prenant par la main.) Permettez que je vous présente ma fille.Tourterot(saluant.)Mademoiselle… (Bas à Poupardin.) Chic !… très chic !Poupardin(étonné.)Hein ?…TourterotJe dis : chic, très chic.PoupardinElle désirait que je la promenasse…...
Tourterot(prenant Poupardin à part.)Dites donc, elle nous gêne pour causer, votre demoiselle ; est-ce qu'elle ne va pas se pousser un peu d'air ?PoupardinHein ?TourterotElle nous embarrasse, ôtez-la. (Faisant geste de déplacer quelque chose.) Otez-la.PoupardinAh ! très bien !… un...
Médard(entrant par la gauche.)Monsieur, le déjeuner est servi.TourterotAh ! ce n'est pas dommage… Et le notaire ?MédardIl va venir… il est en train de passer son habit noir.TourterotTrès bien !Poupardin(à part.)Ah ! ce pauvre notaire qui va se dérangerTourterotEn attendant,...
MédardTiens, ils vont déjeuner !… Il suffit donc de se présenter comme acquéreur pour être invité à… ? C'est bon à savoir ; quand je serai sans place, j'irai marchander des propriétés.Poupardin(à part, en entrant.)Décidément je me fais un vrai...
Gélinotte(entrant, un paquet de lettres à la main.)Je les ai vus entrer ici… j'en suis sûr !Médard(à Part.)Le nouvel avoué de Châtellerault ! Viendrait-il aussi pour la maison ?Gélinotte(à part.)Un domestique… tâchons de savoir… (Haut.) Dites-moi, jeune indigène ; ils...
Gélinotte(seul)C'est elle, Plus de doute !… elle que j'ai rencontrée à Etampes, il y a quelques mois… elle que je retrouve à Châtellerault, avec son cœur, avec sa dot… tous deux, je l'espère, exempts d'hypothèques… En voilà un hasard !…...
Poupardin(entrant par la gauche, suivi de sa fille.)Je n'y veux plus tenir !… ce vieillard a une trivialité d'élocution qui me coupe l'appétit et m'intercepte l'oesophage.Gélinotte(à Part.)C'est elle !Poupardin(à Camille.)Et je doute que son fils te conduise jamais à l'autel.CamilleEt...
Tourterot(entrant par la gauche.)(Trémolo à l'orchestre)Le voilà !… le voilà !… je viens de l'apercevoir de ma fenêtre !PoupardinQui Ca ?TourterotMon fils ! Mon présomptif !GélinotteSon présomptif !Camille(effrayée.)Ah ! papa, sauvons-nous !César(entrant, élégamment vêtu et se jetant dans les bras...
CésarPauvre père ! voyez pourtant, monsieur, où peut conduire la contagion du mauvais exemple et les égarements de l'amour paternel… M. Tourterot était, il y a deux ans à peine, l'homme le plus naïf dans ses habitudes, le plus classique...
Médard(essoufflé.)Ah !… monsieur, j'ai vu Me Paillotet le notaire… il ne viendra pas.PoupardinAh ! mon Dieu ! moi qui ai contremandé…MédardIl venait de passer son habit noir ; je lui ai dit la chose… alors, il a remis sa redingote.Poupardin(à...
Poupardin(qui a fait quelques pas pour accompagner Médard.)Mon cher gendre, croyez que je me félicite sincèrement…Tourterot(entrant par la droite.)Ah ! ah ! encore ensemble ! (À Poupardin.) Eh bien, mais ça biche ! Il paraît que ça biche !PoupardinIl m'a...
Médard(annonçant.)Me Paillotet…Tourterot, Poupardin, Gélinotte, César et CamilleAh ! enfin !TourterotAlors, la main aux dames… la mariée en tête, en avant les quilles ! Il ne faut jamais laisser refroidir… un notaire !(Ensemble)(Air de la Lucie)Plus de tristesse,Plus de chagrinBonheur certain.Plus...
(Un jardin. A droite, la maison d'habitation. A gauche, un petit bâtiment servant d'orangerie. Un jeu de tonneau au fond. Chaises, bancs et tables de jardin.PIGET, POMADOUR, COURTINAu lever du...
(Un salon de campagne, ouvrant au fond sur un jardin. Un buffet. Un râtelier avec un fusil de chasse, une poire à poudre et un sac à plomb. Portes latérales....
Un salon de campagne, porte au fond, portes latérales dans les pans coupés de droite et de gauche. — Une fenêtre à droite. Sur le devant, à droite, un guéridon....
(BLANCMINET; PUIS ANTOINE; PUIS BOURGILLON; PUIS LOISEAU Le théâtre représente un jardin. Grille d'entrée au fond ; à droite, l'étude ; à gauche, un pavillon servant à serrer des instruments...
(Le théâtre représente un salon chez Lépinois. À droite, guéridon. À gauche, cheminée et canapé.)Laure Madame Lépinois Thérèse(Au lever au rideau, madame Lépinois et Laure s'essuient les yeux. Madame Lépinois...
(Le théâtre représente une chambre à coucher. — Au fond, au milieu, un lit avec des rideaux. À côté, une table de nuit. À droite et à gauche du lit,...
Le théâtre représente une salle à manger. — Porte au fond. — Deux portes latérales au premier plan. — Sur le deuxième plan, à la droite du public, une porte...
(Invités des deux sexes. - Gens de la noce.)(La scène est à Paris.)(Chez Fadinard)(Un salon octogone. — Au fond, porte à deux battants s'ouvrant sur la scène. — Une porte...
(Une place. — Un café avec une tente et des tables à gauche. — Une maison à droite, portant le numéro 7 et dont la porte est surmontée d'une enseigne...
(Un salon. — Porte principale au fond. — Portes latérales. — Dans les deux pans coupés, deux autres portes, vitrées et garnies de rideaux blancs : celle de gauche conduit...