La Débâcle est le dix-neuvième roman de la série des Rougon-Macquart écrite par Émile Zola. Publié en 1892, l'œuvre se concentre sur la guerre franco-prussienne de 1870 et ses conséquences dramatiques sur la société française. Zola choisit de représenter cette période à travers le prisme de l'armée française, révélant ainsi les horreurs du conflit, la désillusion des soldats et la défaite écrasante qui s'ensuit. Le roman se déroule principalement à travers les yeux de Pierre et Jean Macquart, deux frères dont les destinées sont marquées par la guerre.
Au fil des pages, Zola s'attache à décrire la réalité des combats, l'angoisse des soldats, la confusion sur le champ de bataille et la désorganisation qui règne au sein de l'armée. Les descriptions minutieuses de la bataille de Sedan et de la retraite chaotique des troupes françaises sont particulièrement frappantes et démontrent l'engagement de l'auteur pour une littérature réaliste. Les personnages, souvent confrontés à des choix déchirants, incarnent les valeurs et les faiblesses de la société de l'époque, soulignant la lutte pour la survie dans un contexte d'effondrement.
La Débâcle met également en lumière les effets du choc psychologique subi par les soldats, exposant leurs peurs, leur détresse et leur sentiment d'abandon. Zola ne se contente pas de dépeindre l'aspect militaire, il s'intéresse également aux répercussions sur la vie civile, la désillusion face au patriotisme aveugle et la perte de confiance envers les dirigeants politiques. Le roman résonne avec une critique acerbe de ceux qui ont mené le pays à la défaite, mettant en évidence la responsabilité des élites et leur incapacité à protéger le peuple.
À deux kilomètres de Mulhouse, vers le Rhin, au milieu de la plaine fertile, le camp était dressé. Sous le jour finissant de cette soirée d’août, au ciel trouble, traversé de lourds nuages, les tentes-abris s’alignaient, les faisceaux luisaient, s’espaçaient...
Vers huit heures, le soleil dissipa les nuées lourdes, et un ardent et pur dimanche d’août resplendit sur Mulhouse, au milieu de la vaste plaine fertile. Du camp, maintenant éveillé, bourdonnant de vie, on entendait les cloches de toutes les...
À sa grande surprise, Maurice vit que le 106e descendait à Reims et recevait l’ordre d’y camper. On n’allait donc pas à Châlons rejoindre l’armée ? Et, lorsque, deux heures plus tard, son régiment eut formé les faisceaux, à une...
Le 23 août, un mardi, à six heures du matin, le camp fut levé, les cent mille hommes de l’armée de Châlons s’ébranlèrent, coulèrent bientôt en un ruissellement immense, comme un fleuve d’hommes, un instant épandu en lac, qui reprend...
Le lendemain, le 26, Maurice se leva courbaturé, les épaules brisées, de sa nuit sous la tente. Il ne s’était pas habitué encore à la terre dure ; et, comme, la veille, on avait défendu aux hommes d’ôter leurs souliers,...
— Tonnerre de Dieu ! dit le lendemain matin Chouteau en s’éveillant, rompu et glacé sous la tente, je prendrais bien un bouillon, avec beaucoup de viande autour.À Boult-aux-Bois, où l’on avait campé, il n’y avait eu, le soir, qu’une...
Dans Remilly, une effrayante confusion d’hommes, de chevaux et de voitures, encombrait la rue en pente, dont les lacets descendent à la Meuse. Devant l’église, à mi-côte, des canons, aux roues enchevêtrées, ne pouvaient plus avancer, malgré les jurons et...
Dans la bousculade, au bout de la chaussée de Wadelincourt, place de Torcy, Jean fut séparé de Maurice ; et il courut, s’égara parmi la cohue piétinante, ne put le retrouver. C’était une vraie malechance, car il avait accepté l’offre...
À Bazeilles, dans la petite chambre noire, un brusque ébranlement fit sauter Weiss de son lit. Il écouta, c’était le canon. D’une main tâtonnante, il dut allumer la bougie, pour regarder l’heure à sa montre : quatre heures, le jour...
Sur le plateau de Floing, au petit jour, dans le brouillard épais, le clairon Gaude sonna la diane, de tout son souffle. Mais l’air était si noyé d’eau, que la sonnerie joyeuse s’étouffait. Et les hommes de la compagnie, qui...
Henriette ne put dormir de la nuit. La pensée de savoir son mari à Bazeilles, si près des lignes allemandes, la tourmentait. Vainement, elle se répétait sa promesse de revenir au premier danger ; et, à chaque instant, elle tendait...
Sur la route de Balan, Henriette d’abord put marcher d’un pas rapide. Il n’était guère plus de neuf heures, la chaussée large, bordée de maisons et de jardins, se trouvait libre encore, obstruée pourtant de plus en plus, à mesure...
Sur le plateau de l’Algérie, à dix heures, la compagnie Beaudoin était toujours couchée parmi les choux, dans le champ dont elle n’avait pas bougé depuis le matin. Les feux croisés des batteries du Hattoy et de la presqu’île d’Iges,...
Sur la terrasse haute, où il était monté pour se rendre compte de la situation, Delaherche finit par être agité d’une nouvelle impatience de savoir. Il voyait bien que les obus passaient par-dessus la ville, et que les trois ou...
À cette heure, autour de Sedan, de toutes les positions perdues, de Floing, du plateau d’Illy, du bois de la Garenne, de la vallée de la Givonne, de la route de Bazeilles, un flot épouvanté d’hommes, de chevaux et de...
Vers cinq heures et demie, avant la fermeture des portes, Delaherche était de nouveau retourné à la Sous-Préfecture, dans son anxiété des conséquences, maintenant qu’il savait la bataille perdue. Il resta là pendant près de trois heures, à piétiner au...
Pendant l’interminable journée de la bataille, Silvine, du coteau de Remilly, où était bâtie la petite ferme du père Fouchard, n’avait cessé de regarder vers Sedan, dans le tonnerre et la fumée des canons, toute frissonnante à la pensée d’Honoré....
Au moment où la colonne de prisonniers sortait de Torcy, il y eut une telle bousculade, que Maurice fut séparé de Jean. Il eut beau courir ensuite, il s’égara davantage. Et, lorsqu’il arriva enfin au pont, jeté sur le canal...
Pour la dernière fois, le matin, Jean et Maurice venaient d’entendre les sonneries si gaies des clairons français ; et ils marchaient maintenant, en route pour l’Allemagne, parmi le troupeau des prisonniers, que précédaient et suivaient des pelotons de soldats...
La chambre était une grande pièce carrelée, badigeonnée simplement à la chaux, qui avait autrefois servi de fruitier. On y sentait encore la bonne odeur des pommes et des poires ; et, pour tout meuble, il y avait là un...
Par cette soirée glacée de décembre, Silvine et Prosper se trouvaient seuls, avec Charlot, dans la grande cuisine de la ferme, elle cousant, lui en train de se fabriquer un beau fouet. Il était sept heures, on avait dîné à...
À Sedan, rue Maqua, chez les Delaherche, la vie avait repris, après les terribles secousses de la bataille et de la capitulation ; et, depuis bientôt quatre mois, les jours suivaient les jours, sous le morne écrasement de l’occupation prussienne.Mais...
Au lendemain de Sedan, les deux armées allemandes s’étaient remises à rouler leurs flots d’hommes vers Paris, l’armée de la Meuse arrivait au nord par la vallée de la Marne, tandis que l’armée du prince royal de Prusse, après avoir...
Lorsque le train, qui arrivait de Sedan, après des retards sans nombre, finit par entrer dans la gare de Saint-Denis, vers neuf heures, une grande clarté rouge éclairait déjà le ciel, au sud, comme si tout Paris se fût embrasé....
Le Docteur Pascal est le dernier roman de la série des Rougon-Macquart d'Émile Zola, publié en 1893. L'histoire se déroule dans le contexte de la fin du XIXe siècle en...
L'Argent d'Émile Zola est un roman qui explore les thèmes du capitalisme et de la corruption à travers la vie de ses personnages, notamment celui de Saccard, un homme ambitieux...
La Bête humaine est un roman d’Émile Zola, publié en 1890, qui s’inscrit dans le cycle des Rougon-Macquart. L’histoire se déroule principalement sur les chemins de fer français, un symbole...
Le Rêve d’Émile Zola est un roman qui explore la vie d'une jeune fille, Christine, qui aspire à un monde idéal et à une existence empreinte de beauté et de...
L'œuvre "La Terre" d'Émile Zola, publiée en 1887, s'inscrit dans le cycle des Rougon-Macquart et met en lumière la vie rurale en France à la fin du XIXe siècle. Le...
L’Œuvre d’Émile Zola est un roman qui explore le monde de l'art et de la création, tout en s'intéressant aux relations complexes entre les artistes, leurs œuvres et la société....
"La Joie de vivre" est un roman d'Émile Zola publié en 1884 et il fait partie de la série des Rougon-Macquart. L'œuvre explore les thèmes de la vie, de la...
"Pot-Bouille" est un roman d'Émile Zola qui s'inscrit dans le cycle des Rougon-Macquart. L'œuvre se déroule dans le Paris de la fin du XIXe siècle et met en lumière la...
"Une page d'amour" est un roman d'Émile Zola publié en 1878. L'œuvre s'inscrit dans le cycle des Rougon-Macquart et explore les thèmes de l'amour, de la passion et des conséquences...
"Son Excellence Eugène Rougon" est un roman d'Émile Zola publié en 1876. Il s'inscrit dans le cycle des Rougon-Macquart, une œuvre qui explore la société française sous le Second Empire....