XLIII
Un Complot


Des propos décousus, des rencontres par effet du hasard, se transforment en preuves de la dernière évidence aux yeux de l’homme à imagination s’il a quelque feu dans le cœur.
Schiller.

Le lendemain, il surprit encore Norbert et sa sœur, qui parlaient de lui. À son arrivée, un silence de mort s’établit, comme la veille. Ses soupçons n’eurent plus de bornes. Ces aimables jeunes gens auraient-ils entrepris de se moquer de moi ? Il faut avouer que cela est beaucoup plus probable, beaucoup plus naturel qu’une prétendue passion de mademoiselle de La Mole, pour un pauvre diable de secrétaire. D’abord, ces gens-là ont-ils des passions ? Mystifier est leur fort. Ils sont jaloux de ma pauvre petite supériorité de paroles. Être jaloux, est encore un de leurs faibles. Tout s’explique dans ce système. Mademoiselle de La Mole veut me persuader qu’elle me distingue, tout simplement pour me donner en spectacle à son prétendu.

Ce cruel soupçon changea toute la position morale de Julien. Cette idée trouva dans son cœur un commencement d’amour qu’elle n’eut pas de peine à détruire. Cet amour n’était fondé que sur la rare beauté de Mathilde, ou plutôt sur ses façons de reine et sa toilette admirable. En cela Julien était encore un parvenu. Une jolie femme du grand monde est, à ce qu’on assure, ce qui étonne le plus un paysan homme d’esprit, quand il arrive aux premières classes de la société. Ce n’était point le caractère de Mathilde qui faisait rêver Julien les jours précédents. Il avait assez de sens pour comprendre qu’il ne connaissait point ce caractère. Tout ce qu’il en voyait pouvait n’être qu’une apparence.

Par exemple, pour tout au monde, Mathilde n’aurait pas manqué la messe un dimanche ; presque tous les jours elle y accompagnait sa mère. Si dans le salon de l’hôtel de La Mole quelque imprudent oubliait le lieu où il était, et se permettait l’allusion la plus éloignée à une plaisanterie contre les intérêts vrais ou supposés du trône ou de l’autel, Mathilde devenait à l’instant d’un sérieux de glace. Son regard qui était si piquant, reprenait toute la hauteur impassible d’un vieux portrait de famille.

Mais Julien s’était assuré qu’elle avait toujours dans sa chambre un ou deux des volumes les plus philosophiques de Voltaire. Lui-même volait souvent quelques tomes de la belle édition si magnifiquement reliée. En écartant un peu chaque volume de son voisin, il cachait l’absence de celui qu’il emportait ; mais bientôt il s’aperçut qu’une autre personne lisait Voltaire. Il eut recours à une finesse de séminaire, il plaça quelques petits morceaux de crin sur les volumes qu’il supposait pouvoir intéresser mademoiselle de La Mole. Ils disparaissaient pendant des semaines entières.

M. de La Mole impatienté contre son libraire, qui lui envoyait tous les faux Mémoires, chargea Julien d’acheter toutes les nouveautés un peu piquantes. Mais pour que le venin ne se répandît pas dans la maison, le secrétaire avait l’ordre de déposer ces livres dans une petite bibliothèque, placée dans la chambre même du marquis. Il eut bientôt la certitude que pour peu que ces livres nouveaux fussent hostiles aux intérêts du trône et de l’autel, ils ne tardaient pas à disparaître. Certes ce n’était pas Norbert qui les lisait.

Julien s’exagérant cette expérience, croyait à mademoiselle de La Mole la duplicité de Machiavel. Cette scélératesse prétendue était un charme à ses yeux, presque l’unique charme moral qu’elle eût. L’ennui de l’hypocrisie et des propos de vertu le jetait dans cet excès.

Il excitait son imagination plus qu’il n’était entraîné par son amour.

C’était après s’être perdu en rêveries sur l’élégance de la taille de mademoiselle de La Mole, sur l’excellent goût de sa toilette, sur la blancheur de sa main, sur la beauté de son bras, sur la disinvoltura de tous ses mouvements, qu’il se trouvait amoureux. Alors, pour achever le charme, il la croyait une Catherine de Médicis. Rien n’était trop profond ou trop scélérat pour le caractère qu’il lui prêtait. C’était l’idéal des Maslon, des Frilair et des Castanède par lui admirés dans sa jeunesse. C’était en un mot pour lui l’idéal de Paris.

Y eut-il jamais rien de plus plaisant que de croire de la profondeur ou de la scélératesse au caractère parisien ?

Il est possible que ce trio se moque de moi, pensait Julien. On connaît bien peu son caractère, si l’on ne voit pas déjà l’expression sombre et froide que prirent ses regards en répondant à ceux de Mathilde. Une ironie amère repoussa les assurances d’amitié que mademoiselle de La Mole étonnée osa hasarder deux ou trois fois.

Piqué par cette bizarrerie soudaine, le cœur de cette jeune fille naturellement froid, ennuyé, sensible à l’esprit, devint aussi passionné qu’il était dans sa nature de l’être. Mais il y avait aussi beaucoup d’orgueil dans le caractère de Mathilde, et la naissance d’un sentiment qui faisait dépendre d’un autre tout son bonheur fut accompagnée d’une sombre tristesse.

Julien avait déjà assez profité depuis son arrivée à Paris, pour distinguer que ce n’était pas là la tristesse sèche de l’ennui. Au lieu d’être avide comme autrefois de soirées, de spectacles et de distractions de tous genres, elle les fuyait.

La musique chantée par des Français, ennuyait Mathilde à la mort, et cependant Julien, qui se faisait un devoir d’assister à la sortie de l’Opéra, remarqua qu’elle s’y faisait mener le plus souvent qu’elle pouvait. Il crut distinguer qu’elle avait perdu un peu de la mesure parfaite qui brillait dans toutes ses actions. Elle répondait quelquefois à ses amis par des plaisanteries outrageantes à force de piquante énergie. Il lui sembla qu’elle prenait en guignon le marquis de Croisenois. Il faut que ce jeune homme aime furieusement l’argent, pour ne pas planter là cette fille, si riche qu’elle soit ! pensait Julien. Et pour lui, indigné des outrages faits à la dignité masculine, il redoublait de froideur envers elle. Souvent il alla jusqu’aux réponses peu polies.

Quelque résolu qu’il fût à ne pas être dupe des marques d’intérêt de Mathilde, elles étaient si évidentes de certains jours, et Julien, dont les yeux commençaient à se dessiller, la trouvait si jolie, qu’il en était quelquefois embarrassé.

L’adresse et la longanimité de ces jeunes gens du grand monde finiraient par triompher de mon peu d’expérience, se dit-il ; il faut partir et mettre un terme à tout ceci. Le marquis venait de lui confier l’administration d’une quantité de petites terres et de maisons qu’il possédait dans le bas Languedoc. Un voyage était nécessaire : M. de La Mole y consentit avec peine. Excepté pour les matières de haute ambition, Julien était devenu un autre lui-même.

Au bout du compte, ils ne m’ont point attrapé, se disait Julien, en préparant son départ. Que les plaisanteries que mademoiselle de La Mole fait à ces messieurs, soient réelles ou seulement destinées à m’inspirer de la confiance, je m’en suis amusé.

S’il n’y a pas conspiration contre le fils du charpentier, mademoiselle de La Mole est inexplicable, mais elle l’est pour le marquis de Croisenois du moins autant que pour moi. Hier, par exemple, son humeur était bien réelle, et j’ai eu le plaisir de faire bouquer par ma faveur un jeune homme aussi noble et aussi riche que je suis gueux et plébéien. Voilà le plus beau de mes triomphes ; il m’égaiera dans ma chaise de poste, en courant les plaines du Languedoc.

Il avait fait de son départ un secret, mais Mathilde savait mieux que lui qu’il allait quitter Paris le lendemain, et pour longtemps. Elle eut recours à un mal de tête fou, qu’augmentait l’air étouffé du salon. Elle se promena beaucoup dans le jardin, et poursuivit tellement de ses plaisanteries mordantes Norbert, le marquis de Croisenois, Caylus, de Luz et quelques autres jeunes gens qui avaient dîné à l’hôtel de La Mole, qu’elle les força de partir. Elle regardait Julien d’une façon étrange.

Ce regard est peut-être une comédie, pensa Julien, mais cette respiration pressée, mais tout ce trouble ! Bah ! se dit-il, qui suis-je pour juger de toutes ces choses ? Il s’agit ici de ce qu’il y a de plus sublime et de plus fin parmi les femmes de Paris. Cette respiration pressée qui a été sur le point de me toucher, elle l’aura étudiée chez Léontine Fay, qu’elle aime tant.

Ils étaient restés seuls ; la conversation languissait évidemment. Non ! Julien ne sent rien pour moi, se disait Mathilde vraiment malheureuse.

Comme il prenait congé d’elle, elle lui serra le bras avec force :

— Vous recevrez ce soir une lettre de moi, lui dit-elle d’une voix tellement altérée, que le son n’en était pas reconnaissable.

Cette circonstance toucha sur-le-champ Julien.

— Mon père, continua-t-elle, a une juste estime pour les services que vous lui rendez. Il faut ne pas partir demain ; trouvez un prétexte. Et elle s’éloigna en courant.

Sa taille était charmante. Il était impossible d’avoir un plus joli pied, elle courait avec une grâce qui ravit Julien ; mais devinerait-on à quoi fut sa seconde pensée après qu’elle eut tout à fait disparu ? Il fut offensé du ton impératif avec lequel elle avait dit ce mot il faut. Louis XV aussi, au moment de mourir, fut vivement piqué du mot il faut, maladroitement employé par son premier médecin, et Louis XV pourtant n’était pas un parvenu.

Une heure après, un laquais remit une lettre à Julien ; c’était tout simplement une déclaration d’amour.

Il n’y a pas trop d’affectation dans le style, se dit Julien, cherchant par ses remarques littéraires à contenir la joie qui contractait ses joues et le forçait à rire malgré lui.

Enfin moi, s’écria-t-il tout à coup, la passion étant trop forte pour être contenue, moi, pauvre paysan, j’ai donc une déclaration d’amour d’une grande dame !

Quant à moi, ce n’est pas mal, ajouta-t-il en comprimant sa joie le plus possible. J’ai su conserver la dignité de mon caractère. Je n’ai point dit que j’aimais. Il se mit à étudier la forme des caractères ; mademoiselle de La Mole avait une jolie petite écriture anglaise. Il avait besoin d’une occupation physique pour se distraire d’une joie qui allait jusqu’au délire.

« Votre départ m’oblige à parler… Il serait au-dessus de mes forces de ne plus vous voir… »

Une pensée vint frapper Julien comme une découverte, interrompre l’examen qu’il faisait de la lettre de Mathilde, et redoubler sa joie. Je l’emporte sur le marquis de Croisenois, s’écria-t-il, moi, qui ne dis que des choses sérieuses ! Et lui est si joli ! il a des moustaches, un charmant uniforme ; il trouve toujours à dire, juste au moment convenable, un mot spirituel et fin.

Julien eut un instant délicieux ; il errait à l’aventure dans le jardin, fou de bonheur.

Plus tard il monta à son bureau, et se fit annoncer chez le marquis de La Mole, qui heureusement n’était pas sorti. Il lui prouva facilement, en lui montrant quelques papiers marqués arrivés de Normandie, que le soin des procès normands l’obligeait à différer son départ pour le Languedoc.

— Je suis bien aise que vous ne partiez pas, lui dit le marquis, quand ils eurent fini de parler d’affaires, j’aime à vous voir. Julien sortit ; ce mot le gênait.

Et moi, je vais séduire sa fille ! rendre impossible peut-être ce mariage avec le marquis de Croisenois, qui fait le charme de son avenir : s’il n’est pas duc, du moins sa fille aura un tabouret. Julien eut l’idée de partir pour le Languedoc malgré la lettre de Mathilde, malgré l’explication donnée au marquis. Cet éclair de vertu disparut bien vite.

Que je suis bon, se dit-il, moi, plébéien, avoir pitié d’une famille de ce rang ! Moi, que le duc de Chaulnes appelle un domestique ! Comment le marquis augmente-t-il son immense fortune ? En vendant de la rente, quand il apprend au château qu’il y aura le lendemain apparence de coup d’État. Et moi, jeté au dernier rang par une providence marâtre, moi à qui elle a donné un cœur noble et pas mille francs de rente, c’est-à-dire pas de pain, exactement parlant, pas de pain ; moi refuser un plaisir qui s’offre ! Une source limpide qui vient étancher ma soif dans le désert brûlant de la médiocrité que je traverse si péniblement ! Ma foi, pas si bête ; chacun pour soi dans ce désert d’égoïsme qu’on appelle la vie.

Et il se rappela quelques regards remplis de dédain, à lui adressés par madame de La Mole, et surtout par les dames ses amies.

Le plaisir de triompher du marquis de Croisenois vint achever la déroute de ce souvenir de vertu.

Que je voudrais qu’il se fâchât ! dit Julien ; avec quelle assurance je lui donnerais maintenant un coup d’épée. Et il faisait le geste du coup de seconde. Avant ceci, j’étais un cuistre, abusant bassement d’un peu de courage. Après cette lettre, je suis son égal.

Oui, se disait-il avec une volupté infinie et en parlant lentement, nos mérites au marquis et à moi ont été pesés, et le pauvre charpentier du Jura l’emporte.

Bon ! s’écria-t-il, voilà la signature de ma réponse trouvée. N’allez pas vous figurer, mademoiselle de La Mole, que j’oublie mon état. Je vous ferai comprendre et bien sentir que c’est pour le fils d’un charpentier que vous trahissez un descendant du fameux Guy de Croisenois, qui suivit Saint Louis à la croisade.

Julien ne pouvait contenir sa joie. Il fut obligé de descendre au jardin. Sa chambre, où il s’était enfermé à clé, lui semblait trop étroite pour y respirer.

Moi, pauvre paysan du Jura, se répétait-il sans cesse, moi condamné à porter toujours ce triste habit noir ! Hélas ! vingt ans plus tôt, j’aurais porté l’uniforme comme eux ! Alors un homme comme moi était tué ou général à trente-six ans. Cette lettre, qu’il tenait serrée dans sa main, lui donnait la taille et l’attitude d’un héros. Maintenant, il est vrai, avec cet habit noir, à quarante ans, on a cent mille francs d’appointements et le cordon bleu, comme M. l’évêque de Beauvais.

Eh bien ! se dit-il en riant comme Méphistophélès, j’ai plus d’esprit qu’eux ; je sais choisir l’uniforme de mon siècle. Et il sentit redoubler son ambition et son attachement à l’habit ecclésiastique. Que de cardinaux nés plus bas que moi, et qui ont gouverné ! mon compatriote Granvelle, par exemple.

Peu à peu l’agitation de Julien se calma ; la prudence surnagea. Il se dit, comme son maître Tartufe, dont il savait le rôle par cœur :

Je puis croire ces mots, un artifice honnête.
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Je ne me fierai point à des propos si doux,
Qu’un peu de ses faveurs, après quoi je soupire,
Ne vienne m’assurer tout ce qu’ils m’ont pu dire.
Tartufe, acte IV, scène V

.
Tartufe aussi fut perdu par une femme, et il en valait bien un autre… Ma réponse peut être montrée… à quoi nous trouvons ce remède, ajouta-t-il, en prononçant lentement et avec l’accent de la férocité qui se contient, nous la commençons par les phrases les plus vives de la lettre de la sublime Mathilde.

Oui, mais quatre laquais de M. de Croisenois se précipitent sur moi et m’arrachent l’original.

Non, car je suis bien armé, et j’ai l’habitude, comme on sait, de faire feu sur les laquais.

Eh bien ! l’un d’eux a du courage ; il se précipite sur moi. On lui a promis cent napoléons. Je le tue ou je le blesse, à la bonne heure, c’est ce qu’on demande. On me jette en prison fort légalement ; je parais en police correctionnelle, et l’on m’envoie avec toute justice et équité de la part des juges, tenir compagnie dans Poissy à MM. Fontan et Magallon. Là, je couche avec quatre cents gueux pêle-mêle… Et j’aurais quelque pitié de ces gens-là ! s’écria-t-il en se levant impétueusement. En ont-ils pour les gens du Tiers État, quand ils les tiennent ? Ce mot fut le dernier soupir de sa reconnaissance pour M. de La Mole, qui, malgré lui, le tourmentait jusque-là.

Doucement, messieurs les gentilshommes, je comprends ce petit trait de machiavélisme ; l’abbé Maslon ou M. Castanède du séminaire n’auraient pas mieux fait. Vous m’enlèverez la lettre provocatrice, et je serai le second tome du colonel Caron à Colmar.

Un instant, messieurs, je vais envoyer la lettre fatale en dépôt dans un paquet bien cacheté à M. l’abbé Pirard. Celui-là est honnête homme janséniste, et en cette qualité à l’abri des séductions du budget. Oui, mais il ouvre les lettres… c’est à Fouqué que j’enverrai celle-ci.

Il faut en convenir, le regard de Julien était atroce, sa physionomie hideuse ; elle respirait le crime sans alliage. C’était l’homme malheureux en guerre avec toute la société.

Aux armes ! s’écria Julien. Et il franchit d’un saut les marches du perron de l’hôtel. Il entra dans l’échoppe de l’écrivain du coin de la rue ; il lui fit peur. « Copiez », lui dit-il en lui donnant la lettre de mademoiselle de La Mole.

Pendant que l’écrivain travaillait, il écrivit lui-même à Fouqué ; il le priait de lui conserver un dépôt précieux. Mais, se dit-il en s’interrompant, le cabinet noir à la poste ouvrira ma lettre et vous rendra celle que vous cherchez… non, messieurs. Il alla acheter une énorme bible chez un libraire protestant, cacha fort adroitement la lettre de Mathilde dans la couverture, fit emballer le tout, et son paquet partit par la diligence, adressé à un des ouvriers de Fouqué, dont personne à Paris ne savait le nom.

Cela fait, il rentra joyeux et leste à l’hôtel de La Mole. À nous ! maintenant, s’écria-t-il, en s’enfermant à clef dans sa chambre, et jetant son habit :

« Quoi ! mademoiselle, écrivait-il à Mathilde, c’est mademoiselle de La Mole, qui, par les mains d’Arsène, laquais de son père, fait remettre une lettre trop séduisante à un pauvre charpentier du Jura, sans doute pour se jouer de sa simplicité… » Et il transcrivait les phrases les plus claires de la lettre qu’il venait de recevoir.

La sienne eût fait honneur à la prudence diplomatique de M. le chevalier de Beauvoisis. Il n’était encore que dix heures ; Julien, ivre de bonheur et du sentiment de sa puissance, si nouveau pour un pauvre diable, entra à l’Opéra italien. Il entendit chanter son ami Geronimo. Jamais la musique ne l’avait exalté à ce point. Il était un dieu.

I
Une petite Ville
II
Un Maire
III
Le Bien des Pauvres
IV
Un Père et un Fils
V
Une Négociation
VI
L’Ennui
VII
Les Affinités électives
VIII
Petits Événements
IX
Une soirée à la Campagne
X
Un grand Cœur et une petite Fortune
XI
Une Soirée
XII
Un voyage
XIII
Les Bas à jour
XIV
Les Ciseaux anglais
XV
Le Chant du Coq
XVI
Le Lendemain
XVII
Le premier Adjoint
XVIII
Un Roi à Verrières
XIX
Penser fait souffrir
XX
Les Lettres anonymes
XXI
Dialogue avec un Maître
XXII
Façons d’agir en 1830
XXIII
Chagrins d’un fonctionnaire
XXIV
Une Capitale
XXV
Le Séminaire
XXVI
Le Monde, ou ce qui manque au Riche
XXVII
Première Expérience de la Vie
XXVIII
Une Procession
XXIX
Le premier Avancement
XXX
Un Ambitieux
XXXI
Les Plaisirs de la Campagne
XXXII
Entrée dans le Monde
XXXIII
Les premiers Pas
XXXIV
L’Hôtel de La Mole
XXXV
La Sensibilité et une grande Dame dévote
XXXVI
Manière de prononcer
XXXVII
Une Attaque de Goutte
XXXVIII
Quelle est la Décoration qui distingue
XXXIX
Le Bal
XL
La Reine Marguerite
XLI
L’empire d’une jeune fille
XLII
Serait-ce un Danton ?
XLIII
Un Complot
XLIV
Pensées d’une jeune Fille
XLV
Est-ce un complot ?
XLVI
Une heure du Matin
XLVII
Une vieille Épée
XLVIII
Moments cruels
XLIX
L’Opéra Bouffe
L
Le Vase du Japon
LI
La Note secrète
LII
La Discussion
LIII
Le Clergé, les Bois, la Liberté
LIV
Strasbourg
LV
Le Ministère de la Vertu
LVI
L’Amour moral
LVII
Les plus belles Places de l’Église
LVIII
Manon Lescaut
LIX
L’Ennui
LX
Une Loge aux Bouffes
LXI
Lui faire Peur
LXII
Le Tigre
LXIII
L’Enfer de la Faiblesse
LXIV
Un Homme d’esprit
LXV
Un Orage
LXVI
Détails tristes
LXVII
Un Donjon
LXVIII
Un Homme puissant
LXIX
L’Intrigue
LXX
La Tranquillité
LXXI
Le Jugement
LXXII
Chapitre 72
LXXIII
Chapitre 73
LXXIV
Chapitre 74
LXXV
Chapitre 75

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