La pièce "Edgard et sa bonne" d'Eugène Labiche est une comédie légère qui tourne autour des mésaventures amoureuses d'Edgard, un jeune bourgeois, et de sa bonne Florestine. L'intrigue repose sur un mélange de malentendus, de quiproquos, et de situations cocasses, caractéristiques du style vaudevillesque de Labiche.
Edgard, engagé à épouser une jeune femme de son rang, est cependant attiré par Florestine, sa bonne, avec qui il entretient une relation ambiguë. Les efforts d'Edgard pour gérer à la fois son devoir familial, son engagement officiel, et son attirance pour Florestine donnent lieu à des scènes hilarantes où il tente de concilier l'inconciliable. Le comique réside notamment dans les dialogues vifs, les retournements de situation, et les tentatives maladroites d'Edgard pour cacher ses sentiments tout en essayant d'échapper à ses responsabilités.
La pièce illustre avec humour les différences de classe sociale et les conventions rigides de l'époque, tout en offrant une satire des comportements humains, en particulier les travers de la bourgeoisie. Si vous souhaitez une analyse détaillée de certaines scènes ou des personnages, je peux approfondir.
La scène est à Paris, chez madame Beaudeloche.Le théâtre représente un salon élégant. — Au fond, une cheminée avec une glace, une pendule, flambeaux allumés, du feu dans la cheminée; un grand fauteuil devant la cheminée un peu à gauche;...
Au lever du rideau, Florestine range près de la cheminée. — Mise simple : robe d'indienne, tablier blanc, bonnet sans rubans.MADAME BEAUDELOCHE (entrant par l'angle de droite en toilette de ville.)Florestine, je rentrerai tard, aujourd'hui… vous ferez du feu dans...
EDGARD (paraissant en grande tenue et gants blancs.)Voilà, maman !MADAME BEAUDELOCHEVoyons que je t'examine… Florestine, regardez donc comme il est bien, mon fils !FLORESTINE (baissant les yeux.)Je ne m'y connais pas, madame.MADAME BEAUDELOCHE (à son fils.)Qu'est-ce que c'est que ça?...
FLORESTINE (arrivant vivement près d'Edgard, et d'un ton impérieux)Vous ne sortirez pas !EDGARD (intimidé.)Hein?FLORESTINEQu'est-ce que c'est que mademoiselle Henriette?EDGARD (troublé.)Connais pas !FLORESTINEEt vous lui offrez des jardinières en bois de rose?EDGARDÇa ne prouve rien… Dans le monde, on ne se...
MADAME BEAUDELOCHE (entrant)Me voici prête.FLORESTINE (à part.)Madame! (Haut, d'un ton soumis.) Voici votre chapeau, monsieur.EDGARD (froidement.)Merci, mademoiselle. (Il le met sur sa tête tout ébouriffé, à part.) Me voilà gentil… un jour de contrat!MADAME BEAUDELOCHEEh bien, partons-nous ?EDGARD (ahuri.)Certainement… certainement…...
EDGARD (seul, se levant.)Savez-vous que ça devient très-fastidieux!… être obligé de s'envelopper la mâchoire… et de se bassiner avec un tas d'élixirs. (Arrachant sa mentonnière et la jetant) Tiens! Va donc te promener!… va donc te promener!… (Se calmant.) Voilà...
EDGARDApprochez, mademoiselle Florestine… une explication est devenue nécessaire entre nous…FLORESTINE (d'un ton dégagé)Ah ça! est-ce que vous allez faire votre tête?EDGARDJe veux bien ne pas répondre à cette trivialité… mai je vous déclare que vos exigences ont pris un caractère...
UN DOMESTIQUE (annonçant)M. de Veauvardin!EDGARD (à part, en haut de l'échelle.)Fichtre ! mon beau-père !(Il met vivement son mouchoir en mentonnière.)VEAUVARDINOù est-il, ce cher Edgard Beaudeloche?… je viens savoir de ses nouvelles. (Apercevant Edgard.)Tiens ! qu'est-ce que vous faites là ...
Air de la valse de Satan.Puisqu'au logis de la futureLe marié ne peut venir,Chez lui nous voici pour conclureLe contrat qui doit les unir.VEAUVARDIN, MADAME BEAUDELOCHE, HENRIETTEAu logis de votre futurePuisque vous ne pouvez venir,Chez nous/vous l'on se rend pour...
EDGARD (seul.)Qu'est-ce que je vais devenir? tout ce monde qui est là… qui grouille dans les salons… et le notaire qu'on attend… et Florestine avec ses rideaux!… ah… si c'était à refaire… elle ne voudra jamais croire qu'Henriette a une...
EDGARD (seul.)Libre!… partie!… Tralala! (il fait des gambades de joie, et finit par sauter sur le fauteuil devant la cheminée en criant.)Ah!… je suis t'heureux!…(Veauvardin paraît à la porte de l'angle gauche et aperçoit Edgard perché.)VEAUVARDINEncore !EDGARD (à part.)Fichtre! mon...
EDGARD (à part.)Ah ! on me trouve tiède !(Il s'élance derrière Henriette et l'embrasse sur l'épaule.)HENRIETTE (se reculant effrayée.)Ah! mon Dieu!EDGARD (lui faisant plusieurs petits saluts très respectueux.)Mademoiselle… me ferez-vous l'honneur d'accepter la première polka?…HENRIETTE (faisant la révérence.)Avec plaisir, monsieur!...
FLORESTINE (se levant vivement)A nous deux, monsieur !EDGARD (brusquement.)Qu'est-ce que vous faites là? Pourquoi n'êtes-vous pas à Asnières?… Le premier arrivé devait attendre l'autre !FLORESTINE (avec colère.)Je suis venue…EDGARD (avec colère.)Pour m'espionner!…FLORESTINE (de même.)Non… pour chercher mon parapluie…EDGARD (de même.)C'est...
LE NOTAIRE (entrant par la droite du premier plan, à la cantonade.)C'est moi… le notaire!… (Apercevant Edgard promenant Florestine.) Ciel!EDGARD (au notaire, avec force.)Pas un mot ou je vous étrangle!(Il entre vivement à gauche, dans sa chambre, en emportant Florestine)...
LE NOTAIRE (pétrifié.)Il m'étrangle ?MADAME BEAUDELOCHE (entrant par l'angle de droite.)Florestine! (Apercevant le notaire.) Ah! monsieur le notaire…LE NOTAIRE (effrayé.)Moi, madame?… je n'ai rien vu… je n'ai rien dit!…(Il entre vivement dans la salon par l'angle gauche) .MADAME BEAUDELOCHE (seule.)Qu'est-ce...
VEAUVARDIN (regardant le panier arec stupéfaction.)Du charbon ! ! !MADAME BEAUDELOCHE (se retournant et apercevant le panier.)Qu'est-ce que c'est que ça?VEAUVARDIN (ahuri.)Je ne sais pas !MADAME BEAUDELOCHEOù avez-vous pris ce panier?VEAUVARDINJe ne sais pas !MADAME BEAUDELOCHEEst-ce que vous avez froid?VEAUVARDINMoi?...
LE NOTAIRE (stupéfait.)Hein? plaît-il? Ah ça! ce monsieur me prend-il pou un domestique?… un notaire! Qu'est-ce que je vais faire de ce panier?(Il fait le tour de la scène au fond, en cherchant où poser le panier, et de manière...
EDGARD (rentrant avec précaution.)Chut!… elle va mieux… je lui ai tapé dans les mains… et, comme ça ne la calmait pas, je lui ai fait une énorme craque… j'ai eu le toupet de lui persuader que le mariage était rompu…...
HENRIETTE (entrant par la gauche, troisième plan.)Eh bien, monsieur!… je vous attends!…EDGARD (embarrassé)Pour quoi faire?HENRIETTEPour polker!EDGARD (à part.)Sapristi !!!HENRIETTENe m'avez-vous pas invitée?EDGARDPour la seconde!… pour la seconde!…HENRIETTEMais non monsieur, c'est pour la première.EDGARDAh! tant mieux!… tant mieux!… (Poussant un cri.)...
VEAUVARDIN (stupéfait.)Une bassinoire à présent!… Est-ce qu'il y a quelqu'un de malade ?MADAME BEAUDELOCHE (entrant par la droite, premier plan)Mais où est donc passée cette fille?… (Apercevant Veauvardin.) Ah! mon Dieu ! qu'est-ce que c'est que ça?VEAUVARDINJe n'en sais rien ...
EDGARD (à la porte du salon de droite et saillant à la cantonade.)Mademoiselle, mille remercîments… vous polkez comme un ange… (Descendant.) .Maintenant, vite, la bassinoire ! (Apercevant sa mère.) Oh!… maman !MADAME BEAUDELOCHEEdgard, c'est très-bien… tu fais parfaitement les honneurs…...
EDGARD (jetant la bassinoire dans la cheminée et tombant dans un fauteuil.)Patatras!… tout est perdu!… ii va la voir… Que!le journée! la tête me tourne!… (Florestine sort du salon avec un plateau. Il jette un grand cri en apercevant Florestine.)...
EDGARD (seul.)Refichu!… ayez donc des bontés pour vos gens!… offrez-leur votre portrait!…VEAUVARDIN (sortant de la chambre d'Edgard et cachant derrière lui le bonnet de Florestine.)Beaudeloche fils!EDGARDBon!… à l'autre!…VEAUVARDINNous avons à causer.EDGARDOui… plus tard… j'ai invité…VEAUVARDINMonsieur, je suis père… j'aime ma...
MADAME BEAUDELOCHE (venant du salon à gauche, à la cantonade.)Par ici!… nous allons signer le contrat.EDGARD (à part.)Pristi! du monde… et moi qui ai sonné!MADAME BEAUDELOCHE (entrant avec toute la société et apercevant Veauvardin qui s'escrime toujours devant la porte.)Eli...
(Un jardin. A droite, la maison d'habitation. A gauche, un petit bâtiment servant d'orangerie. Un jeu de tonneau au fond. Chaises, bancs et tables de jardin.PIGET, POMADOUR, COURTINAu lever du...
(Un salon de campagne, ouvrant au fond sur un jardin. Un buffet. Un râtelier avec un fusil de chasse, une poire à poudre et un sac à plomb. Portes latérales....
Un salon de campagne, porte au fond, portes latérales dans les pans coupés de droite et de gauche. — Une fenêtre à droite. Sur le devant, à droite, un guéridon....
(BLANCMINET; PUIS ANTOINE; PUIS BOURGILLON; PUIS LOISEAU Le théâtre représente un jardin. Grille d'entrée au fond ; à droite, l'étude ; à gauche, un pavillon servant à serrer des instruments...
(Le théâtre représente un salon chez Lépinois. À droite, guéridon. À gauche, cheminée et canapé.)Laure Madame Lépinois Thérèse(Au lever au rideau, madame Lépinois et Laure s'essuient les yeux. Madame Lépinois...
(Le théâtre représente une chambre à coucher. — Au fond, au milieu, un lit avec des rideaux. À côté, une table de nuit. À droite et à gauche du lit,...
Le théâtre représente une salle à manger. — Porte au fond. — Deux portes latérales au premier plan. — Sur le deuxième plan, à la droite du public, une porte...
(Invités des deux sexes. - Gens de la noce.)(La scène est à Paris.)(Chez Fadinard)(Un salon octogone. — Au fond, porte à deux battants s'ouvrant sur la scène. — Une porte...
(Une place. — Un café avec une tente et des tables à gauche. — Une maison à droite, portant le numéro 7 et dont la porte est surmontée d'une enseigne...
(Un salon. — Porte principale au fond. — Portes latérales. — Dans les deux pans coupés, deux autres portes, vitrées et garnies de rideaux blancs : celle de gauche conduit...