François, puis Emile
François
Son vieux !… Et voilà les femmes qui abrutissent nos gendres, mais d'où sortent-elles ? où est la fabrique ?… Que je la fasse exproprier pour cause de moralité publique !… C'est dommage, Emile me plaisait… il a toutes les qualités… mais il a une chaîne… une chaîne bête !… Ce sont les plus solides ! Pourra-t-il jamais la rompre ?… Pourquoi pas ? … S'il le faut, je l'y aiderai… C'est mon devoir !… et quand il devrait m'en coûter dix mille francs… (Se ravisant.)
Non !… mettons cinq !…
Emile (sortant de sa chambre, à droite.)
Mandolina est partie ?
François
Oui… elle est allée à sa répétition… Je l'ai fait causer… elle est gentille, cette petite…
Emile
Ah ! tu trouves ?
François (familièrement.)
Oui, mais ces créatures-là sont bien dangereuses… surtout quand un homme marié tombe entre leurs mains.
Emile (à lui-même, sans le regarder, mettant ses gants.)
Quand on se marie, il faut savoir quitter ce monde-là… et respecter sa femme en se respectant soi-même.
François (lui prenant la main avec effusion.)
Bien, jeune homme ! bien !
Emile (le repoussant.)
Mais veux-tu me laisser ! butor ! animal !
François (à part.)
Je me suis oublié !
Emile
Eh bien, qu'est-ce que tu fais là ? La table n'est pas rangée… tout est en désordre… Paresseux !
François
Je ferai observer à M. le comte que je suis tout seul pour faire l'ouvrage…
Emile
C'est vrai… mon cocher m'a quitté… Je compte en prendre un autre… il t'aidera pour la grosse besogne… En attendant, travaille ! (Près de la porte.)
Travaille !
(Il sort par le fond à gauche.)
(Un jardin. A droite, la maison d'habitation. A gauche, un petit bâtiment servant d'orangerie. Un jeu de tonneau au fond. Chaises, bancs et tables de jardin.PIGET, POMADOUR, COURTINAu lever du...
(Un salon de campagne, ouvrant au fond sur un jardin. Un buffet. Un râtelier avec un fusil de chasse, une poire à poudre et un sac à plomb. Portes latérales....
Un salon de campagne, porte au fond, portes latérales dans les pans coupés de droite et de gauche. — Une fenêtre à droite. Sur le devant, à droite, un guéridon....
(BLANCMINET; PUIS ANTOINE; PUIS BOURGILLON; PUIS LOISEAU Le théâtre représente un jardin. Grille d'entrée au fond ; à droite, l'étude ; à gauche, un pavillon servant à serrer des instruments...
(Le théâtre représente un salon chez Lépinois. À droite, guéridon. À gauche, cheminée et canapé.)Laure Madame Lépinois Thérèse(Au lever au rideau, madame Lépinois et Laure s'essuient les yeux. Madame Lépinois...