(Mme de SALLUS, dans son salon, lit au coin du feu. Jacques de RANDOL entre sans bruit, regarde si personne ne le voit et vivement la baise sur les cheveux. Elle a un sursaut, pousse un petit cri et se...
(Les mêmes, M. de Sallus)(M. de Sallus entre, l'air maussade. Il regarde un instant sa femme et Jacques de Randol qui prend congé d'elle, puis s'avance.)Jacques de RandolBonjour, Sallus.M. de SallusBonjour, Randol. C'est moi qui vous fais fuir ?Jacques de...
(M. de Sallus Mme de Sallus.)M. de Sallus (se jetant dans un fauteuil.)Il est ici depuis longtemps, M. Jacques de Randol ?Madame de SallusMais non… depuis une demi-heure, environ.M. de SallusUne demi-heure, plus une heure, cela fait une heure et...
(Mme de Sallus, seule dans son salon, comme au premier acte. Elle écrit, puis lève les yeux vers la pendule.)Un domestique (, annonçant.)Monsieur Jacques de Randol !Jacques de Randol (après lui avoir baisé la main.)Vous allez bien, Madame ?Madame de...
(Les mêmes, M. de Sallus.)M. de Sallus (à Jacques de Randol qui s'est levé pour partir.)Eh bien ! quoi ? Vous vous en allez encore ? Il suffit donc que je me montre pour vous faire fuir ?Jacques de RandolNon,...
(M. de Sallus Jacques de Randol.)M. de SallusMon cher, vous me rendriez un vrai service en passant la soirée ici.Jacques de RandolJe vous assure que je ne peux pas.M. de SallusC'est tout à fait, tout à fait impossible ?Jacques de...
(Les mêmes, Mme de Sallus.)M. de Sallus ( très gai.)Eh bien ! ma chère, il reste… il reste… et c'est moi qui ai obtenu ça.Madame de SallusMes compliments… Et comment avez-vous fait ce miracle ?M. de SallusBien facilement, en causant.Madame...
« Mme Bonderoi.— Oui, Mme Bonderoi.— Pas possible ?— Je — vous — le — dis.— Mme Bonderoi, la vieille dame à bonnets de dentelle, la dévote, la sainte, l’honorable...
« Le Réveillon ! le Réveillon ! Ah ! mais non, je ne réveillonnerai pas ! »Le gros Henri Templier disait cela, d’une voix furieuse, comme si on lui eût...
« Puisque je vous dis qu’on ne la croira pas.— Racontez tout de même.— Je le veux bien. Mais j’éprouve d’abord le besoin de vous affirmer que mon histoire est...
Paris était bloqué, affamé et râlant. Les moineaux se faisaient bien rares sur les toits, et les égouts se dépeuplaient. On mangeait n’importe quoi.Comme il se promenait tristement par un...
Est-il un sentiment plus aigu que la curiosité chez la femme ? Oh ! savoir, connaître, toucher ce qu’on a rêvé ! Que ne ferait-elle pas pour cela ? Une...
Dimanche.Mon gros coq chéri,Tu ne m’écris pas, je ne te vois plus, tu ne viens jamais. Tu as donc cessé de m’aimer ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait ? Dis-le-moi, je...
Je ne sais plus au juste l’année. Depuis un mois entier je chassais avec emportement, avec une joie sauvage, avec cette ardeur qu’on a pour les passions nouvelles.J’étais en Normandie,...
Les pauvres gens vivaient péniblement des petits appointements du mari. Deux enfants étaient nés depuis leur mariage, et la gêne première était devenue une de ces misères humbles, voilées, honteuses,...
Ils bavardaient au coin du feu, le vieux médecin et la jeune malade. Elle n’était qu’un peu souffrante de ces malaises féminins qu’ont souvent les jolies femmes : un peu...
Depuis trois ans qu’elle était mariée, elle n’avait point quitté le val de Ciré, où son mari possédait deux filatures. Elle vivait tranquille, sans enfants, heureuse dans sa maison cachée...