L'œuvre "Mademoiselle de Maupin" de Théophile Gautier est un roman qui se déroule au XVIIe siècle et qui explore les thèmes du gender, de la passion artistique et de l'amour. Le récit se concentre sur la figure de Mademoiselle de Maupin, une jeune femme au tempérament libre et indépendant, qui défie les conventions de son époque. Elle se travestit en homme pour pouvoir vivre ses passions et assouvir sa soif de liberté, embrassant une existence à la fois tumultueuse et fascinante.
L'intrigue se noue autour de ses aventures amoureuses, notamment son attirance pour des figures masculines et féminines, mettant en lumière la fluidité des désirs et des identités. Au fil des pages, le lecteur est immergé dans un monde de duels, de ballets et d'art, dans lequel Mademoiselle de Maupin se distingue non seulement par sa beauté, mais aussi par son esprit et sa vivacité d'esprit. Gautier, avec son style flamboyant, réussit à peindre un portrait nuancé de la protagoniste, oscillant entre la provocation et la mélancolie.
Les thèmes de la dualité et de la lutte pour l’authenticité sont au cœur des réflexions de l'auteur, qui admire la capacité de sa héroïne à s'affranchir des normes sociales. Mademoiselle de Maupin incarne une quête de soi, où la recherche de l'identité personnelle se fait à travers l'art et la passion. Ce roman se veut également une critique des conventions bourgeoises, présentant un regard neuf sur les relations humaines et l’expression des émotions.
À travers les péripéties de Mademoiselle de Maupin, Gautier évoque également le pouvoir de la création artistique, soulignant le rôle essentiel de l'artiste dans la société. Les escapades de la protagoniste, entre amours contrariées et scènes théâtrales, offrent une réflexion sur le statut de l’art et le choix des individus, de leur libre arbitre face à la rigidité des moeurs. Ainsi, l'œuvre se déploie comme un véritable manifeste de la liberté et de la recherche du bonheur, tout en subvertissant les attentes traditionnelles liées au genre et à l'amour.
Tu te plains, mon cher ami, de la rareté de mes lettres. — Que veux-tu que je t’écrive, sinon que je me porte bien et que j’ai toujours la même affection pour toi ? — Ce sont choses que tu...
Eh bien ! mon ami, je suis rentré à la maison, je n’ai pas été au Cathay, à Cachemire ni à Samarcande ; — mais il est juste de dire que je n’ai pas plus de maîtresse que jamais. —...
Je suis l’amant en pied de la dame rose ; c’est presque un état, une charge, et cela donne de la consistance dans le monde. Je n’ai plus l’air d’un écolier qui cherche une bonne fortune parmi les aïeules et...
Sais-tu que voilà tantôt cinq mois, — oui, cinq mois, tout autant, cinq éternités que je suis le Céladon en pied de madame Rosette ? Cela est du dernier beau. Je ne me serais pas cru aussi constant, ni elle...
Je m’étais trompé. — Mon mauvais cœur, incapable d’amour, s’était donné cette raison pour se délivrer du poids d’une reconnaissance qu’il ne veut pas supporter ; j’avais saisi avec joie cette idée pour m’excuser devant moi-même ; je m’y étais...
En cet endroit, si le débonnaire lecteur veut bien nous le permettre, nous allons pour quelque temps abandonner à ses rêveries le digne personnage qui, jusqu’ici, a occupé la scène à lui tout seul et parlé pour son propre compte,...
Dès qu’il fit jour chez Rosette, d’Albert se fit annoncer avec un empressement qui ne lui était pas habituel.— Vous voilà, fit Rosette, je dirais de bien bonne heure, si vous pouviez jamais arriver de bonne heure. — Aussi, pour...
Non, mon cher Silvio, non, je ne t’ai pas oublié ; je ne suis pas de ceux qui marchent dans la vie sans jamais jeter un regard en arrière ; mon passé me suit et empiète sur mon présent, et...
Cela est ainsi. — J’aime un homme, Silvio. — J’ai cherché longtemps à me faire illusion ; j’ai donné un nom différent au sentiment que j’éprouvais, je l’ai vêtu de l’habit d’une amitié pure et désintéressée ; j’ai cru que...
Ma belle amie, tu avais bien raison de me détourner du projet que j’avais conçu de voir les hommes, — et de les étudier à fond, avant de donner mon cœur à aucun d’eux. — J’ai à tout jamais éteint...
Beaucoup de choses sont ennuyeuses : il est ennuyeux de rendre l’argent qu’on avait emprunté, et qu’on s’était accoutumé à regarder comme à soi ; il est ennuyeux de caresser aujourd’hui la femme qu’on aimait hier ; il est ennuyeux...
Je t’ai promis la suite de mes aventures ; mais en vérité je suis si paresseuse à écrire, qu’il faut que je t’aime comme la prunelle de mon œil, et que je te sache plus curieuse qu’Ève ou Psyché, pour...
Théodore, — Rosalinde, — car je ne sais de quel nom vous appeler, — je viens de vous voir tout à l’heure, et je vous écris. — Que je voudrais savoir votre nom de femme ! il doit être doux...
J’étais à ma fenêtre occupée à regarder les étoiles qui s’épanouissaient joyeusement aux parterres du ciel, et à respirer le parfum des belles-de-nuit que m’apportait une brise mourante. — Le vent de la croisée ouverte avait éteint ma lampe, la...
Il était cinq heures du matin lorsque j’entrai dans la ville. — Les maisons commençaient à mettre le nez aux fenêtres ; les braves indigènes montraient derrière leur carreau leur bénigne figure, surmontée d’un pyramidal bonnet de nuit. — Au...
Il y avait déjà plus de quinze jours que d’Albert avait déposé son épître amoureuse sur la table de Théodore, — et cependant rien ne semblait changé dans les manières de celui-ci. — D’Albert ne savait à quoi attribuer ce...
« Vous êtes sans doute très-surpris, mon cher d’Albert, de ce que je viens de faire après ce que j’ai fait. — Je vous le permets, il y a de quoi. — Parions que vous m’avez déjà donné au moins...
Le Capitaine Fracasse est un roman d'aventures publié par Théophile Gautier en 1863. L'histoire se déroule dans le contexte du XVIIe siècle, une époque riche en intrigues, en duels et...
IL’HÔTEL PIMODANUn soir de décembre, obéissant à une convocation mystérieuse, rédigée en termes énigmatiques compris des affiliés, inintelligibles pour d’autres, j’arrivai dans un quartier lointain, espèce d’oasis de solitude au...
L’autre jour, je trouvai mon ami Alphonse Karr assis sur son divan, avec une bougie allumée, quoiqu’il fît grand jour, et tenant à la main un tuyau de bois de...
J’étais entré par désœuvrement chez un de ces marchands de curiosités dits marchands de bric-à-brac dans l’argot parisien, si parfaitement inintelligible pour le reste de la France.Vous avez sans doute...
Écoutez cette histoire que les grand’mères d’Allemagne content à leurs petits enfants, — l’Allemagne, un beau pays de légendes et de rêveries, où le clair de lune, jouant sur les...
Dans la province de Canton, à quelque li de la ville, demeuraient porte à porte deux riches Chinois retirés des affaires ; à quelle époque, c’est ce qu’il importe peu...
J’avais fait défendre ma porte ce jour-là ; ayant pris dès le matin la résolution formelle de ne rien faire, je ne voulais pas être dérangé dans cette importante occupation....
Trois jeunes gens, trois amis qui avaient fait ensemble le voyage d’Italie, visitaient l’année dernière le musée des Studj, à Naples, où l’on a réuni les différents objets antiques exhumés...
Qui rend donc la blonde Edwige si triste ? que fait-elle assise à l’écart, le menton dans sa main et le coude au genou, plus morne que le désespoir, plus...