"Voyage au centre de la Terre" est un roman de Jules Verne qui raconte l'aventure fascinante d'une expédition menée par le professeur Otto Lidenbrock, un érudit enthousiaste et quelque peu imprévisible, qui découvre un ancien manuscrit contenant des indications pour atteindre le centre de la Terre. Accompagné de son neveu Axel, qui oscille entre l'émerveillement et la peur, et du guide islandais Hans, le professeur se lance dans un voyage incroyable à travers des paysages souterrains.
L'intrigue commence lorsque Lidenbrock, après avoir déchiffré un texte en runes, est convaincu que le chemin vers le centre de la Terre est accessible par le volcan Sneffels en Islande. Ils se rendent sur place, où ils rencontrent des épreuves diverses allant des risques géologiques aux difficultés de la navigation dans un monde souterrain. Les personnages doivent surmonter non seulement des obstacles physiques, mais aussi leur propre nature, et les relations entre eux se révèlent au fil de l'aventure.
Au fur et à mesure de leur progression dans les profondeurs de la Terre, ils découvrent un monde fantastique peuplé de créatures préhistoriques, de paysages insolites et de phénomènes naturels stupéfiants. Les explorateurs vivent des moments de grande tension, comme lors de rencontres avec des dinosaures ou des tempêtes souterraines. La curiosité scientifique de Lidenbrock et la nature sensible d'Axel créent un contraste intéressant, illustrant les diverses motivations qui poussent chacun d'eux à continuer leur périple.
Le roman aborde des thèmes tels que la science, la connaissance, le pouvoir de l'imagination et les limites que l'homme est prêt à franchir pour élargir son horizon. Les connaissances géologiques de Verne, bien que parfois anachroniques, ajoutent une dimension réaliste à l'œuvre, tout en étant teintées d'une touche d'inventivité propre à la science-fiction.
Ce voyage, qui est à la fois une exploration physique et une quête intérieure, invite le lecteur à s'interroger sur l'infini du monde naturel et sur les mystères qui demeurent cachés sous la surface de la Terre. Les leçons sur la résilience, l'amitié et la confrontation avec l'inconnu résonnent tout au long de ce récit, donnant une profondeur supplémentaire aux aventures extraordinaires des personnages.
Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg.La bonne Marthe dut se croire fort en...
Ce cabinet était un véritable musée. Tous les échantillons du règne minéral s’y trouvaient étiquetés avec l’ordre le plus parfait, suivant les trois grandes divisions des minéraux inflammables, métalliques et lithoïdes.Comme je les connaissais, ces bibelots de la science minéralogique...
« C’est évidemment du runique, disait le professeur en fronçant le sourcil. Mais il y a un secret, et je le découvrirai, sinon… »Un geste violent acheva sa pensée.« Mets-toi là, ajouta-t-il en m’indiquant la table du poing, et écris....
« Il est parti ? s’écria Marthe en accourant au bruit de la porte de la rue qui, violemment refermée, venait d’ébranler la maison tout entière.— Oui ! répondis-je, complètement parti !— Eh bien ! et son dîner ? fit...
Je n’eus que le temps de replacer sur la table le malencontreux document.Le professeur Lidenbrock paraissait profondément absorbé. Sa pensée dominante ne lui laissait pas un instant de répit ; il avait évidemment scruté, analysé l’affaire, mis en œuvre toutes...
À ces paroles un frisson me passa par tout le corps. Cependant je me contins. Je résolus même de faire bonne figure. Des arguments scientifiques pouvaient seuls arrêter le professeur Lidenbrock. Or, il y en avait, et de bons, contre...
Ainsi se termina cette mémorable séance. Cet entretien me donna la fièvre. Je sortis du cabinet de mon oncle comme étourdi, et il n’y avait pas assez d’air dans les rues de Hambourg pour me remettre. Je gagnai donc les...
Altona, véritable banlieue de Hambourg, est tête de ligne du chemin de fer de Kiel, qui devait nous conduire au rivage des Belt. En moins de vingt minutes, nous entrions sur le territoire du Holstein.À six heures et demie, la...
Le jour du départ arriva. La veille, le complaisant M. Thomson nous avait apporté des lettres de recommandations pressantes pour le comte Trampe, gouverneur de l’Islande, M. Pictursson, le coadjuteur de l’évêque, et M. Finsen, maire de Reykjawik. En retour,...
Le dîner était prêt ; il fut dévoré avec avidité par le professeur Lidenbrock, dont la diète forcée du bord avait changé l’estomac en un gouffre profond. Ce repas, plus danois qu’islandais, n’eut rien de remarquable en lui-même ; mais...
Le soir, je fis une courte promenade sur les rivages de Reykjawik, et je revins de bonne heure me coucher dans mon lit de grosses planches, où je dormis d’un profond sommeil.Quand je me réveillai, j’entendis mon oncle parler abondamment...
Nous étions partis par un temps couvert, mais fixe. Pas de fatigantes chaleurs à redouter, ni pluies désastreuses. Un temps de touristes.Le plaisir de courir à cheval à travers un pays inconnu me rendait de facile composition sur le début...
Il aurait dû faire nuit, mais sous le soixante-cinquième parallèle, la clarté nocturne des régions polaires ne devait pas m’étonner ; en Islande, pendant les mois de juin et juillet, le soleil ne se couche pas.Néanmoins la température s’était abaissée....
Stapi est une bourgade formée d’une trentaine de huttes, et bâtie en pleine lave sous les rayons du soleil réfléchis par le volcan. Elle s’étend au fond d’un petit fjörd encaissé dans une muraille basaltique du plus étrange effet.On sait...
Le Sneffels est haut de cinq mille pieds. Il termine, par son double cône, une bande trachytique qui se détache du système orographique de l’île. De notre point de départ on ne pouvait voir ses deux pics se profiler sur...
Le souper fut rapidement dévoré et la petite troupe se casa de son mieux. La couche était dure, l’abri peu solide, la situation fort pénible, à cinq mille pieds au-dessus du niveau de la mer. Cependant mon sommeil fut particulièrement...
Le véritable voyage commençait. Jusqu’alors les fatigues l’avaient emporté sur les difficultés ; maintenant celles-ci allaient véritablement naître sous nos pas.Je n’avais point encore plongé mon regard dans ce puits insondable où j’allais m’engouffrer. Le moment était venu. Je pouvais...
À huit heures du matin, un rayon du jour vint nous réveiller. Les mille facettes de lave des parois le recueillaient à son passage et l’éparpillaient comme une pluie d’étincelles. Cette lueur était assez forte pour permettre de distinguer les...
Le lendemain mardi, 30 juin, à six heures, la descente fut reprise.Nous suivions toujours la galerie de lave, véritable rampe naturelle, douce comme ces plans inclinés qui remplacent encore l’escalier dans les vieilles maisons. Ce fut ainsi jusqu’à midi dix-sept...
En effet, il fallut se rationner. Notre provision ne pouvait durer plus de trois jours. C’est ce que je reconnus le soir au moment du souper. Et, fâcheuse expectative, nous avions peu d’espoir de rencontrer quelque source vive dans ces...
Le lendemain, le départ eut lieu de grand matin. Il fallait se hâter. Nous étions à cinq jours de marche du carrefour.Je ne m’appesantirai pas sur les souffrances de notre retour. Mon oncle les supporta avec la colère d’un homme...
La descente recommença cette fois par la nouvelle galerie. Hans marchait en avant, selon son habitude. Nous n’avions pas fait cent pas, que le professeur, promenant sa lampe le long des murailles, s’écriait :« Voilà les terrains primitifs ! nous...
Pendant une heure, j’imaginai dans mon cerveau en délire toutes les raisons qui avaient pu faire agir le tranquille chasseur. Les idées les plus absurdes s’enchevêtrèrent dans ma tête. Je crus que j’allais devenir fou !Mais enfin un bruit de...
Le lendemain, nous avions déjà oublié nos douleurs passées. Je m’étonnai tout d’abord de n’avoir plus soif, et j’en demandai la raison. Le ruisseau qui coulait à mes pieds en murmurant se chargea de me répondre.On déjeuna et l’on but...
Je me réveillai donc, le dimanche matin, sans cette préoccupation habituelle d’un départ immédiat. Et, quoique ce fût au plus profond des abîmes, cela ne laissait pas d’être agréable. D’ailleurs, nous étions faits à cette existence de troglodytes. Je ne...
Il faut l’avouer, les choses jusqu’ici se passaient bien, et j’aurais eu mauvaise grâce à me plaindre. Si la « moyenne » des difficultés ne s’accroissait pas, nous ne pouvions manquer d’atteindre notre but. Et quelle gloire alors ! J’en...
Je ne puis peindre mon désespoir. Nul mot de la langue humaine ne rendrait mes sentiments. J’étais enterré vif, avec la perspective de mourir dans les tortures de la faim et de la soif.Machinalement je promenai mes mains brûlantes sur...
Quand je revins à la vie, mon visage était mouillé, mais mouillé de larmes. Combien dura cet état d’insensibilité, je ne saurais le dire. Je n’avais plus aucun moyen de me rendre compte du temps. Jamais solitude ne fut semblable...
Lorsque je revins à moi, j’étais dans une demi-obscurité, étendu sur d’épaisses couvertures. Mon oncle veillait, épiant sur mon visage un reste d’existence. À mon premier soupir, il me prit la main ; à mon premier regard il poussa un...
D’abord je ne vis rien. Mes yeux déshabitués de la lumière se fermèrent brusquement. Lorsque je pus les rouvrir, je demeurai encore plus stupéfait qu’émerveillé.« La mer ! m’écriai-je.— Oui, répondit mon oncle, la mer Lidenbrock, et, j’aime à le...
Le lendemain je me réveillai complètement guéri. Je pensai qu’un bain me serait très salutaire, et j’allai me plonger pendant quelques minutes dans les eaux de cette Méditerranée. Ce nom, à coup sûr, elle le méritait entre tous.Je revins déjeuner...
Le 13 août, on se réveilla de bon matin. Il s’agissait d’inaugurer un nouveau genre de locomotion rapide et peu fatigant.Un mât fait de deux bâtons jumelés, une vergue formée d’un troisième, une voile empruntée à nos couvertures, composaient le...
Samedi 15 août. — La mer conserve sa monotone uniformité. Nulle terre n’est en vue. L’horizon paraît excessivement reculé.J’ai la tête encore alourdie par la violence de mon rêve.Mon oncle n’a pas rêvé, lui, mais il est de mauvaise humeur....
Mercredi 19 août. — Heureusement le vent, qui souffle avec force, nous a permis de fuir rapidement le théâtre de la lutte. Hans est toujours au gouvernail. Mon oncle, tiré de ses absorbantes idées par les incidents de ce combat,...
Vendredi 21 août. — Le lendemain le magnifique geyser a disparu. Le vent a fraîchi, et nous a rapidement éloignés de l’îlot Axel. Les mugissements se sont éteints peu à peu.Le temps, s’il est permis de s’exprimer ainsi, va changer...
Ici se termine ce que j’ai appelé « le journal du bord », heureusement sauvé du naufrage. Je reprends mon récit comme devant.Ce qui se passa au choc du radeau contre les écueils de la côte, je ne saurais le...
Il me serait impossible de peindre la succession des sentiments qui agitèrent le professeur Lidenbrock, la stupéfaction, l’incrédulité et enfin la colère. Jamais je ne vis homme si décontenancé d’abord, si irrité ensuite. Les fatigues de la traversée, les dangers...
Pour comprendre cette évocation faite par mon oncle à ces illustres savants français, il faut savoir qu’un fait d’une haute importance en paléontologie s’était produit quelque temps avant notre départ.Le 28 mars 1863, des terrassiers fouillant sous la direction de...
Pendant une demi-heure encore, nos pieds foulèrent ces couches d’ossements. Nous allions en avant, poussés par une ardente curiosité. Quelles autres merveilles renfermait cette caverne, quels trésors pour la science ? Mon regard s’attendait à toutes les surprises, mon imagination...
Depuis le commencement du voyage, j’avais passé par bien des étonnements ; je devais me croire à l’abri des surprises et blasé sur tout émerveillement. Cependant, à la vue de ces deux lettres gravées là depuis trois cents ans, je...
Le lendemain, jeudi, 27 août, fut une date célèbre de ce voyage subterrestre. Elle ne me revient pas à l’esprit sans que l’épouvante ne fasse encore battre mon cœur. À partir de ce moment, notre raison, notre jugement, notre ingéniosité...
Je suppose qu’il devait être alors dix heures du soir. Le premier de mes sens qui fonctionna, après ce dernier assaut, fut le sens de l’ouïe. J’entendis presque aussitôt, car ce fut acte d’audition véritable, j’entendis le silence se faire...
Oui, affolée ! L’aiguille sautait d’un pôle à l’autre avec de brusques secousses, parcourait tous les points du cadran, et tournait, comme si elle eût été prise de vertige.Je savais bien que, d’après les théories les plus acceptées, l’écorce minérale...
Quand je rouvris les yeux, je me sentis serré à la ceinture par la main vigoureuse du guide. De l’autre main il soutenait mon oncle. Je n’étais pas blessé grièvement, mais brisé plutôt par une courbature générale. Je me vis...
Voici la conclusion d’un récit auquel refuseront d’ajouter foi les gens les plus habitués à ne s’étonner de rien. Mais je suis cuirassé d’avance contre l’incrédulité humaine.Nous fûmes reçus par les pêcheurs stromboliotes avec les égards dus à des naufragés....
"De la Terre à la Lune" est un roman de Jules Verne publié en 1865 qui raconte l'histoire d'une ambitieuse aventure d'astronautique. L'intrigue débute après la fin de la guerre...
Le Comte de Chanteleine est un roman de Jules Verne qui s'inscrit dans le registre de l'aventure et de l'exploration, typique de l'œuvre de cet auteur. L'histoire se déroule au...
"Cinq Semaines en ballon" de Jules Verne raconte l'expédition d'un groupe d'explorateurs qui s'embarquent à bord d'un ballon dirigé pour survoler l'Afrique. L'histoire commence avec l'annonce de l'expéditions par le...