(Un salon. Portes au fond et à droit. Madame Destournelles, habillée en bergère Watteau, arrange sa coiffure devant la glace.)(M. DESTOURNELLES en redingote, prêt à sortir, entre par la porte de droite, et s'arrête stupéfait en apercevant sa femme.)M. DESTOURNELLESMadame,...
UN DOMESTIQUE (annonçant)Monsieur René Lapierre.RENÉ (entrant)En marquis Louis Quinze.M. DESTOURNELLESAh ! votre partenaire ;Au revoir.(Saluant M. Lapierre)Beau marquis.RENÉMonsieur, pour vous servir.M. DESTOURNELLESLe costume est charmant et vous sied à ravir.(Il sort. René baise la main de madame Destournelles.)
MME DESTOURNELLES (nerveuse, la voix sèche)Au moins, avez-vous bien retenu votre rôle ?RENÉJe n'en oublirai point une seule parole.MME DESTOURNELLESAlors nous commençons puisque vous êtes prêtJe suis seule d'abord. Le marquis apparaît.Sans me voir il arrive au milieu de la...
M. DESTOURNELLES (applaudissant)Bravo ! bravo ! Très bien ! vous jouez à merveille !Je ne vous croyais pas une chaleur pareille.Mes compliments, monsieur, c'est très bien. Et j'avaisLa sotte intention de vous trouver mauvais !Oh ! mille fois pardon, vous...
IÀ Georges Pouchet.Je n’étais point revenu à Virelogne depuis quinze ans. J’y retournai chasser, à l’automne, chez mon ami Serval, qui avait enfin fait reconstruire son château, détruit par les...
IÀ Gustave Toudouze.Le wagon était au complet depuis Cannes ; on causait, tout le monde se connaissait. Lorsqu’on passa Tarascon, quelqu’un dit : « C’est ici qu’on assassine. » Et...
À M. Achille Bénouville.Un vieux pauvre, à barbe blanche, nous demanda l’aumône. Mon camarade Joseph Davranche lui donna cent sous. Je fus surpris. Il me dit :— Ce misérable m’a...
À Léon Dierx.M. Saval, qu’on appelle dans Mantes « le père Saval », vient de se lever. Il pleut. C’est un triste jour d’automne ; les feuilles tombent. Elles tombent...
À Guillemet,Devant la porte de la ferme, les hommes endimanchés attendaient. Le soleil de mai versait sa claire lumière sur les pommiers épanouis, ronds comme d’immenses bouquets blancs, roses et...
À José Maria de Heredia.Pourquoi suis-je entré, ce soir-là, dans cette brasserie ? Je n’en sais rien. Il faisait froid. Une fine pluie, une poussière d’eau voltigeait, voilait les becs...
À Harry Alis.Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes s’en venaient vers le bourg ; car c’était jour de marché. Les mâles allaient, à pas...
À Maurice Leloir,Le train venait de quitter Gênes, allant vers Marseille et suivant les longues ondulations de la côte rocheuse, glissant comme un serpent de fer entre la mer et...
À Louis Le Poittevin.Aucun souffle d’air ne passait dans la brume épaisse endormie sur le fleuve. C’était comme un nuage de coton terne posé sur l’eau. Les berges elles-mêmes restaient...
IÀ Léon Chapron.M. Marambot ouvrit la lettre que lui remettait Denis, son serviteur, et il sourit.Denis, depuis vingt ans dans la maison, petit homme trapu et jovial, qu’on citait dans...