Graziella est un récit poétique et autobiographique d'Alphonse de Lamartine, écrit en 1852. L'œuvre évoque l'amour passionné de l'auteur pour une jeune femme italienne nommée Graziella, qu'il a rencontrée lors de ses voyages en Italie, principalement sur les rives du lac de Côme. Lamartine dépeint la beauté de cette région ainsi que la simplicité et la profondeur des sentiments qui naissent entre lui et Graziella. Le récit s'articule autour de la nature, de la mélancolie et d'une certaine nostalgie.
À travers des descriptions lyriques, Lamartine peint des tableaux d'un paysage idyllique que le lecteur découvre aux côtés des protagonistes de cette histoire d'amour. La relation entre Lamartine et Graziella est marquée par une grande intensité émotionnelle, où des thèmes comme la passion, la beauté, la souffrance et la perte se mêlent. L'auteur exprime une quête de l'idéal tout en soulignant la fragilité de l'amour répondant à une vie éphémère.
Graziella est également présentée comme un symbole de l'innocence et de la pureté, contrastant avec le désespoir et le vide que Lamartine ressent face à son départ et à la distance qui les sépare. Leur amour, bien que véritable, est enserré dans un cadre social et culturel qui finit par l'entraver. La narration oscille entre le bonheur des moments partagés et la douleur des séparations, amplifiant le sentiment de mélancolie.
Les réflexions de Lamartine sur la nature et la vie, ainsi que sa quête spirituelle, font de cette œuvre une méditation sur l'amour et le temps. Par ses vers et son style, Lamartine parvient à transmettre l'intensité de ses émotions, rendant le lecteur témoin de sa passion tout en l’entraînant dans une délicate réflexion sur ce que signifie aimer et perdre. Cette oeuvre se distingue par l’authenticité des sentiments décrits et par la lutte entre idéalisme et réalité dans la vie humaine.
IGRAZIELLAÀ dix-huit ans, ma famille me confia aux soins d’une de mes parentes que des affaires appelaient en Toscane, où elle allait accompagnée de son mari. C’était une occasion de me faire voyager et de m’arracher à cette oisiveté dangereuse...
Je menais à Naples à peu près la même vie contemplative qu’à Rome chez le vieux peintre de la place d’Espagne ; seulement, au lieu de passer mes journées à errer parmi les débris de l’Antiquité, je les passais à...
IGraziella alors rentrait à la maison pour filer auprès de sa grand-mère ou pour préparer le repas du milieu du jour. Quant au vieux pêcheur et à Beppo, ils passaient les journées entières au bord de la mer à arrimer...
INotre retour à Naples, en longeant le fond du golfe de Baïa et les pentes sinueuses du Pausilippe, fut une véritable fête pour la jeune fille, pour les enfants, pour nous, un triomphe pour Andréa. Nous rentrâmes à la Margellina...
IJ’allais faire de longues courses à travers la ville, sur les quais, dans la campagne ; mais ces courses solitaires n’étaient pas tristes comme les premiers jours de mon retour à Naples. Je jouissais seul, mais je jouissais délicieusement des...
Voici ces strophes, baume d’une blessure, rosée d’un cœur, parfum d’une fleur sépulcrale. Il n’y manquait que le nom de Graziella. Je l’y encadrerais dans une strophe, s’il y avait ici-bas un cristal assez pur pour renfermer cette larme, ce...
Les "Méditations poétiques" d'Alphonse de Lamartine est un recueil de poèmes publié en 1820, qui marque une étape importante dans le mouvement romantique en France. Cette œuvre reflète une quête...